Translations for once in French
Here are paragraphs from public domain books translated:
Far be it from me to make out our heroine to be anything but what she was. As long as she remained at Bagneres, the promise she had made to the duke had not been hard to keep, and she had kept it; but, once back in Paris, it seemed to her, accustomed to a life of dissipation, of balls, of orgies, as if the solitude, only interrupted by the duke’s stated visits, would kill her with boredom, and the hot breath of her old life came back across her head and heart. | Loin de nous la pensée de faire de notre héroïne autre chose que ce qu'elle était. Nous dirons donc que tant qu'elle était restée à Bagnères, la promesse faite au duc n'avait pas été difficile à tenir, et qu'elle avait été tenue; mais une fois de retour à Paris, il avait semblé à cette fille habituée à la vie dissipée, aux bals, aux orgies même, que sa solitude, troublée seulement par les visites périodiques du duc, la ferait mourir d'ennui, et les souffles brûlants de sa vie d'autrefois passaient à la fois sur sa tête et sur son cœur. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
Far be it from me to make out our heroine to be anything but what she was. As long as she remained at Bagneres, the promise she had made to the duke had not been hard to keep, and she had kept it; but, once back in Paris, it seemed to her, accustomed to a life of dissipation, of balls, of orgies, as if the solitude, only interrupted by the duke’s stated visits, would kill her with boredom, and the hot breath of her old life came back across her head and heart. | Loin de nous la pensée de faire de notre héroïne autre chose que ce qu'elle était. Nous dirons donc que tant qu'elle était restée à Bagnères, la promesse faite au duc n'avait pas été difficile à tenir, et qu'elle avait été tenue; mais une fois de retour à Paris, il avait semblé à cette fille habituée à la vie dissipée, aux bals, aux orgies même, que sa solitude, troublée seulement par les visites périodiques du duc, la ferait mourir d'ennui, et les souffles brûlants de sa vie d'autrefois passaient à la fois sur sa tête et sur son cœur. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
Far be it from me to make out our heroine to be anything but what she was. As long as she remained at Bagneres, the promise she had made to the duke had not been hard to keep, and she had kept it; but, once back in Paris, it seemed to her, accustomed to a life of dissipation, of balls, of orgies, as if the solitude, only interrupted by the duke’s stated visits, would kill her with boredom, and the hot breath of her old life came back across her head and heart. | Loin de nous la pensée de faire de notre héroïne autre chose que ce qu'elle était. Nous dirons donc que tant qu'elle était restée à Bagnères, la promesse faite au duc n'avait pas été difficile à tenir, et qu'elle avait été tenue; mais une fois de retour à Paris, il avait semblé à cette fille habituée à la vie dissipée, aux bals, aux orgies même, que sa solitude, troublée seulement par les visites périodiques du duc, la ferait mourir d'ennui, et les souffles brûlants de sa vie d'autrefois passaient à la fois sur sa tête et sur son cœur. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
I do not know if you have noticed, if once the name of anybody who might in the natural course of things have always remained unknown, or at all events indifferent to you, should be mentioned before you, immediately details begin to group themselves about the name, and you find all your friends talking to you about something which they have never mentioned to you before. You discover that this person was almost touching you and has passed close to you many times in your life without your noticing it; you find coincidences in the events which are told you, a real affinity with certain events of your own existence. I was not absolutely at that point in regard to Marguerite, for I had seen and met her, I knew her by sight and by reputation; nevertheless, since the moment of the sale, her name came to my ears so frequently, and, owing to the circumstance that I have mentioned in the last chapter, that name was associated with so profound a sorrow, that my curiosity increased in proportion with my astonishment. The consequence was that whenever I met friends to whom I had never breathed the name of Marguerite, I always began by saying: | Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, il suffit que le nom d'une personne qui paraissait devoir vous rester inconnue ou tout au moins indifférente soit prononcé une fois devant vous, pour que des détails viennent peu à peu se grouper autour de ce nom, et pour que vous entendiez alors tous vos amis vous parler d'une chose dont ils ne vous avaient jamais entretenu auparavant. Vous découvrez alors que cette personne vous touchait presque, vous vous apercevez qu'elle a passé bien des fois dans votre vie sans être remarquée; vous trouvez dans les événements que l'on vous raconte une coïncidence, une affinité réelles avec certains événements de votre propre existence. Je n'en étais pas positivement là avec Marguerite, puisque je l'avais vue, rencontrée, et que je la connaissais de visage et d'habitudes; cependant, depuis cette vente, son nom était revenu si fréquemment à mes oreilles, et dans la circonstance que j'ai dite au dernier chapitre, ce nom s'était trouvé mêlé à un chagrin si profond, que mon étonnement en avait grandi, en augmentant ma curiosité. Il en était résulté que je n'abordais plus mes amis auxquels je n'avais jamais parlé de Marguerite, qu'en disant: |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
I do not know if you have noticed, if once the name of anybody who might in the natural course of things have always remained unknown, or at all events indifferent to you, should be mentioned before you, immediately details begin to group themselves about the name, and you find all your friends talking to you about something which they have never mentioned to you before. You discover that this person was almost touching you and has passed close to you many times in your life without your noticing it; you find coincidences in the events which are told you, a real affinity with certain events of your own existence. I was not absolutely at that point in regard to Marguerite, for I had seen and met her, I knew her by sight and by reputation; nevertheless, since the moment of the sale, her name came to my ears so frequently, and, owing to the circumstance that I have mentioned in the last chapter, that name was associated with so profound a sorrow, that my curiosity increased in proportion with my astonishment. The consequence was that whenever I met friends to whom I had never breathed the name of Marguerite, I always began by saying: | Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, il suffit que le nom d'une personne qui paraissait devoir vous rester inconnue ou tout au moins indifférente soit prononcé une fois devant vous, pour que des détails viennent peu à peu se grouper autour de ce nom, et pour que vous entendiez alors tous vos amis vous parler d'une chose dont ils ne vous avaient jamais entretenu auparavant. Vous découvrez alors que cette personne vous touchait presque, vous vous apercevez qu'elle a passé bien des fois dans votre vie sans être remarquée; vous trouvez dans les événements que l'on vous raconte une coïncidence, une affinité réelles avec certains événements de votre propre existence. Je n'en étais pas positivement là avec Marguerite, puisque je l'avais vue, rencontrée, et que je la connaissais de visage et d'habitudes; cependant, depuis cette vente, son nom était revenu si fréquemment à mes oreilles, et dans la circonstance que j'ai dite au dernier chapitre, ce nom s'était trouvé mêlé à un chagrin si profond, que mon étonnement en avait grandi, en augmentant ma curiosité. Il en était résulté que je n'abordais plus mes amis auxquels je n'avais jamais parlé de Marguerite, qu'en disant: |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
"Yes, to make him come to Paris; and when once come to Paris, to draw him into some snare." | — Oui, pour le faire venir à Paris, et une fois venu à Paris, pour l’attirer dans quelque piége. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
"Yes, to make him come to Paris; and when once come to Paris, to draw him into some snare." | — Oui, pour le faire venir à Paris, et une fois venu à Paris, pour l’attirer dans quelque piége. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
The duke’s money paid for all that, as you may imagine; but from time to time Prudence came to me, asking for a note for a thousand francs, professedly on behalf of Marguerite. You know I had won some money at gambling; I therefore immediately handed over to Prudence what she asked for Marguerite, and fearing lest she should require more than I possessed, I borrowed at Paris a sum equal to that which I had already borrowed and paid back. I was then once more in possession of some ten thousand francs, without reckoning my allowance. However, Marguerite’s pleasure in seeing her friends was a little moderated when she saw the expense which that pleasure entailed, and especially the necessity she