Translations for my in French
Here are paragraphs from public domain books translated:
The accent which I had given to my last word seemed to convince my adversary; he preferred to abandon a conflict which could only have resulted in making me pay ten times its price for the volume, and, bowing, he said very gracefully, though indeed a little late: | Il paraît que l'accent donné à mon dernier mot avait convaincu mon antagoniste: il préféra donc abandonner un combat qui n'eût servi qu'à me faire payer ce volume dix fois sa valeur, et, s'inclinant, il me dit fort gracieusement, quoique un peu tard: |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
At the end of six weeks the count was entirely given up, and only the duke obliged me to conceal my liaison with Marguerite, and even he was sent away when I was there, under the pretext that she was asleep and had given orders that she was not to be awakened. | Au bout de six semaines, il n'était plus question du comte, définitivement sacrifié; le duc seul me forçait encore à cacher ma liaison avec Marguerite, et encore avait-il été congédié souvent pendant que j'étais là, sous prétexte que madame dormait et avait défendu qu'on la réveillât. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
This is how these details came to my knowledge. On the 12th of March, 1847, I saw in the Rue Lafitte a great yellow placard announcing a sale of furniture and curiosities. The sale was to take place on account of the death of the owner. The owner’s name was not mentioned, but the sale was to be held at 9, Rue d’Antin, on the 16th, from 12 to 5. The placard further announced that the rooms and furniture could be seen on the 13th and 14th. | Or, voici comment ces détails sont parvenus à ma connaissance.—Le 12 du mois de mars 1847, je lus, dans la rue Laffitte, une grande affiche jaune annonçant une vente de meubles et de riches objets de curiosité. Cette vente avait lieu après décès. L'affiche ne nommait pas la personne morte, mais la vente devait se faire rue d'Antin, nº 9, le 16, de midi à cinq heures. L'affiche portait en outre que l'on pourrait, le 13 et le 14, visiter l'appartement et les meubles. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Then, in less than a month’s time we shall be in some village, walking by the river side, and drinking milk. Does it seem strange that Marguerite Gautier should speak to you like that? The fact is, my friend, that when this Paris life, which seems to make me so happy, doesn’t burn me, it wearies me, and then I have sudden aspirations toward a calmer existence which might recall my childhood. One has always had a childhood, whatever one becomes. Don’t be alarmed; I am not going to tell you that I am the daughter of a colonel on half-pay, and that I was brought up at Saint-Denis. I am a poor country girl, and six years ago I could not write my own name. You are relieved, aren’t you? Why is it you are the first whom I have ever asked to share the joy of this desire of mine? I suppose because I feel that you love me for myself and not for yourself, while all the others have only loved me for themselves. | —Alors, avant un mois, nous serons dans quelque village, à nous promener au bord de l'eau et à boire du lait. Cela vous semble étrange que je parle ainsi, moi, Marguerite Gautier; cela vient, mon ami, de ce que quand cette vie de Paris, qui semble me rendre si heureuse, ne me brûle pas, elle m'ennuie, et alors j'ai des aspirations soudaines vers une existence plus calme qui me rappellerait mon enfance. On a toujours eu une enfance, quoi que l'on soit devenue. Oh! soyez tranquille, je ne vais pas vous dire que je suis la fille d'un colonel en retraite et que j'ai été élevée à Saint-Denis. Je suis une pauvre fille de la campagne, et je ne savais pas écrire mon nom il y a six ans. Vous voilà rassuré, n'est-ce pas? Pourquoi est-ce à vous le premier à qui je m'adresse pour partager la joie du désir qui m'est venu? Sans doute parce que j'ai reconnu que vous m'aimiez pour moi et non pour vous, tandis que les autres ne m'ont jamais aimée que pour eux. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
