One other neighbour I have met since I wrote last. This is Mr. Frankland, of
Lafter Hall, who lives some four miles to the south of us. He is an elderly
man, red-faced, white-haired, and choleric. His passion is for the British law,
and he has spent a large fortune in litigation. He fights for the mere pleasure
of fighting, and is equally ready to take up either side of a question, so that
it is no wonder that he has found it a costly amusement. Sometimes he will shut
up a right of way and defy the parish to make him open it. At others he will
with his own hands tear down some other man’s gate and declare that a path
has existed there from time immemorial, defying the owner to prosecute him for
trespass. He is learned in old manorial and communal rights, and he applies his
knowledge sometimes in favour of the villagers of Fernworthy and sometimes
against them, so that he is periodically either carried in triumph down the
village street or else burned in effigy, according to his latest exploit. He is
said to have about seven lawsuits upon his hands at present, which will
probably swallow up the remainder of his fortune and so draw his sting and
leave him harmless for the future. Apart from the law he seems a kindly,
good-natured person, and I only mention him because you were particular that I
should send some description of the people who surround us. He is curiously
employed at present, for, being an amateur astronomer, he has an excellent
telescope, with which he lies upon the roof of his own house and sweeps the
moor all day in the hope of catching a glimpse of the escaped convict. If he
would confine his energies to this all would be well, but there are rumours
that he intends to prosecute Dr. Mortimer for opening a grave without the
consent of the next-of-kin, because he dug up the neolithic skull in the barrow
on Long Down. He helps to keep our lives from being monotonous, and gives a
little comic relief where it is badly needed.
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« Depuis ma dernière lettre, j’ai fait la connaissance d’un autre
voisin, M. Frankland, de Lafter Hall, qui habite à quatre milles de nous, vers
le sud.
« C’est un homme âgé, rouge de teint, blanc de cheveux et
colérique. La législation anglaise le passionne et il a dissipé en procès
une grande fortune. Il plaide pour le seul plaisir de plaider. On le trouve
toujours disposé à soutenir l’une ou l’autre face d’une question ;
aussi ne doit-on pas s’étonner que cet amusement lui ait coûté fort
cher.
« Un jour, il supprime un droit de passage et défie la commune de
l’obliger à le rétablir. Le lendemain, il démolit de ses propres mains la
clôture d’un voisin et déclare la servitude prescrite depuis un temps
immémorial, défiant cette fois le propriétaire de le poursuivre pour
violation de propriété.
« Il est ferré sur les droits seigneuriaux et communaux et il applique
ses connaissances juridiques, tantôt en faveur des paysans de Fenworthy et
tantôt contre eux, de telle sorte que, périodiquement et selon sa plus
récente interprétation de la loi, on le porte en triomphe dans le village ou
on l’y brûle en effigie.
« On prétend qu’il soutient en ce moment sept procès, ce qui
absorbera probablement le restant de sa fortune et lui enlèvera toute envie de
plaider dans l’avenir.
« Cette bizarrerie de caractère mise à part, je le crois un bon et
brave homme, et je ne vous en parle que pour satisfaire votre désir de
connaître tous ceux qui nous entourent.
« Pour l’instant, il a une autre marotte. En sa qualité
d’astronome amateur, il possède un excellent télescope qu’il a installé
sur son toit et à l’aide duquel il passe son temps à interroger la lande,
afin de découvrir le prisonnier échappé de Princetown.
« S’il employait seulement son activité à ce but louable ;
tout serait pour le mieux ; mais la rumeur publique fait circuler le bruit
qu’il a l’intention de poursuivre le docteur Mortimer pour avoir ouvert un
tombeau sans l’autorisation des parents du défunt — il s’agit du crâne
de l’âge néolithique retiré du tumulus de Long Down. En un mot, il rompt
la monotonie de notre existence et apporte une note gaie dans ce milieu, qui en
a réellement besoin.
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