was sometimes in of asking me for money. The duke, who had taken the house in order that Marguerite might rest there, no longer visited it, fearing to find himself in the midst of a large and merry company, by whom he did not wish to be seen. This came about through his having once arrived to dine tete-a-tete with Marguerite, and having fallen upon a party of fifteen, who were still at lunch at an hour when he was prepared to sit down to dinner. He had unsuspectingly opened the dining-room door, and had been greeted by a burst of laughter, and had had to retire precipitately before the impertinent mirth of the women who were assembled there. | L'argent du duc payait tout cela, comme vous le pensez bien, et cependant il arriva de temps en temps à Prudence de me demander un billet de mille francs, soi-disant au nom de Marguerite. Vous savez que j'avais fait quelque gain au jeu; je m'empressai donc de remettre à Prudence ce que Marguerite me faisait demander par elle, et dans la crainte qu'elle n'eût besoin de plus que je n'avais, je vins emprunter à Paris une somme égale à celle que j'avais déjà empruntée autrefois, et que j'avais rendue très exactement. Je me trouvai donc de nouveau riche d'une dizaine de mille francs, sans compter ma pension. Cependant le plaisir qu'éprouvait Marguerite à recevoir ses amies se calma un peu devant les dépenses auxquelles ce plaisir l'entraînait, et surtout devant la nécessité où elle était quelquefois de me demander de l'argent. Le duc, qui avait loué cette maison pour que Marguerite s'y reposât, n'y paraissait plus, craignant toujours d'y rencontrer une joyeuse et nombreuse compagnie de laquelle il ne voulait pas être vu. Cela tenait surtout à ce que, venant un jour pour dîner en tête-à-tête avec Marguerite, il était tombé au milieu d'un déjeuner de quinze personnes qui n'était pas encore fini à l'heure où il comptait se mettre à table pour dîner. Quand, ne se doutant de rien, il avait ouvert la porte de la salle à manger, un rire général avait accueilli son entrée, et il avait été forcé de se retirer brusquement devant l'impertinente gaieté des filles qui se trouvaient là. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“We no longer belong to ourselves. We are no longer beings, but things. We stand first in their self-esteem, last in their esteem. We have women who call themselves our friends, but they are friends like Prudence, women who were once kept and who have still the costly tastes that their age does not allow them to gratify. Then they become our friends, or rather our guests at table. Their friendship is carried to the point of servility, never to that of disinterestedness. Never do they give you advice which is not lucrative. It means little enough to them that we should have ten lovers extra, as long as they get dresses or a bracelet out of them, and that they can drive in our carriage from time to time or come to our box at the theatre. They have our last night’s bouquets, and they borrow our shawls. They never render us a service, however slight, without seeing that they are paid twice its value. You yourself saw when Prudence brought me the six thousand francs that I had asked her to get from the duke, how she borrowed five hundred francs, which she will never pay me back, or which she will pay me in hats, which will never be taken out of their boxes. | «Nous ne nous appartenons plus. Nous ne sommes plus des êtres, mais des choses. Nous sommes les premières dans leur amour-propre, les dernières dans leur estime. Nous avons des amies, mais ce sont des amies comme Prudence, des femmes jadis entretenues qui ont encore des goûts de dépense que leur âge ne leur permet plus. Alors elles deviennent nos amies ou plutôt nos commensales. Leur amitié va jusqu'à la servitude, jamais jusqu'au désintéressement. Jamais elles ne vous donneront qu'un conseil lucratif. Peu leur importe que nous ayons dix amants de plus, pourvu qu'elles y gagnent des robes ou un bracelet, et qu'elles puissent de temps en temps se promener dans notre voiture et venir au spectacle dans notre loge. Elles ont nos bouquets de la veille et nous empruntent nos cachemires. Elles ne nous rendent jamais un service, si petit qu'il soit, sans se le faire payer le double de ce qu'il vaut. Tu l'as vu toi-même le soir où Prudence m'a apporté six mille francs que je l'avais priée d'aller demander pour moi au duc, elle m'a emprunté cinq cents francs qu'elle ne me rendra jamais ou qu'elle me payera en chapeaux qui ne sortiront pas de leurs cartons. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Nobody, except that young gentleman who came once.” | —Personne, excepté ce jeune monsieur qui est venu une fois. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Nobody, except that young gentleman who came once.” | —Personne, excepté ce jeune monsieur qui est venu une fois. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“But I forewarn you I must be free to do as I please, without giving you the slightest details what I do. I have long wished for a young lover, who should be young and not self-willed, loving without distrust, loved without claiming the right to it. I have never found one. Men, instead of being satisfied in obtaining for a long time what they scarcely hoped to obtain once, exact from their mistresses a full account of the present, the past, and even the future. As they get accustomed to her, they want to rule her, and the more one gives them the more exacting they become. If I decide now on taking a new lover, he must have three very rare qualities: he must be confiding, submissive, and discreet.” | —Mais je vous en préviens, je veux être libre de faire ce que bon me semblera, sans vous donner le moindre détail sur ma vie. Il y a longtemps que je cherche un amant jeune, sans volonté, amoureux sans défiance, aimé sans droits. Je n'ai jamais pu en trouver un. Les hommes, au lieu d'être satisfaits qu'on leur accorde longtemps ce qu'ils eussent à peine espéré obtenir une fois, demandent à leur maîtresse compte du présent, du passé et de l'avenir même. À mesure qu'ils s'habituent à elle, ils veulent la dominer, et ils deviennent d'autant plus exigeants qu'on leur donne tout ce qu'ils veulent. Si je me décide à prendre un nouvel amant maintenant, je veux qu'il ait trois qualités bien rares, qu'il soit confiant, soumis et discret. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“But I forewarn you I must be free to do as I please, without giving you the slightest details what I do. I have long wished for a young lover, who should be young and not self-willed, loving without distrust, loved without claiming the right to it. I have never found one. Men, instead of being satisfied in obtaining for a long time what they scarcely hoped to obtain once, exact from their mistresses a full account of the present, the past, and even the future. As they get accustomed to her, they want to rule her, and the more one gives them the more exacting they become. If I decide now on taking a new lover, he must have three very rare qualities: he must be confiding, submissive, and discreet.” | —Mais je vous en préviens, je veux être libre de faire ce que bon me semblera, sans vous donner le moindre détail sur ma vie. Il y a longtemps que je cherche un amant jeune, sans volonté, amoureux sans défiance, aimé sans droits. Je n'ai jamais pu en trouver un. Les hommes, au lieu d'être satisfaits qu'on leur accorde longtemps ce qu'ils eussent à peine espéré obtenir une fois, demandent à leur maîtresse compte du présent, du passé et de l'avenir même. À mesure qu'ils s'habituent à elle, ils veulent la dominer, et ils deviennent d'autant plus exigeants qu'on leur donne tout ce qu'ils veulent. Si je me décide à prendre un nouvel amant maintenant, je veux qu'il ait trois qualités bien rares, qu'il soit confiant, soumis et discret. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“They tell me there were people who ruined themselves over that girl, and lovers that worshipped her; well, when I think there isn’t one of them that so much as buys her a flower now, that’s queer, sir, and sad. And, after all, she isn’t so badly off, for she has her grave to herself, and if there is only one who remembers her, he makes up for the others. But we have other poor girls here, just like her and just her age, and they are just thrown into a pauper’s grave, and it breaks my heart when I hear their poor bodies drop into the earth. And not a soul thinks about them any more, once they are dead! ‘Tisn’t a merry trade, ours, especially when we have a little heart left. What do you expect? I can’t help it. I have a fine, strapping girl myself; she’s just twenty, and when a girl of that age comes here I think of her, and I don’t care if it’s a great lady or a vagabond, I can’t help feeling it a bit. But I am taking up your time, sir, with my tales, and it wasn’t to hear them you came here. I was told to show you Mlle. Gautier’s grave; here you have it. Is there anything else I can do for you?” | —On dit qu'il y avait des gens qui se ruinaient pour cette fille-là, et qu'elle avait des amants qui l'adoraient; eh bien, quand je pense qu'il n'y en a pas un qui vienne lui acheter une fleur seulement, c'est cela qui est curieux et triste. Et encore, celle-ci n'a pas à se plaindre, car elle a sa tombe, et s'il n'y en a qu'un qui se souvienne d'elle, il fait les choses pour les autres. Mais nous avons ici de pauvres filles du même genre et du même âge qu'on jette dans la fosse commune, et cela me fend le cœur quand j'entends tomber leurs pauvres corps dans la terre. Et pas un être ne s'occupe d'elles, une fois qu'elles sont mortes! Ce n'est pas toujours gai, le métier que nous faisons, surtout tant qu'il nous reste un peu de cœur. Que voulez-vous? C'est plus fort que moi. J'ai une belle grande fille de vingt ans, et, quand on apporte ici une morte de son âge, je pense à elle, et, que ce soit une grande dame ou une vagabonde, je ne peux pas m'empêcher d'être ému. «Mais je vous ennuie sans doute avec mes histoires et ce n'est pas pour les écouter que vous voilà ici. On m'a dit de vous amener à la tombe de mademoiselle Gautier, vous y voilà; puis-je vous être bon encore à quelque chose? |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“They tell me there were people who ruined themselves over that girl, and lovers that worshipped her; well, when I think there isn’t one of them that so much as buys her a flower now, that’s queer, sir, and sad. And, after all, she isn’t so badly off, for she has her grave to herself, and if there is only one who remembers her, he makes up for the others. But we have other poor girls here, just like her and just her age, and they are just thrown into a pauper’s grave, and it breaks my heart when I hear their poor bodies drop into the earth. And not a soul thinks about them any more, once they are dead! ‘Tisn’t a merry trade, ours, especially when we have a little heart left. What do you expect? I can’t help it. I have a fine, strapping girl myself; she’s just twenty, and when a girl of that age comes here I think of her, and I don’t care if it’s a great lady or a vagabond, I can’t help feeling it a bit. But I am taking up your time, sir, with my tales, and it wasn’t to hear them you came here. I was told to show you Mlle. Gautier’s grave; here you have it. Is there anything else I can do for you?” | —On dit qu'il y avait des gens qui se ruinaient pour cette fille-là, et qu'elle avait des amants qui l'adoraient; eh bien, quand je pense qu'il n'y en a pas un qui vienne lui acheter une fleur seulement, c'est cela qui est curieux et triste. Et encore, celle-ci n'a pas à se plaindre, car elle a sa tombe, et s'il n'y en a qu'un qui se souvienne d'elle, il fait les choses pour les autres. Mais nous avons ici de pauvres filles du même genre et du même âge qu'on jette dans la fosse commune, et cela me fend le cœur quand j'entends tomber leurs pauvres corps dans la terre. Et pas un être ne s'occupe d'elles, une fois qu'elles sont mortes! Ce n'est pas toujours gai, le métier que nous faisons, surtout tant qu'il nous reste un peu de cœur. Que voulez-vous? C'est plus fort que moi. J'ai une belle grande fille de vingt ans, et, quand on apporte ici une morte de son âge, je pense à elle, et, que ce soit une grande dame ou une vagabonde, je ne peux pas m'empêcher d'être ému. «Mais je vous ennuie sans doute avec mes histoires et ce n'est pas pour les écouter que vous voilà ici. On m'a dit de vous amener à la tombe de mademoiselle Gautier, vous y voilà; puis-je vous être bon encore à quelque chose? |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
"Silence, with respect to me, silence, with respect to my friends; silence about the queen, above all, or you will ruin everybody without saving yourself! Come, come, gentlemen, remove the fellow." And d'Artagnan pushed the half-stupefied mercer among the Guards, saying to him, "You are a shabby old fellow, my dear. You come to demand money of me--of a Musketeer! To prison with him! Gentlemen, once more, take him to prison, and keep him under key as long as possible; that will give me time to pay him." | — Silence sur moi, silence sur mes amis, silence sur la reine surtout, ou vous perdriez tout le monde sans vous sauver. Allez, allez, messieurs, emmenez cet homme ! Et d’Artagnan poussa le mercier tout étourdi aux mains des gardes, en lui disant : — Vous êtes un maraud, mon cher ; — vous venez me demander de l’argent, à moi ! — à un mousquetaire ! — En prison ! — Messieurs, encore une fois, emmenez-le en prison, et gardez-le sous clef le plus longtemps possible, cela me donnera du temps pour payer. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
"Silence, with respect to me, silence, with respect to my friends; silence about the queen, above all, or you will ruin everybody without saving yourself! Come, come, gentlemen, remove the fellow." And d'Artagnan pushed the half-stupefied mercer among the Guards, saying to him, "You are a shabby old fellow, my dear. You come to demand money of me--of a Musketeer! To prison with him! Gentlemen, once more, take him to prison, and keep him under key as long as possible; that will give me time to pay him." | — Silence sur moi, silence sur mes amis, silence sur la reine surtout, ou vous perdriez tout le monde sans vous sauver. Allez, allez, messieurs, emmenez cet homme ! Et d’Artagnan poussa le mercier tout étourdi aux mains des gardes, en lui disant : — Vous êtes un maraud, mon cher ; — vous venez me demander de l’argent, à moi ! — à un mousquetaire ! — En prison ! — Messieurs, encore une fois, emmenez-le en prison, et gardez-le sous clef le plus longtemps possible, cela me donnera du temps pour payer. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
"Sir," said I, "it is for yourself I mean. The captain is not what he used to be. He sits with a drawn cutlass. Another gentleman— "Come, now, march," interrupted he, and I never heard a voice so cruel, and cold, and ugly as that blind man's. It cowed me more than the pain, and I begun to obey him at once, walking straight in at the door and toward the parlor, where the sick old buccaneer was sitting, dazed with rum. The blind man clung close to me, holding me in one iron fist, and leaning almost more of his weight on me than I could carry. "Lead me straight up to him, and when I'm in view, cry out, 'Here's a friend for you, Bill.' If you don't, I'll do this," and with that he gave me a twitch that I thought would have made me faint. Between this and that, I was so utterly terrified by the blind beggar that I forgot my terror of the captain, and as I opened the parlor door, cried out the words he had ordered in a trembling voice. | — Monsieur, repris-je, c’est pour vous ce que j’en dis. Le capitaine n’est pas comme d’habitude. Il a toujours le coutelas tiré. Un autre monsieur… — Allons, voyons, marche ! interrompit-il. Jamais je n’ouïs voix plus froidement cruelle et odieuse que celle de cet aveugle. Elle m’intimida plus que la douleur, et je me mis aussitôt en devoir de lui obéir. Je franchis le seuil et me dirigeai droit vers la salle où se tenait, abruti de rhum, notre vieux forban malade. L’aveugle, me serrant dans sa poigne de fer, m’attachait à lui et s’appuyait sur moi presque à me faire succomber. — Mène-moi directement à lui, et dès que je serai en sa présence, crie : « Bill ! voici un ami pour vous. » Si tu ne fais pas ça, moi je te ferai ceci… Et il m’infligea une saccade dont je pensai m’évanouir. Dans cette alternative, mon absolue terreur du mendiant aveugle me fit oublier ma peur du capitaine ; j’ouvris la porte de la salle et criai d’une voix tremblante la phrase qui m’était dictée. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
I ran to him at once, calling to my mother. But haste was all in vain. The captain had been struck dead by thundering apoplexy. It is a curious thing to understand, for I had certainly never liked the man, though of late I had begun to pity him, but as soon as I saw that he was dead I burst into a flood of tears. It was the second death I had known, and the sorrow of the first was still fresh in my heart. | Je courus à lui, tout en appelant ma mère. Mais notre empressement fut vain. Frappé d’apoplexie foudroyante, le capitaine avait succombé. Chose singulière à dire, bien que sur la fin il éveillât ma pitié, jamais certes je ne l’avais aimé ; pourtant, dès que je le vis mort, j’éclatai en sanglots. C’était le second décès que je voyais, et le chagrin dû au premier était encore tout frais dans mon cœur. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
"Now," resumed Silver, "here it is. You give us the chart to get the treasure by, and drop shooting poor seamen, and stoving of their heads in while asleep. You do that and we'll offer you a choice. Either you come aboard along of us, once the treasure shipped, and then I'll give you my affy-davy, upon my word of honor, to clap you somewhere safe ashore. Or, if that ain't your fancy, some of my hands, being rough, and having old scores, on account of hazing, then you can stay here, you can. We'll divide stores with you, man for man; and I'll give my affy-davy, as before, to speak the first ship I sight, and send 'em here to pick you up. Now you'll own that's talking. Handsomer you couldn't look to get, not you. And I hope"—raising his voice—that all hands in this here block-house will overhaul my words, for what is spoke to one is spoke to all." | — Maintenant, reprit Silver, voici. Vous nous donnez la carte pour nous permettre de trouver le trésor, et vous cessez de canarder les pauvres matelots et de leur casser la tête pendant leur sommeil. Faites cela, et nous vous donnons à choisir… Ou bien vous venez à bord avec nous, une fois le trésor embarqué, et alors je prends l’engagement, sur ma parole d’honneur, de vous déposer à terre quelque part sains et saufs. Ou, si cela n’est pas de votre goût, vu que plusieurs de mes hommes sont un peu brutaux et ont de vieilles rancunes à cause des punitions, alors vous pouvez rester ici. Nous partagerons les provisions avec vous, à parts égales ; et je prends l’engagement, comme ci-devant, d’avertir le premier bateau que je rencontrerai et de l’envoyer ici vous prendre. Voilà qui est parler, vous le reconnaîtrez. De meilleure proposition, vous ne pouviez pas en attendre, c’est impossible. Et j’espère (il éleva la voix) que tous les matelots présents dans ce blockhaus réfléchiront à mes paroles, car ce que je dis pour l’un, je le dis pour tous. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
"Now," resumed Silver, "here it is. You give us the chart to get the treasure by, and drop shooting poor seamen, and stoving of their heads in while asleep. You do that and we'll offer you a choice. Either you come aboard along of us, once the treasure shipped, and then I'll give you my affy-davy, upon my word of honor, to clap you somewhere safe ashore. Or, if that ain't your fancy, some of my hands, being rough, and having old scores, on account of hazing, then you can stay here, you can. We'll divide stores with you, man for man; and I'll give my affy-davy, as before, to speak the first ship I sight, and send 'em here to pick you up. Now you'll own that's talking. Handsomer you couldn't look to get, not you. And I hope"—raising his voice—that all hands in this here block-house will overhaul my words, for what is spoke to one is spoke to all." | — Maintenant, reprit Silver, voici. Vous nous donnez la carte pour nous permettre de trouver le trésor, et vous cessez de canarder les pauvres matelots et de leur casser la tête pendant leur sommeil. Faites cela, et nous vous donnons à choisir… Ou bien vous venez à bord avec nous, une fois le trésor embarqué, et alors je prends l’engagement, sur ma parole d’honneur, de vous déposer à terre quelque part sains et saufs. Ou, si cela n’est pas de votre goût, vu que plusieurs de mes hommes sont un peu brutaux et ont de vieilles rancunes à cause des punitions, alors vous pouvez rester ici. Nous partagerons les provisions avec vous, à parts égales ; et je prends l’engagement, comme ci-devant, d’avertir le premier bateau que je rencontrerai et de l’envoyer ici vous prendre. Voilà qui est parler, vous le reconnaîtrez. De meilleure proposition, vous ne pouviez pas en attendre, c’est impossible. Et j’espère (il éleva la voix) que tous les matelots présents dans ce blockhaus réfléchiront à mes paroles, car ce que je dis pour l’un, je le dis pour tous. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
"Ay, mates," said he, "it's lucky you have Barbecue to think for you with this here head. I got what I wanted, I did. Sure enough, they have the ship. Where they have it, I don't know yet; but once we hit the treasure, we'll have to jump about and find out. And then, mates, us that has the boats, I reckon, has the upper hand." | — Ah ! oui, les gars, disait-il, vous avez de la veine que Cochon-Rôti soit là pour réfléchir à votre place avec cette caboche que voilà. J’ai obtenu ce que je voulais, moi. Évidemment, ils ont le navire. Où il est, je ne le sais pas encore ; mais une fois que nous aurons pigé le trésor, il faudra nous grouiller pour le retrouver. Et alors, les gars, puisque nous avons les canots, nous aurons l’avantage. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
"Ay, mates," said he, "it's lucky you have Barbecue to think for you with this here head. I got what I wanted, I did. Sure enough, they have the ship. Where they have it, I don't know yet; but once we hit the treasure, we'll have to jump about and find out. And then, mates, us that has the boats, I reckon, has the upper hand." | — Ah ! oui, les gars, disait-il, vous avez de la veine que Cochon-Rôti soit là pour réfléchir à votre place avec cette caboche que voilà. J’ai obtenu ce que je voulais, moi. Évidemment, ils ont le navire. Où il est, je ne le sais pas encore ; mais une fois que nous aurons pigé le trésor, il faudra nous grouiller pour le retrouver. Et alors, les gars, puisque nous avons les canots, nous aurons l’avantage. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |