After a month of patient investigation, the problem remained unsolved. The
poor devil of a Baudru could not be kept in prison indefinitely, and to place
him on trial would be ridiculous. There was no charge against him.
Consequently, he was released; but the chief of the Surete resolved to keep him
under surveillance. This idea originated with Ganimard. From his point of view
there was neither complicity nor chance. Baudru was an instrument upon which
Arsene Lupin had played with his extraordinary skill. Baudru, when set at
liberty, would lead them to Arsene Lupin or, at least, to some of his
accomplices. The two inspectors, Folenfant and Dieuzy, were assigned to assist
Ganimard.
One foggy morning in January the prison gates opened and Baudru Desire
stepped forth—a free man. At first he appeared to be quite embarrassed, and
walked like a person who has no precise idea whither he is going. He followed
the rue de la Sante and the rue Saint Jacques. He stopped in front of an
old-clothes shop, removed his jacket and his vest, sold his vest on which he
realized a few sous; then, replacing his jacket, he proceeded on his way. He
crossed the Seine. At the Chatelet an omnibus passed him. He wished to enter
it, but there was no place. The controller advised him to secure a number, so
he entered the waiting-room.
|
Au bout d’un mois de recherches minutieuses, l’énigme se présentait
avec le même caractère indéchiffrable. On ne pouvait cependant pas garder
indéfiniment ce pauvre diable de Baudru. Son procès eût été
ridicule : quelles charges avait-on contre lui ? Sa mise en liberté
fut signée par le juge d’instruction. Mais le chef de la Sûreté résolut
d’établir autour de lui une surveillance active.
L’idée provenait de Ganimard. À son point de vue, il n’y avait ni
complicité, ni hasard. Baudru était un instrument dont Arsène Lupin avait
joué avec son extraordinaire habileté. Baudru libre, par lui on
remonterait jusqu’à Arsène Lupin ou du moins jusqu’à quelqu’un de sa
bande.
On adjoignit à Ganimard les deux inspecteurs Folenfant et Dieuzy, et un
matin de janvier, par un temps brumeux, les portes de la prison s’ouvrirent
devant Baudru Désiré.
Il parut d’abord assez embarrassé, et marcha comme un homme qui n’a pas
d’idées bien précises sur l’emploi de son temps. Il suivit la rue de la
Santé et la rue Saint-Jacques. Devant la boutique d’un fripier, il enleva sa
veste et son gilet, vendit son gilet moyennant quelques sous, et, remettant sa
veste, s’en alla.
Il traversa la Seine. Au Châtelet un omnibus le dépassa. Il voulut y
monter. Il n’y avait pas de place. Le contrôleur lui conseillant de prendre
un numéro, il entra dans la salle d’attente.
|