And now I come rapidly to the conclusion of this singular narrative, in which
I have tried to make the reader share those dark fears and vague surmises which
clouded our lives so long, and ended in so tragic a manner. On the morning
after the death of the hound the fog had lifted and we were guided by Mrs.
Stapleton to the point where they had found a pathway through the bog. It
helped us to realise the horror of this woman’s life when we saw the
eagerness and joy with which she laid us on her husband’s track. We left her
standing upon the thin peninsula of firm, peaty soil which tapered out into the
widespread bog. From the end of it a small wand planted here and there showed
where the path zigzagged from tuft to tuft of rushes among those green-scummed
pits and foul quagmires which barred the way to the stranger. Rank reeds and
lush, slimy water-plants sent an odour of decay and a heavy miasmatic vapour
onto our faces, while a false step plunged us more than once thigh-deep into
the dark, quivering mire, which shook for yards in soft undulations around our
feet. Its tenacious grip plucked at our heels as we walked, and when we sank
into it it was as if some malignant hand was tugging us down into those obscene
depths, so grim and purposeful was the clutch in which it held us. Once only we
saw a trace that some one had passed that perilous way before us. From amid a
tuft of cotton-grass which bore it up out of the slime some dark thing was
projecting. Holmes sank to his waist as he stepped from the path to seize it,
and had we not been there to drag him out he could never have set his foot upon
firm land again. He held an old black boot in the air. “Meyers, Toronto,”
was printed on the leather inside.
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J’arrive rapidement à la conclusion de cette singulière histoire, dans
laquelle je me suis efforcé de faire partager au lecteur les angoisses et les
vagues soupçons qui, pendant quelques jours, avaient troublé notre existence
et qui venaient de se terminer d’une si tragique façon.
Le lendemain du drame de Merripit house, le brouillard se dissipa, et Mme
Stapleton nous guida vers l’endroit où son mari et elle avaient tracé un
chemin à travers la fondrière. Pendant le trajet, nous pûmes mesurer, à
l’empressement qu’elle mettait à nous conduire sur les traces du
naturaliste, combien cette femme avait souffert.
Elle resta sur une sorte de promontoire que la terre ferme jetait dans
l’intérieur du marécage. À partir de ce point, de petites balises,
plantées ça et là, indiquaient le sentier qui serpentait d’une touffe
d’ajoncs à l’autre, au milieu de trous tapissés d’écume verdâtre et
de flaques bourbeuses qui barraient la route aux étrangers. Des roseaux
desséchés et des plantes aquatiques limoneuses exhalaient des odeurs fades de
choses en décomposition ; une vapeur lourde, chargée de miasmes, nous
montait au visage.
Au moindre faux pas, nous enfoncions jusqu’au-dessus du genou dans cette
boue visqueuse, frissonnante, qui ondulait sous la pression de nos pieds
jusqu’à plusieurs mètres de distance. Elle se collait à nos talons et,
lorsque nous y tombions, on aurait dit qu’une main homicide nous tirait en
bas, tellement était tenace l’étreinte qui nous enserrait.
Une seule fois, nous acquîmes la preuve que Stapleton nous avait devancés
dans le sentier. Dans une touffe de joncs émergeant de la vase, il nous sembla
distinguer quelque chose de noir.
Du sentier, Holmes sauta sur la touffe et s’enfonça jusqu’à la
ceinture. Si nous n’avions pas été là pour le retirer, il n’aurait
jamais plus foulé la terre ferme. Il tenait à la main une vieille bottine. À
l’intérieur, on lisait cette adresse imprimée : « Meyer,
Toronto ».
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