In my opinion, it is impossible to create characters until one has spent a long time in studying men, as it is impossible to speak a language until it has been seriously acquired. Not being old enough to invent, I content myself with narrating, and I beg the reader to assure himself of the truth of a story in which all the characters, with the exception of the heroine, are still alive. Eye-witnesses of the greater part of the facts which I have collected are to be found in Paris, and I might call upon them to confirm me if my testimony is not enough. And, thanks to a particular circumstance, I alone can write these things, for I alone am able to give the final details, without which it would have been impossible to make the story at once interesting and complete. | Mon avis est qu'on ne peut créer des personnages que lorsque l'on a beaucoup étudié les hommes, comme on ne peut parler une langue qu'à la condition de l'avoir sérieusement apprise. N'ayant pas encore l'âge où l'on invente, je me contente de raconter. J'engage donc le lecteur à être convaincu de la réalité de cette histoire, dont tous les personnages, à l'exception de l'héroïne, vivent encore. D'ailleurs, il y a à Paris des témoins de la plupart des faits que je recueille ici, et qui pourraient les confirmer, si mon témoignage ne suffisait pas. Par une circonstance particulière, seul je pouvais les écrire, car seul j'ai été le confident des derniers détails sans lesquels il eût été impossible de faire un récit intéressant et complet. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
However, I did not wish to go away without letting Marguerite know why I went. Only a man who really cares no more for his mistress leaves her without writing to her. I made and remade twenty letters in my head. I had had to do with a woman like all other women of the kind. I had been poetizing too much. She had treated me like a school-boy, she had used in deceiving me a trick which was insultingly simple. My self-esteem got the upper hand. I must leave this woman without giving her the satisfaction of knowing that she had made me suffer, and this is what I wrote to her in my most elegant handwriting and with tears of rage and sorrow in my eyes: | Cependant je ne voulais pas partir sans que Marguerite sût bien pourquoi je partais. Seul, un homme qui n'aime décidément plus sa maîtresse la quitte sans lui écrire. Je fis et refis vingt lettres dans ma tête. J'avais eu affaire à une fille semblable à toutes les filles entretenues, je l'avais beaucoup trop poétisée, elle m'avait traité en écolier, en employant, pour me tromper, une ruse d'une simplicité insultante, c'était clair. Mon amour-propre prit alors le dessus. Il fallait quitter cette femme sans lui donner la satisfaction de savoir ce que cette rupture me faisait souffrir, et voici ce que je lui écrivis de mon écriture la plus élégante, et des larmes de rage et de douleur dans les yeux: |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
However, I did not wish to go away without letting Marguerite know why I went. Only a man who really cares no more for his mistress leaves her without writing to her. I made and remade twenty letters in my head. I had had to do with a woman like all other women of the kind. I had been poetizing too much. She had treated me like a school-boy, she had used in deceiving me a trick which was insultingly simple. My self-esteem got the upper hand. I must leave this woman without giving her the satisfaction of knowing that she had made me suffer, and this is what I wrote to her in my most elegant handwriting and with tears of rage and sorrow in my eyes: | Cependant je ne voulais pas partir sans que Marguerite sût bien pourquoi je partais. Seul, un homme qui n'aime décidément plus sa maîtresse la quitte sans lui écrire. Je fis et refis vingt lettres dans ma tête. J'avais eu affaire à une fille semblable à toutes les filles entretenues, je l'avais beaucoup trop poétisée, elle m'avait traité en écolier, en employant, pour me tromper, une ruse d'une simplicité insultante, c'était clair. Mon amour-propre prit alors le dessus. Il fallait quitter cette femme sans lui donner la satisfaction de savoir ce que cette rupture me faisait souffrir, et voici ce que je lui écrivis de mon écriture la plus élégante, et des larmes de rage et de douleur dans les yeux: |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Come, let us reason it out,” she said, taking both my hands and looking at me with a charming smile which it was impossible to resist, “You love me, do you not? and you would gladly spend two or three months alone with me in the country? I too should be glad of this solitude a deux, and not only glad of it, but my health requires it. I can not leave Paris for such a length of time without putting my affairs in order, and the affairs of a woman like me are always in great confusion; well, I have found a way to reconcile everything, my money affairs and my love for you; yes, for you, don’t laugh; I am silly enough to love you! And here you are taking lordly airs and talking big words. Child, thrice child, only remember that I love you, and don’t let anything disturb you. Now, is it agreed?” | —Voyons, raisonnons un peu, reprit-elle en me prenant les deux mains et en me regardant avec un charmant sourire auquel il m'était impossible de résister; vous m'aimez, n'est-ce pas? et vous seriez heureux de passer trois ou quatre mois à la campagne avec moi seule; moi aussi, je serais heureuse de cette solitude à deux, non seulement j'en serais heureuse, mais j'en ai besoin pour ma santé. Je ne puis quitter Paris pour un si long temps sans mettre ordre à mes affaires, et les affaires d'une femme comme moi sont toujours très embrouillées; eh bien, j'ai trouvé le moyen de tout concilier, mes affaires et mon amour pour vous, oui, pour vous, ne riez pas, j'ai la folie de vous aimer! Et voilà que vous prenez vos grands airs et me dites des grands mots. Enfant, trois fois enfant, rappelez-vous seulement que je vous aime, et ne vous inquiétez de rien.—Est-ce convenu, voyons? |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Come, let us reason it out,” she said, taking both my hands and looking at me with a charming smile which it was impossible to resist, “You love me, do you not? and you would gladly spend two or three months alone with me in the country? I too should be glad of this solitude a deux, and not only glad of it, but my health requires it. I can not leave Paris for such a length of time without putting my affairs in order, and the affairs of a woman like me are always in great confusion; well, I have found a way to reconcile everything, my money affairs and my love for you; yes, for you, don’t laugh; I am silly enough to love you! And here you are taking lordly airs and talking big words. Child, thrice child, only remember that I love you, and don’t let anything disturb you. Now, is it agreed?” | —Voyons, raisonnons un peu, reprit-elle en me prenant les deux mains et en me regardant avec un charmant sourire auquel il m'était impossible de résister; vous m'aimez, n'est-ce pas? et vous seriez heureux de passer trois ou quatre mois à la campagne avec moi seule; moi aussi, je serais heureuse de cette solitude à deux, non seulement j'en serais heureuse, mais j'en ai besoin pour ma santé. Je ne puis quitter Paris pour un si long temps sans mettre ordre à mes affaires, et les affaires d'une femme comme moi sont toujours très embrouillées; eh bien, j'ai trouvé le moyen de tout concilier, mes affaires et mon amour pour vous, oui, pour vous, ne riez pas, j'ai la folie de vous aimer! Et voilà que vous prenez vos grands airs et me dites des grands mots. Enfant, trois fois enfant, rappelez-vous seulement que je vous aime, et ne vous inquiétez de rien.—Est-ce convenu, voyons? |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Come, let us reason it out,” she said, taking both my hands and looking at me with a charming smile which it was impossible to resist, “You love me, do you not? and you would gladly spend two or three months alone with me in the country? I too should be glad of this solitude a deux, and not only glad of it, but my health requires it. I can not leave Paris for such a length of time without putting my affairs in order, and the affairs of a woman like me are always in great confusion; well, I have found a way to reconcile everything, my money affairs and my love for you; yes, for you, don’t laugh; I am silly enough to love you! And here you are taking lordly airs and talking big words. Child, thrice child, only remember that I love you, and don’t let anything disturb you. Now, is it agreed?” | —Voyons, raisonnons un peu, reprit-elle en me prenant les deux mains et en me regardant avec un charmant sourire auquel il m'était impossible de résister; vous m'aimez, n'est-ce pas? et vous seriez heureux de passer trois ou quatre mois à la campagne avec moi seule; moi aussi, je serais heureuse de cette solitude à deux, non seulement j'en serais heureuse, mais j'en ai besoin pour ma santé. Je ne puis quitter Paris pour un si long temps sans mettre ordre à mes affaires, et les affaires d'une femme comme moi sont toujours très embrouillées; eh bien, j'ai trouvé le moyen de tout concilier, mes affaires et mon amour pour vous, oui, pour vous, ne riez pas, j'ai la folie de vous aimer! Et voilà que vous prenez vos grands airs et me dites des grands mots. Enfant, trois fois enfant, rappelez-vous seulement que je vous aime, et ne vous inquiétez de rien.—Est-ce convenu, voyons? |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Then, besides that,” continued Prudence; “admit that Marguerite loves you enough to give up the count or the duke, in case one of them were to discover your liaison and to tell her to choose between him and you, the sacrifice that she would make for you would be enormous, you can not deny it. What equal sacrifice could you make for her, on your part, and when you had got tired of her, what could you do to make up for what you had taken from her? Nothing. You would have cut her off from the world in which her fortune and her future were to be found; she would have given you her best years, and she would be forgotten. Either you would be an ordinary man, and, casting her past in her teeth, you would leave her, telling her that you were only doing like her other lovers, and you would abandon her to certain misery; or you would be an honest man, and, feeling bound to keep her by you, you would bring inevitable trouble upon yourself, for a liaison which is excusable in a young man, is no longer excusable in a man of middle age. It becomes an obstacle to every thing; it allows neither family nor ambition, man’s second and last loves. Believe me, then, my friend, take things for what they are worth, and do not give a kept woman the right to call herself your creditor, no matter in what.” | «Puis, outre cela, admettons, continua Prudence, que Marguerite vous aime assez pour renoncer au comte et au duc, dans le cas où celui-ci s'apercevrait de votre liaison et lui dirait de choisir entre vous et lui, le sacrifice qu'elle vous ferait serait énorme, c'est incontestable. Quel sacrifice égal pourriez-vous lui faire, vous? Quand la satiété serait venue, quand vous n'en voudriez plus enfin, que feriez-vous pour la dédommager de ce que vous lui auriez fait perdre? Rien. Vous l'auriez isolée du monde dans lequel étaient sa fortune et son avenir, elle vous aurait donné ses plus belles années, et elle serait oubliée. Ou vous seriez un homme ordinaire, alors, lui jetant son passé à la face, vous lui diriez qu'en la quittant vous ne faites qu'agir comme ses autres amants, et vous l'abandonneriez à une misère certaine; ou vous seriez un honnête homme, et, vous croyant forcé de la garder auprès de vous, vous vous livreriez vous-même à un malheur inévitable, car cette liaison, excusable chez le jeune homme, ne l'est plus chez l'homme mûr. Elle devient un obstacle à tout, elle ne permet ni la famille, ni l'ambition, ces secondes et dernières amours de l'homme. Croyez-m'en donc, mon ami, prenez les choses pour ce qu'elles valent, les femmes pour ce qu'elles sont, et ne donnez pas à une fille entretenue le droit de se dire votre créancière en quoi que ce soit. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
A cold sweat broke out on my forehead, for I already loved this woman too much not to be overwhelmed by the suspicion. And yet, I was bound to expect such a thing almost any day with Marguerite, and it had happened to me often enough with my other mistresses, without my taking much notice of it. What was the meaning of the hold which this woman had taken upon my life? | Une sueur glacée passa sur mon front, car j'aimais déjà trop cette femme pour que ce soupçon ne me bouleversât point. Et cependant je devais m'attendre à cet événement presque tous les jours avec Marguerite, et cela m'était arrivé souvent avec mes autres maîtresses, sans que je m'en préoccupasse fort. D'où venait donc l'empire que cette femme prenait sur ma vie? |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
A cold sweat broke out on my forehead, for I already loved this woman too much not to be overwhelmed by the suspicion. And yet, I was bound to expect such a thing almost any day with Marguerite, and it had happened to me often enough with my other mistresses, without my taking much notice of it. What was the meaning of the hold which this woman had taken upon my life? | Une sueur glacée passa sur mon front, car j'aimais déjà trop cette femme pour que ce soupçon ne me bouleversât point. Et cependant je devais m'attendre à cet événement presque tous les jours avec Marguerite, et cela m'était arrivé souvent avec mes autres maîtresses, sans que je m'en préoccupasse fort. D'où venait donc l'empire que cette femme prenait sur ma vie? |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
A cold sweat broke out on my forehead, for I already loved this woman too much not to be overwhelmed by the suspicion. And yet, I was bound to expect such a thing almost any day with Marguerite, and it had happened to me often enough with my other mistresses, without my taking much notice of it. What was the meaning of the hold which this woman had taken upon my life? | Une sueur glacée passa sur mon front, car j'aimais déjà trop cette femme pour que ce soupçon ne me bouleversât point. Et cependant je devais m'attendre à cet événement presque tous les jours avec Marguerite, et cela m'était arrivé souvent avec mes autres maîtresses, sans que je m'en préoccupasse fort. D'où venait donc l'empire que cette femme prenait sur ma vie? |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
An hour later I held Marguerite in my arms, and, if she had asked me to commit a crime, I would have obeyed her. | Une heure après, je tenais Marguerite dans mes bras, et elle m'eût demandé de commettre un crime que je lui eusse obéi. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
"And did my husband know I had been carried off?" | — Et mon mari savait-il que j’avais été enlevée ? |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
Is there anything sadder in the world than the old age of vice, especially in woman? She preserves no dignity, she inspires no interest. The everlasting repentance, not of the evil ways followed, but of the plans that have miscarried, the money that has been spent in vain, is as saddening a thing as one can well meet with. I knew an aged woman who had once been “gay,” whose only link with the past was a daughter almost as beautiful as she herself had been. This poor creature to whom her mother had never said, “You are my child,” except to bid her nourish her old age as she herself had nourished her youth, was called Louise, and, being obedient to her mother, she abandoned herself without volition, without passion, without pleasure, as she would have worked at any other profession that might have been taught her. | En effet, quoi de plus triste à voir que la vieillesse du vice, surtout chez la femme? Elle ne renferme aucune dignité et n'inspire aucun intérêt. Ce repentir éternel, non pas de la mauvaise route suivie, mais des calculs mal faits et de l'argent mal employé, est une des plus attristantes choses que l'on puisse entendre. J'ai connu une ancienne femme galante à qui il ne restait plus de son passé qu'une fille presque aussi belle que, au dire de ses contemporains, avait été sa mère. Cette pauvre enfant à qui sa mère n'avait jamais dit: tu es ma fille, que pour lui ordonner de nourrir sa vieillesse comme elle-même avait nourri son enfance, cette pauvre créature se nommait Louise, et, obéissant à sa mère, elle se livrait sans volonté, sans passion, sans plaisir, comme elle eût fait un métier si l'on eût songé à lui en apprendre un. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
She kissed me again, and I left the box. In the passage I met the count coming back. I returned to my seat. | Elle m'embrassa de nouveau, et je sortis. Dans le couloir, je rencontrai le comte qui revenait. Je retournai à ma stalle. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“How unreasonable you are! Don’t you see that Marguerite can’t turn the count out of doors? M. de G. has been with her for a long time; he has always given her a lot of money; he still does. Marguerite spends more than a hundred thousand francs a year; she has heaps of debts. The duke gives her all that she asks for, but she does not always venture to ask him for all that she is in want of. It would never do for her to quarrel with the count, who is worth to her at least ten thousand francs a year. Marguerite is very fond of you, my dear fellow, but your liaison with her, in her interests and in yours, ought not to be serious. You with your seven or eight thousand francs a year, what could you do toward supplying all the luxuries which a girl like that is in need of? It would not be enough to keep her carriage. Take Marguerite for what she is, for a good, bright, pretty girl; be her lover for a month, two months; give her flowers, sweets, boxes at the theatre; but don’t get any other ideas into your head, and don’t make absurd scenes of jealousy. You know whom you have to do with; Marguerite isn’t a saint. She likes you, you are very fond of her; let the rest alone. You amaze me when I see you so touchy; you have the most charming mistress in Paris. She receives you in the greatest style, she is covered with diamonds, she needn’t cost you a penny, unless you like, and you are not satisfied. My dear fellow, you ask too much!” | —Vous n'êtes pas raisonnable non plus. Comprenez donc que Marguerite ne peut pas mettre le comte à la porte. M. de G... a été longtemps avec elle, il lui a toujours donné beaucoup d'argent; il lui en donne encore. Marguerite dépense plus de cent mille francs par an; elle a beaucoup de dettes. Le duc lui envoie ce qu'elle lui demande, mais elle n'ose pas toujours lui demander tout ce dont elle a besoin. Il ne faut pas qu'elle se brouille avec le comte qui lui fait une dizaine de mille francs par an au moins. Marguerite vous aime bien, mon cher ami, mais votre liaison avec elle, dans son intérêt et dans le vôtre, ne doit pas être sérieuse. Ce n'est pas avec vos sept ou huit mille francs de pension que vous soutiendrez le luxe de cette fille-là; ils ne suffiraient pas à l'entretien de sa voiture. Prenez Marguerite pour ce qu'elle est, pour une bonne fille spirituelle et jolie; soyez son amant pendant un mois, deux mois; donnez-lui des bouquets, des bonbons et des loges; mais ne vous mettez rien de plus en tête, et ne lui faites pas des scènes de jalousie ridicule. Vous savez bien à qui vous avez affaire; Marguerite n'est pas une vertu. Vous lui plaisez, vous l'aimez bien, ne vous inquiétez pas du reste. Je vous trouve charmant de faire le susceptible! Vous avez la plus agréable maîtresse de Paris! Elle vous reçoit dans un appartement magnifique, elle est couverte de diamants, elle ne vous coûtera pas un sou, si vous le voulez, et vous n'êtes pas content. Que diable! Vous en demandez trop. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
It is to my own generation that I speak, to those for whom the theories of M. de Voltaire happily exist no longer, to those who, like myself, realize that humanity, for these last fifteen years, has been in one of its most audacious moments of expansion. The science of good and evil is acquired forever; faith is refashioned, respect for sacred things has returned to us, and if the world has not all at once become good, it has at least become better. The efforts of every intelligent man tend in the same direction, and every strong will is harnessed to the same principle: Be good, be young, be true! Evil is nothing but vanity, let us have the pride of good, and above all let us never despair. Do not let us despise the woman who is neither mother, sister, maid, nor wife. Do not let us limit esteem to the family nor indulgence to egoism. Since “there is more joy in heaven over one sinner that repenteth than over ninety and nine just persons that need no repentance,” let us give joy to heaven. Heaven will render it back to us with usury. Let us leave on our way the alms of pardon for those whom earthly desires have driven astray, whom a divine hope shall perhaps save, and, as old women say when they offer you some homely remedy of their own, if it does no good it will do no harm. | C'est à ma génération que je m'adresse, à ceux pour qui les théories de M. de Voltaire n'existent heureusement plus, à ceux qui, comme moi, comprennent que l'humanité est depuis quinze ans dans un de ses plus audacieux élans. La science du bien et du mal est à jamais acquise; la foi se reconstruit, le respect des choses saintes nous est rendu, et si le monde ne se fait pas tout à fait bon, il se fait du moins meilleur. Les efforts de tous les hommes intelligents tendent au même but, et toutes les grandes volontés s'attellent au même principe: soyons bons, soyons jeunes, soyons vrais! Le mal n'est qu'une vanité, ayons l'orgueil du bien, et surtout ne désespérons pas. Ne méprisons pas la femme qui n'est ni mère, ni sœur, ni fille, ni épouse. Ne réduisons pas l'estime à la famille, l'indulgence à l'égoïsme. Puisque le ciel est plus en joie pour le repentir d'un pécheur que pour cent justes qui n'ont jamais péché, essayons de réjouir le ciel. Il peut nous le rendre avec usure. Laissons sur notre chemin l'aumône de notre pardon à ceux que les désirs terrestres ont perdus, que sauvera peut-être une espérance divine, et, comme disent les bonnes vieilles femmes quand elles conseillent un remède de leur façon, si cela ne fait pas de bien, cela ne peut pas faire de mal. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
Marguerite had a marvellous portrait of herself, by Vidal, the only man whose pencil could do her justice. I had this portrait by me for a few days after her death, and the likeness was so astonishing that it has helped to refresh my memory in regard to some points which I might not otherwise have remembered. | Marguerite avait d'elle un merveilleux portrait fait par Vidal, le seul homme dont le crayon pouvait la reproduire. J'ai eu depuis sa mort ce portrait pendant quelques jours à ma disposition, et il était d'une si étonnante ressemblance qu'il m'a servi à donner les renseignements pour lesquels ma mémoire ne m'eût peut-être pas suffi. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
"How, monsieur, an investigation of my papers--mine! Truly, this is an indignity!" | — Comment , monsieur ! une perquisition dans mes papiers… à moi ! Mais voilà une chose indigne ! |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
I buoyed myself up with the hope that she would reply. Poor, feeble creatures that we are! All the time that my servant was away I was in a state of extreme agitation. At one moment I would recall how Marguerite had given herself to me, and ask myself by what right I wrote her an impertinent letter, when she could reply that it was not M. de G. who supplanted me, but I who had supplanted M. de G.: a mode of reasoning which permits many women to have many lovers. At another moment I would recall her promises, and endeavour to convince myself that my letter was only too gentle, and that there were not expressions forcible enough to punish a woman who laughed at a love like mine. Then I said to myself that I should have done better not to have written to her, but to have gone to see her, and that then I should have had the pleasure of seeing the tears that she would shed. Finally, I asked myself what she would reply to me; already prepared to believe whatever excuse she made. | Je me rattachais à cette espérance qu'elle allait me répondre. Pauvres et faibles que nous sommes! Tout le temps que mon domestique resta dehors, je fus dans une agitation extrême. Tantôt me rappelant comment Marguerite s'était donnée à moi, je me demandais de quel droit je lui écrivais une lettre impertinente, quand elle pouvait me répondre que ce n'était pas M. de G... qui me trompait, mais moi qui trompais M. de G...; raisonnement qui permet à bien des femmes d'avoir plusieurs amants. Tantôt, me rappelant les serments de cette fille, je voulais me convaincre que ma lettre était trop douce encore et qu'il n'y avait pas d'expressions assez fortes pour flétrir une femme qui se riait d'un amour aussi sincère que le mien. Puis, je me disais que j'aurais mieux fait de ne pas lui écrire, d'aller chez elle dans la journée, et que, de cette façon, j'aurais joui des larmes que je lui aurais fait répandre. Enfin, je me demandais ce qu'elle allait me répondre, déjà prêt à croire l'excuse qu'elle me donnerait. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
I buoyed myself up with the hope that she would reply. Poor, feeble creatures that we are! All the time that my servant was away I was in a state of extreme agitation. At one moment I would recall how Marguerite had given herself to me, and ask myself by what right I wrote her an impertinent letter, when she could reply that it was not M. de G. who supplanted me, but I who had supplanted M. de G.: a mode of reasoning which permits many women to have many lovers. At another moment I would recall her promises, and endeavour to convince myself that my letter was only too gentle, and that there were not expressions forcible enough to punish a woman who laughed at a love like mine. Then I said to myself that I should have done better not to have written to her, but to have gone to see her, and that then I should have had the pleasure of seeing the tears that she would shed. Finally, I asked myself what she would reply to me; already prepared to believe whatever excuse she made. | Je me rattachais à cette espérance qu'elle allait me répondre. Pauvres et faibles que nous sommes! Tout le temps que mon domestique resta dehors, je fus dans une agitation extrême. Tantôt me rappelant comment Marguerite s'était donnée à moi, je me demandais de quel droit je lui écrivais une lettre impertinente, quand elle pouvait me répondre que ce n'était pas M. de G... qui me trompait, mais moi qui trompais M. de G...; raisonnement qui permet à bien des femmes d'avoir plusieurs amants. Tantôt, me rappelant les serments de cette fille, je voulais me convaincre que ma lettre était trop douce encore et qu'il n'y avait pas d'expressions assez fortes pour flétrir une femme qui se riait d'un amour aussi sincère que le mien. Puis, je me disais que j'aurais mieux fait de ne pas lui écrire, d'aller chez elle dans la journée, et que, de cette façon, j'aurais joui des larmes que je lui aurais fait répandre. Enfin, je me demandais ce qu'elle allait me répondre, déjà prêt à croire l'excuse qu'elle me donnerait. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |