Translations for clear in French
Here are paragraphs from public domain books translated:
Next moment we were both groping down stairs, leaving the candle by the empty chest; and the next we had opened the door and were in full retreat. We had not started a moment too soon. The fog was rapidly dispersing; already the moon shone quite clear on the high ground on either side, and it was only in the exact bottom of the dell and round the tavern door that a thin veil still hung unbroken to conceal the first steps.of our escape. Far less than halfway to the hamlet, very little beyond the bottom of the hill, we must come forth into the moonlight. Nor was this all; for the sound of several footsteps running came already to our ears, and as we looked back in their direction, a light, tossing to and fro, and still rapidly advancing, showed that one of the new-comers carried a lantern. | Un instant de plus, et laissant la lumière auprès du coffre vide, nous descendions l’escalier à tâtons ; un autre encore, et, la porte ouverte, notre exode commençait. Il n’était que temps de déguerpir. Le brouillard se dissipait rapidement ; déjà la lune brillait, tout à fait dégagée, sur les hauteurs voisines, et c’était uniquement au creux du ravin et devant la porte de l’auberge, qu’un mince voile de brume flottait encore, pour cacher les premiers pas de notre fuite. Bien avant la mi-chemin du hameau, très peu au-delà du pied de la hauteur, nous arriverions en plein clair de lune. Et ce n’était pas tout, car déjà nous percevions le bruit de pas nombreux qui accouraient. Nous tournâmes la tête dans leur direction : une lumière balancée de droite et de gauche, et qui se rapprochait rapidement, nous montra que l’un des arrivants portait une lanterne. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
"The thing is as clear as noonday," cried the squire. "This is the black-hearted hound's account-book. These crosses stand for the names of ships or towns that they sunk or plundered. The sums are the scoundrel's share, and where he feared an ambiguity, you see he added something clearer. 'Offe Caraccas,' now; you see here was some unhappy vessel boarded off that coast. God help the poor souls that manned her—coral long ago." | — C’est pourtant clair comme le jour, s’écria le chevalier. Nous avons ici le livre de comptes de ce noir scélérat. Ces croix représentent des vaisseaux coulés ou des villes pillées. Les sommes sont la part du bandit, et pour éviter toute équivoque, il ajoutait au besoin quelque chose de plus précis. Tenez : « Au large de Caracas… » Il s’agit d’un infortuné navire, capturé dans ces parages. Dieu ait pitié des pauvres gens qui le montaient… ils sont réduits en corail depuis longtemps ! |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
"Monsieur," said M. de Treville, "we fancy that we have each cause to complain of the other, and I am come to endeavor to clear up this affair." | — Monsieur, dit M. de Tréville, nous croyons avoir à nous plaindre chacun l’un de l’autre, et je suis venu moi-même pour que nous tirions de compagnie cette affaire au clair. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
"Get out of here? Yes, of course. Any person would, except Arsene Lupin. He has something better to do. Now, to proceed in an orderly way. At all events, you have a clear conscience. Let us suppose that you are the commissary of police and that you are proceeding to make an inquiry concerning this affair——Yes, but in order to do that, I require a clearer brain. Mine is muddled like a ragout." | — Filer ? Oui, un autre filerait. Mais, Arsène Lupin ? N’y a-t-il pas mieux à faire ? Voyons, procédons par ordre. Après tout, ta conscience est tranquille… Suppose que tu es commissaire de police et que tu dois procéder à une enquête… Oui, mais pour cela, il faudrait avoir un cerveau plus clair. Et le mien est dans un état ! |
The Extraordinary Adventures of Arsene Lupin, Gentleman Burglar, by Maurice Leblanc | Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, de Maurice Leblanc |
"Well, that is clear enough, certainly. But how about the foresight and the moral retrogression?" | — Tout cela paraît assez clair, mais comment expliquerez-vous et sa prévoyance et sa rétrogression morale ? |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
"That is all clear, and, I dare say, true enough," replied Doctor Livesey. "We take the risk, but we are not so ignorant as you believe us. Next, you say you don't like the crew. Are they not good seamen?" | — Voilà qui est bien clair et, je dois le dire, assez juste, répliqua le docteur Livesey. Nous acceptons le risque ; mais nous ne sommes pas aussi naïfs que vous croyez… En second lieu, dites-vous, vous n’aimez pas l’équipage. N’avons-nous pas de bons marins ? |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
At last I came right down upon the borders of the clearing. The western end was already steeped in moonshine; the rest, and the block-house itself, still lay in a black shadow, checkered with long, silvery streaks of light. On the other side of the house an immense fire had burned itself into clear embers, and shed a steady, red reverberation, contrasting strongly with the mellow paleness of the moon. There was not a soul stirring, nor a sound beside the noises of the breeze. | J’arrivai enfin aux limites de la clairière. Son extrémité ouest était déjà baignée de clair de lune ; le reste, avec le blockhaus même, reposait encore dans une ombre noire que rayaient de longues stries de lumière argentée. De l’autre côté de la maison, un énorme feu s’était réduit en braises vives dont l’immobile et rouge réverbération formait un vigoureux contraste avec la blanche clarté de la lune. Pas un bruit humain, nul autre son que les frémissements de la brise. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
At least, and at last, I was off the sea, nor had I returned thence empty-handed. There lay the schooner, clear at last from buccaneers and ready for our own men to board and get to sea again. I had nothing nearer my fancy than to get home to the stockade and boast of my achievements. Possibly, I might be blamed a bit for my truantry, but the recapture of the Hispaniola was a clinching answer, and I hoped that even Captain Smollett would confess I had not lost my time. | En fin de compte, j’étais hors de la mer, et je n’en revenais pas les mains vides. La goélette était là, libre enfin de flibustiers et prête à recevoir nos hommes et à reprendre le large. Je n’avais plus d’autre désir que de me voir rentré à la palanque où je me glorifierais de mes exploits. On pouvait bien me blâmer un peu à cause de ma fugue, mais la reprise de l’ Hispaniola était un argument sans réplique, et j’espérais que le capitaine Smollett lui-même avouerait que je n’avais pas perdu mon temps. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
"On entering the house, however, I examined, as you remember, the sill and framework of the hall window with my lens, and I could at once see that some one had passed out. I could distinguish the outline of an instep where the wet foot had been placed in coming in. I was then beginning to be able to form an opinion as to what had occurred. A man had waited outside the window, some one had brought the gems; the deed had been overseen by your son, he had pursued the thief, had struggled with him, they had each tugged at the coronet, their united strength causing injuries which neither alone could have effected. He had returned with the prize, but had left a fragment in the grasp of his opponent. So far I was clear. The question now was, who was the man, and who was it brought him the coronet? | En entrant dans la maison, j’avais examiné, à la loupe, vous vous le rappelez, le rebord et la boiserie de la fenêtre du vestibule. Je pus distinguer le contour d’un pied humide, rentrant. Je pouvais dès lors me former une opinion sur ce qui s’était passé. Un homme s’était posté à la fenêtre, quelqu’un lui avait apporté le diadème ; votre fils avait entendu du bruit et, ayant vu ce qui se passait, avait poursuivi le voleur ; il avait lutté avec lui, chacun tirant de son côté sur le joyau de toutes ses forces, c’est ainsi qu’ils avaient pu réussir à le briser. Ensuite, votre fils était revenu avec sa prise, mais non sans en laisser un fragment entre les mains de son adversaire. Jusque-là rien de plus clair. Restait à savoir qui était l’homme, et qui lui avait apporté le diadème ? |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
"Sperrit? Well, may be," he said. 'But there's one thing not clear to me. There was an echo. Now, no man ever seen a sperrit with a shadow. Well, then, what's he doing with an echo to him, I should like to know? That ain't in natur', surely." | — Un esprit ? Enfin, soit, dit-il. Mais il y a là-dedans quelque chose de pas clair pour moi. Il y avait un écho. Or, personne n’a jamais vu un esprit avec une ombre ! Eh bien donc, quel besoin aurait-elle d’un écho ? Je voudrais bien le savoir. Ce n’est certes pas naturel. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
"And as since that which you have said is too clear to require any explanation," replied d'Artagnan, in a low voice, "I beg you to follow me." | — Et comme ce que vous avez dit est trop clair pour que vos paroles aient besoin d’explication, répondit d’Artagnan à voix basse, je vous prierai de me suivre. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
"It's all clear," he whispered. "Have you the chisel and the bags. Great Scott! Jump, Archie, jump, and I'll swing for it!" | — La place est libre, murmura le premier arrivé. Avez-vous le ciseau et les sacs ? Grand Dieu ! Debout, Archibald, debout ! Je suis perdu. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
"Excellent! We shall then look thoroughly into the affair. Of course there is only one feasible explanation. You have been brought there to personate some one, and the real person is imprisoned in this chamber. That is obvious. As to who this prisoner is, I have no doubt that it is the daughter, Miss Alice Rucastle, if I remember right, who was said to have gone to America. You were chosen, doubtless, as resembling her in height, figure, and the color of your hair. Hers had been cut off, very possibly in some illness through which she has passed, and so, of course, yours had to be sacrificed also. By a curious chance you came upon her tresses. The man in the road was, undoubtedly, some friend of hers—possibly her fiancé —and no doubt, as you wore the girl's dress and were so like her, he was convinced from your laughter, whenever he saw you, and afterwards from your gesture, that Miss Rucastle was perfectly happy, and that she no longer desired his attentions. The dog is let loose at night to prevent him from endeavoring to communicate with her. So much is fairly clear. The most serious point in the case is the disposition of the child." | — Parfait. Nous nous livrerons alors à un examen complet. Il n’y a qu’une explication possible. Vous avez été amenée là pour jouer le rôle de quelqu’un et le véritable personnage est enfermé dans la chambre mystérieuse. C’est évident. Quant à la prisonnière, je ne doute pas que ce ne soit la fille de M. Rucastle, Alice Rucastle, si j’ai bonne mémoire, qu’on disait être allée en Amérique. Vous avez été choisie, sans aucun doute, parce que vous lui ressemblez de taille, de tournure et de cheveux. Les siens avaient été coupés probablement, à la suite d’une maladie, et naturellement les vôtres devaient être sacrifiés aussi. Par un curieux hasard vous avez trouvé la tresse coupée. L’homme de la route est sûrement un de ses amis — probablement son fiancé — qui est trompé par la ressemblance et aussi par cette robe de la jeune fille dont on vous a revêtue. Il est persuadé par votre gaieté et votre attitude que miss Rucastle est parfaitement heureuse et qu’elle ne désire plus qu’il lui fasse la cour. Le chien est lâché chaque nuit pour l’empêcher de communiquer avec elle. Tout cela est assez clair. Le point le plus sérieux de l’affaire est la nature de l’enfant. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
IT was the end of November, and Holmes and I sat, upon a raw and foggy night, on either side of a blazing fire in our sitting-room in Baker Street. Since the tragic upshot of our visit to Devonshire he had been engaged in two affairs of the utmost importance, in the first of which he had exposed the atrocious conduct of Colonel Upwood in connection with the famous card scandal of the Nonpareil Club, while in the second he had defended the unfortunate Mme. Montpensier from the charge of murder which hung over her in connection with the death of her step-daughter, Mlle. Carére, the young lady who, as it will be remembered, was found six months later alive and married in New York. My friend was in excellent spirits over the success which had attended a succession of difficult and important cases, so that I was able to induce him to discuss the details of the Baskerville mystery. I had waited patiently for the opportunity, for I was aware that he would never permit cases to overlap, and that his clear and logical mind would not be drawn from its present work to dwell upon memories of the past. Sir Henry and Dr. Mortimer were, however, in London, on their way to that long voyage which had been recommended for the restoration of his shattered nerves. They had called upon us that very afternoon, so that it was natural that the subject should come up for discussion. | Un soir de novembre, âpre et brumeux, nous étions assis, Holmes et moi, au coin du feu qui pétillait gaiement dans la cheminée de notre salon de Baker street. Depuis l’issue tragique de notre visite au château de Baskerville, mon ami s’était occupé de deux affaires de la plus haute importance. Dans la première, il avait dévoilé l’abominable conduite du colonel Upwood, lors du scandale des cartes à jouer au Nonpareil Club. Dans la seconde, au contraire, il avait démontré l’innocence de Mme Montpensier, accusée d’avoir assassiné sa belle-fille, Mlle Carère, jeune fille que l’on retrouva six mois plus tard à New York, vivante et mariée. Le succès de ces dernières entreprises, si délicates et si importantes, avait mis Holmes en belle humeur ; je crus le moment venu de discuter les détails du mystère de Baskerville. J’avais patiemment attendu une occasion, car je savais qu’il n’aimait pas qu’on le troublât dans ses travaux, ni que son esprit, clair et méthodique, fût distrait de ses occupations présentes par un retour vers le passé. Sir Henry et le docteur Mortimer, à la veille de partir pour le long voyage qui devait rendre au baronnet l’équilibre de ses nerfs rompu par les drames de la lande, se trouvaient de passage à Londres. Nos deux amis avaient passé l’après-midi avec nous et ce sujet de conversation était tout naturellement indiqué. |
The Hound of the Baskervilles, by Arthur Conan Doyle | Le Chien des Baskerville, de Arthur Conan Doyle |
"Well, of course it was obvious from the first that this Mr. Hosmer Angel must have some strong object for his curious conduct, and it was equally clear that the only man who really profited by the incident, as far as we could see, was the step-father. Then the fact that the two men were never together, but that the one always appeared when the other was away, was suggestive. So were the tinted spectacles and the curious voice, which both hinted at a disguise, as did the bushy whiskers. My suspicions were all confirmed by his peculiar action in type-writing his signature, which, of course, inferred that his handwriting was so familiar to her that she would recognize even the smallest sample of it. You see all these isolated facts, together with many minor ones, all pointed in the same direction." | — Eh bien ! je vais vous l’expliquer. J’étais dès le début, persuadé que ce M. Hosmer Angel avait de fortes raisons pour agir d’une manière aussi bizarre, et il était pour moi clair jusqu’à l’évidence, que le beau-père était le seul individu devant tirer profit de l’aventure. Un autre détail qui me parut suggestif était que jamais le beau-père et le fiancé n’avaient apparu ensemble : l’un succédait à l’autre. Les lunettes bleues me semblèrent suspectes aussi bien que cette voix étrange et ces longs favoris. Je soupçonnai un déguisement ; et tous mes doutes se changèrent en conviction lorsque je constatai que la signature de M. Angel était imprimée dans le but évident de masquer une écriture familière à la jeune personne. Vous voyez que tous ces faits isolés, ajoutés à d’autres moins importants que je fus à même de relever, tendaient au même but. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
It was a bird's-eye view of creation, as interpreted by science, which, in language always clear and sometimes picturesque, he unfolded before us. He told us of the globe, a huge mass of flaming gas, flaring through the heavens. Then he pictured the solidification, the cooling, the wrinkling which formed the mountains, the steam which turned to water, the slow preparation of the stage upon which was to be played the inexplicable drama of life. On the origin of life itself he was discreetly vague. That the germs of it could hardly have survived the original roasting was, he declared, fairly certain. Therefore it had come later. Had it built itself out of the cooling, inorganic elements of the globe? Very likely. Had the germs of it arrived from outside upon a meteor? It was hardly conceivable. On the whole, the wisest man was the least dogmatic upon the point. We could not—or at least we had not succeeded up to date in making organic life in our laboratories out of inorganic materials. The gulf between the dead and the living was something which our chemistry could not as yet bridge. But there was a higher and subtler chemistry of Nature, which, working with great forces over long epochs, might well produce results which were impossible for us. There the matter must be left. | Dans son langage toujours clair, quelquefois pittoresque, il développa devant nous, à grands traits, l’hypothèse scientifique de la création. Il nous dit le globe roulant d’abord à travers l’espace sa masse énorme de gaz enflammés ; puis, la solidification, le refroidissement, le plissement de la croûte terrestre, la formation des montagnes, la vapeur condensée en eau, la lente préparation du théâtre où allait se jouer l’inexplicable drame de la vie. Sur l’origine même de la vie, il garda une prudente réserve. On pouvait admettre que les germes n’en auraient pas facilement survécus à la combustion primitive ; donc, elle avait dû venir plus tard. Avait-elle pris naissance d’elle-même dans les éléments inorganiques en train de se refroidir ? C’était très vraisemblable. Que les germes en fussent au contraire venus de l’extérieur sur un météore, cela se concevait mal. Tout compte fait, l’homme le plus sage était le moins dogmatique sur ce point. Il n’existait pas encore de laboratoire qui fabriquât de la vie organique avec de la matière inorganique. Sur l’abîme qui sépare la vie de la mort, notre chimie n’avait pas encore jeté le pont. Mais il y avait une chimie de la Nature, plus haute et plus subtile, qui, travaillant avec de grandes forces sur de longues périodes, obtenait peut-être des résultats auxquels nous aspirions en vain. C’était, là-dessus, le plus que l’on pouvait dire. |
The Lost World, by Arthur Conan Doyle | Le Monde perdu, de Arthur Conan Doyle |
That night (our third in Maple White Land) we had an experience which left a fearful impression upon our minds, and made us thankful that Lord John had worked so hard in making our retreat impregnable. We were all sleeping round our dying fire when we were aroused—or, rather, I should say, shot out of our slumbers—by a succession of the most frightful cries and screams to which I have ever listened. I know no sound to which I could compare this amazing tumult, which seemed to come from some spot within a few hundred yards of our camp. It was as ear-splitting as any whistle of a railway-engine; but whereas the whistle is a clear, mechanical, sharp-edged sound, this was far deeper in volume and vibrant with the uttermost strain of agony and horror. We clapped our hands to our ears to shut out that nerve-shaking appeal. A cold sweat broke out over my body, and my heart turned sick at the misery of it. All the woes of tortured life, all its stupendous indictment of high heaven, its innumerable sorrows, seemed to be centred and condensed into that one dreadful, agonized cry. And then, under this high-pitched, ringing sound there was another, more intermittent, a low, deep-chested laugh, a growling, throaty gurgle of merriment which formed a grotesque accompaniment to the shriek with which it was blended. For three or four minutes on end the fearsome duet continued, while all the foliage rustled with the rising of startled birds. Then it shut off as suddenly as it began. For a long time we sat in horrified silence. Then Lord John threw a bundle of twigs upon the fire, and their red glare lit up the intent faces of my companions and flickered over the great boughs above our heads. | Cette nuit-là, troisième de notre séjour dans la Terre de Maple White, il se produisit un fait qui nous impressionna beaucoup et nous emplit de reconnaissance pour tout le mal que s’était donné lord Roxton dans l’intérêt de notre sécurité. Nous dormions autour de notre feu qui se mourait quand nous fûmes éveillés, ou, plutôt, arrachés au sommeil, par des cris qui semblaient venir de quelque cent yards, et qui étaient les plus perçants, les plus effrayants que j’eusse jamais entendus. Je ne sais pas de bruit que je puisse leur comparer. Ils déchiraient l’ouïe comme un sifflet de locomotive ; mais tandis qu’un sifflet de locomotive est clair, mécanique, coupant, ces cris, plus profonds, plus larges, vibraient d’une angoisse et d’une horreur infinies. Nous nous bouchâmes les oreilles pour échapper à ce concert de détresse qui nous ébranlait les nerfs. Une sueur froide m’inondait ; le cœur me chavirait dans la poitrine. Toutes les sortes de malédictions d’une âme à la torture, toutes les accusations dont elle peut charger le ciel, semblaient réunies, condensées, dans ce cri atroce, auquel s’en mêlait un autre plus intermittent, un cri bas, sonore, une sorte de grondement, de gargouillement, de ricanement guttural, qui lui faisait un accompagnement grotesque. Pendant trois ou quatre minutes, l’affreux duo se poursuivit, et tout le feuillage bruissait d’oiseaux en fuite. Brusquement, comme il avait commencé, il s’arrêta. Un effroi mortel nous pétrifiait. Nous gardâmes longtemps le silence. Puis, lord John jeta dans le feu une poignée de brindilles, et la lueur rouge éclaira les visages crispés de mes compagnons, voltigea dans les grandes branches au-dessus de nos têtes. |
The Lost World, by Arthur Conan Doyle | Le Monde perdu, de Arthur Conan Doyle |