Translations for than in French

Here are paragraphs from public domain books translated:
“Then, in less than a month’s time we shall be in some village, walking by the river side, and drinking milk. Does it seem strange that Marguerite Gautier should speak to you like that? The fact is, my friend, that when this Paris life, which seems to make me so happy, doesn’t burn me, it wearies me, and then I have sudden aspirations toward a calmer existence which might recall my childhood. One has always had a childhood, whatever one becomes. Don’t be alarmed; I am not going to tell you that I am the daughter of a colonel on half-pay, and that I was brought up at Saint-Denis. I am a poor country girl, and six years ago I could not write my own name. You are relieved, aren’t you? Why is it you are the first whom I have ever asked to share the joy of this desire of mine? I suppose because I feel that you love me for myself and not for yourself, while all the others have only loved me for themselves. —Alors, avant un mois, nous serons dans quelque village, à nous promener au bord de l'eau et à boire du lait. Cela vous semble étrange que je parle ainsi, moi, Marguerite Gautier; cela vient, mon ami, de ce que quand cette vie de Paris, qui semble me rendre si heureuse, ne me brûle pas, elle m'ennuie, et alors j'ai des aspirations soudaines vers une existence plus calme qui me rappellerait mon enfance. On a toujours eu une enfance, quoi que l'on soit devenue. Oh! soyez tranquille, je ne vais pas vous dire que je suis la fille d'un colonel en retraite et que j'ai été élevée à Saint-Denis. Je suis une pauvre fille de la campagne, et je ne savais pas écrire mon nom il y a six ans. Vous voilà rassuré, n'est-ce pas? Pourquoi est-ce à vous le premier à qui je m'adresse pour partager la joie du désir qui m'est venu? Sans doute parce que j'ai reconnu que vous m'aimiez pour moi et non pour vous, tandis que les autres ne m'ont jamais aimée que pour eux.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
I slipped quietly into the midst of this tumult, sad to think of when one remembered that the poor creature whose goods were being sold to pay her debts had died in the next room. Having come rather to examine than to buy, I watched the faces of the auctioneers, noticing how they beamed with delight whenever anything reached a price beyond their expectations. Honest creatures, who had speculated upon this woman’s prostitution, who had gained their hundred per cent out of her, who had plagued with their writs the last moments of her life, and who came now after her death to gather in at once the fruits of their dishonourable calculations and the interest on their shameful credit, How wise were the ancients in having only one God for traders and robbers! Je me glissai humblement au milieu de ce tumulte attristant, quand je songeais qu'il avait lieu près de la chambre où avait expiré la pauvre créature dont on vendait les meubles pour payer les dettes. Venu pour examiner plus que pour acheter, je regardais les figures des fournisseurs qui faisaient vendre, et dont les traits s'épanouissaient chaque fois qu'un objet arrivait à un prix qu'ils n'eussent pas espéré. Honnêtes gens qui avaient spéculé sur la prostitution de cette femme, qui avaient gagné cent pour cent sur elle, qui avaient poursuivi de papiers timbrés les derniers moments de sa vie, et qui venaient après sa mort recueillir les fruits de leurs honorables calculs en même temps que les intérêts de leur honteux crédit. Combien avaient raison les anciens qui n'avaient qu'un même dieu pour les marchands et pour les voleurs!
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
"Yes. The cardinal, as it appears, pursues he and persecutes her more than ever. He cannot pardon her the history of the Saraband. You know the history of the Saraband?" — Oui. M. le cardinal, à ce qu’il paraît, la poursuit et la persécute plus que jamais. Il ne peut pas lui pardonner l’histoire de la sarabande. Vous savez l’histoire de la sarabande ?
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas
I scarcely dared reply, for the tone in which the words were spoken proved to me that the speaker was still possessed by the emotion which I had witnessed before, and that every time his thoughts or speech travelled back to that mournful subject emotion would still, for a long time to come, prove stronger than his will. I contented myself with a nod of the head. C'est à peine si j'osais répondre, car le ton de cette phrase me prouvait que celui qui me l'avait dite était toujours en proie à l'émotion dont j'avais été le témoin, et que chaque fois que sa pensée ou la parole d'un autre le reporterait sur ce douloureux sujet, pendant longtemps encore cette émotion trahirait sa volonté. Je me contentai donc de répondre par un signe de tête.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
Is there anything sadder in the world than the old age of vice, especially in woman? She preserves no dignity, she inspires no interest. The everlasting repentance, not of the evil ways followed, but of the plans that have miscarried, the money that has been spent in vain, is as saddening a thing as one can well meet with. I knew an aged woman who had once been “gay,” whose only link with the past was a daughter almost as beautiful as she herself had been. This poor creature to whom her mother had never said, “You are my child,” except to bid her nourish her old age as she herself had nourished her youth, was called Louise, and, being obedient to her mother, she abandoned herself without volition, without passion, without pleasure, as she would have worked at any other profession that might have been taught her. En effet, quoi de plus triste à voir que la vieillesse du vice, surtout chez la femme? Elle ne renferme aucune dignité et n'inspire aucun intérêt. Ce repentir éternel, non pas de la mauvaise route suivie, mais des calculs mal faits et de l'argent mal employé, est une des plus attristantes choses que l'on puisse entendre. J'ai connu une ancienne femme galante à qui il ne restait plus de son passé qu'une fille presque aussi belle que, au dire de ses contemporains, avait été sa mère. Cette pauvre enfant à qui sa mère n'avait jamais dit: tu es ma fille, que pour lui ordonner de nourrir sa vieillesse comme elle-même avait nourri son enfance, cette pauvre créature se nommait Louise, et, obéissant à sa mère, elle se livrait sans volonté, sans passion, sans plaisir, comme elle eût fait un métier si l'on eût songé à lui en apprendre un.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
"Hum!" said d'Artagnan. "I have no greater regard for the Bastille than you. If it were nothing but a sword thrust, why then--" — Hum ! fit d’Artagnan, mais c’est que je ne me soucie pas plus de la Bastille que vous, moi. S’il ne s’agissait que d’un coup d’épée, passe encore.
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas
“How unreasonable you are! Don’t you see that Marguerite can’t turn the count out of doors? M. de G. has been with her for a long time; he has always given her a lot of money; he still does. Marguerite spends more than a hundred thousand francs a year; she has heaps of debts. The duke gives her all that she asks for, but she does not always venture to ask him for all that she is in want of. It would never do for her to quarrel with the count, who is worth to her at least ten thousand francs a year. Marguerite is very fond of you, my dear fellow, but your liaison with her, in her interests and in yours, ought not to be serious. You with your seven or eight thousand francs a year, what could you do toward supplying all the luxuries which a girl like that is in need of? It would not be enough to keep her carriage. Take Marguerite for what she is, for a good, bright, pretty girl; be her lover for a month, two months; give her flowers, sweets, boxes at the theatre; but don’t get any other ideas into your head, and don’t make absurd scenes of jealousy. You know whom you have to do with; Marguerite isn’t a saint. She likes you, you are very fond of her; let the rest alone. You amaze me when I see you so touchy; you have the most charming mistress in Paris. She receives you in the greatest style, she is covered with diamonds, she needn’t cost you a penny, unless you like, and you are not satisfied. My dear fellow, you ask too much!” —Vous n'êtes pas raisonnable non plus. Comprenez donc que Marguerite ne peut pas mettre le comte à la porte. M. de G... a été longtemps avec elle, il lui a toujours donné beaucoup d'argent; il lui en donne encore. Marguerite dépense plus de cent mille francs par an; elle a beaucoup de dettes. Le duc lui envoie ce qu'elle lui demande, mais elle n'ose pas toujours lui demander tout ce dont elle a besoin. Il ne faut pas qu'elle se brouille avec le comte qui lui fait une dizaine de mille francs par an au moins. Marguerite vous aime bien, mon cher ami, mais votre liaison avec elle, dans son intérêt et dans le vôtre, ne doit pas être sérieuse. Ce n'est pas avec vos sept ou huit mille francs de pension que vous soutiendrez le luxe de cette fille-là; ils ne suffiraient pas à l'entretien de sa voiture. Prenez Marguerite pour ce qu'elle est, pour une bonne fille spirituelle et jolie; soyez son amant pendant un mois, deux mois; donnez-lui des bouquets, des bonbons et des loges; mais ne vous mettez rien de plus en tête, et ne lui faites pas des scènes de jalousie ridicule. Vous savez bien à qui vous avez affaire; Marguerite n'est pas une vertu. Vous lui plaisez, vous l'aimez bien, ne vous inquiétez pas du reste. Je vous trouve charmant de faire le susceptible! Vous avez la plus agréable maîtresse de Paris! Elle vous reçoit dans un appartement magnifique, elle est couverte de diamants, elle ne vous coûtera pas un sou, si vous le voulez, et vous n'êtes pas content. Que diable! Vous en demandez trop.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
Next day a midwife, of whom all we will say is that she was a friend of the mother, visited Louise, who remained in bed for a few days, and then got up paler and feebler than before. Le lendemain, une sage-femme, que nous signalons seulement comme l'amie de la mère, vint voir Louise, qui resta quelques jours au lit, et s'en releva plus pâle et plus faible qu'autrefois.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
It is to my own generation that I speak, to those for whom the theories of M. de Voltaire happily exist no longer, to those who, like myself, realize that humanity, for these last fifteen years, has been in one of its most audacious moments of expansion. The science of good and evil is acquired forever; faith is refashioned, respect for sacred things has returned to us, and if the world has not all at once become good, it has at least become better. The efforts of every intelligent man tend in the same direction, and every strong will is harnessed to the same principle: Be good, be young, be true! Evil is nothing but vanity, let us have the pride of good, and above all let us never despair. Do not let us despise the woman who is neither mother, sister, maid, nor wife. Do not let us limit esteem to the family nor indulgence to egoism. Since “there is more joy in heaven over one sinner that repenteth than over ninety and nine just persons that need no repentance,” let us give joy to heaven. Heaven will render it back to us with usury. Let us leave on our way the alms of pardon for those whom earthly desires have driven astray, whom a divine hope shall perhaps save, and, as old women say when they offer you some homely remedy of their own, if it does no good it will do no harm. C'est à ma génération que je m'adresse, à ceux pour qui les théories de M. de Voltaire n'existent heureusement plus, à ceux qui, comme moi, comprennent que l'humanité est depuis quinze ans dans un de ses plus audacieux élans. La science du bien et du mal est à jamais acquise; la foi se reconstruit, le respect des choses saintes nous est rendu, et si le monde ne se fait pas tout à fait bon, il se fait du moins meilleur. Les efforts de tous les hommes intelligents tendent au même but, et toutes les grandes volontés s'attellent au même principe: soyons bons, soyons jeunes, soyons vrais! Le mal n'est qu'une vanité, ayons l'orgueil du bien, et surtout ne désespérons pas. Ne méprisons pas la femme qui n'est ni mère, ni sœur, ni fille, ni épouse. Ne réduisons pas l'estime à la famille, l'indulgence à l'égoïsme. Puisque le ciel est plus en joie pour le repentir d'un pécheur que pour cent justes qui n'ont jamais péché, essayons de réjouir le ciel. Il peut nous le rendre avec usure. Laissons sur notre chemin l'aumône de notre pardon à ceux que les désirs terrestres ont perdus, que sauvera peut-être une espérance divine, et, comme disent les bonnes vieilles femmes quand elles conseillent un remède de leur façon, si cela ne fait pas de bien, cela ne peut pas faire de mal.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
For the rest, chance was on my side. I made no debts, and I spent three times as much money as when I did not gamble. It was impossible to resist an existence which gave me an easy means of satisfying the thousand caprices of Marguerite. As for her, she continued to love me as much, or even more than ever. Du reste, la chance me favorisa. Je ne faisais pas de dettes, et je dépensais trois fois plus d'argent que lorsque je ne jouais pas. Il n'était pas facile de résister à une vie qui me permettait de satisfaire, sans me gêner, aux mille caprices de Marguerite. Quant à elle, elle m'aimait toujours autant et même davantage.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
But, sooner than the moral metamorphosis, a physical metamorphosis came about in Marguerite. I had taken her cure in hand, and the poor girl, seeing my aim, obeyed me in order to prove her gratitude. I had succeeded without effort or trouble in almost isolating her from her former habits. My doctor, whom I had made her meet, had told me that only rest and calm could preserve her health, so that in place of supper and sleepless nights, I succeeded in substituting a hygienic regime and regular sleep. In spite of herself, Marguerite got accustomed to this new existence, whose salutary effects she already realized. She began to spend some of her evenings at home, or, if the weather was fine, she wrapped herself in a shawl, put on a veil, and we went on foot, like two children, in the dim alleys of the Champs-Elysees. She would come in tired, take a light supper, and go to bed after a little music or reading, which she had never been used to do. The cough, which every time that I heard it seemed to go through my chest, had almost completely disappeared. En attendant la métamorphose morale, une métamorphose physique s'était opérée chez Marguerite. J'avais entrepris sa guérison, et la pauvre fille, devinant mon but, m'obéissait pour me prouver sa reconnaissance. J'étais parvenu sans secousses et sans effort à l'isoler presque de ses anciennes habitudes. Mon médecin, avec qui je l'avais fait trouver, m'avait dit que le repos seul et le calme pouvaient lui conserver la santé, de sorte qu'aux soupers et aux insomnies, j'étais arrivé à substituer un régime hygiénique et le sommeil régulier. Malgré elle, Marguerite s'habituait à cette nouvelle existence dont elle ressentait les effets salutaires. Déjà elle commençait à passer quelques soirées chez elle, ou bien, s'il faisait beau, elle s'enveloppait d'un cachemire, se couvrait d'un voile, et nous allions à pied, comme deux enfants, courir le soir dans les allées sombres des Champs-Elysées. Elle rentrait fatiguée, soupait légèrement, se couchait après avoir fait un peu de musique ou après avoir lu, ce qui ne lui était jamais arrivé. Les toux, qui, chaque fois que je les entendais, me déchiraient la poitrine, avaient disparu presque complètement.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
D'Artagnan owned nothing. Provincial diffidence, that slight varnish, the ephemeral flower, that down of the peach, had evaporated to the winds through the little orthodox counsels which the three Musketeers gave their friend. D'Artagnan, following the strange custom of the times, considered himself at Paris as on a campaign, neither more nor less than if he had been in Flanders--Spain yonder, woman here. In each there was an enemy to contend with, and contributions to be levied. D’Artagnan ne possédait rien ; l’hésitation du provincial, vernis léger, fleur éphémère, duvet de la pêche, s’était évaporée au vent des conseils peu orthodoxes que les trois mousquetaires donnaient à leur ami. D’Artagnan, suivant l’étrange coutume du temps, se regardait à Paris comme en campagne, et cela ni plus ni moins que dans les Flandres : l’Espagnol là-bas, la femme ici. — C’était partout un ennemi-né à combattre, des contributions à frapper.
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas
"Oh, I am already grandly recompensed!" cried d'Artagnan. "I love you; you permit me to tell you that I do--that is already more happiness than I dared to hope." — Oh ! je suis déjà grandement récompensé ! s’écria d’Artagnan. Je vous aime, vous me permettez de vous le dire ; c’est déjà plus de bonheur que je n’en osais espérer.
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas
It was impossible to see more charm in beauty than in that of Marguerite. Excessively tall and thin, she had in the fullest degree the art of repairing this oversight of Nature by the mere arrangement of the things she wore. Her cashmere reached to the ground, and showed on each side the large flounces of a silk dress, and the heavy muff which she held pressed against her bosom was surrounded by such cunningly arranged folds that the eye, however exacting, could find no fault with the contour of the lines. Her head, a marvel, was the object of the most coquettish care. It was small, and her mother, as Musset would say, seemed to have made it so in order to make it with care. Or, il était impossible de voir une plus charmante beauté que celle de Marguerite. Grande et mince jusqu'à l'exagération, elle possédait au suprême degré l'art de faire disparaître cet oubli de la nature par le simple arrangement des choses qu'elle revêtait. Son cachemire, dont la pointe touchait à terre, laissait échapper de chaque côté les larges volants d'une robe de soie, et l'épais manchon qui cachait ses mains et qu'elle appuyait contre sa poitrine, était entouré de plis si habilement ménagés, que l'œil n'avait rien à redire, si exigeant qu'il fut, au contour des lignes. La tête, une merveille, était l'objet d'une coquetterie particulière. Elle était toute petite, et sa mère, comme dirait de Musset, semblait l'avoir faite ainsi pour la faire avec soin.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
We must add that Marguerite had returned more beautiful than she had ever been; she was but twenty, and her malady, sleeping but not subdued, continued to give her those feverish desires which are almost always the result of diseases of the chest. Ajoutez que Marguerite était revenue de ce voyage plus belle qu'elle n'avait jamais été, qu'elle avait vingt ans, et que la maladie endormie, mais non vaincue, continuait à lui donner ces désirs fiévreux qui sont presque toujours le résultat des affections de poitrine.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
People have always associated the country with love, and they have done well; nothing affords so fine a frame for the woman whom one loves as the blue sky, the odours, the flowers, the breeze, the shining solitude of fields, or woods. However much one loves a woman, whatever confidence one may have in her, whatever certainty her past may offer us as to her future, one is always more or less jealous. If you have been in love, you must have felt the need of isolating from this world the being in whom you would live wholly. It seems as if, however indifferent she may be to her surroundings, the woman whom one loves loses something of her perfume and of her unity at the contact of men and things. As for me, I experienced that more than most. Mine was not an ordinary love; I was as much in love as an ordinary creature could be, but with Marguerite Gautier; that is to say, that at Paris, at every step, I might elbow the man who had already been her lover or who was about to, while in the country, surrounded by people whom we had never seen and who had no concern with us, alone with nature in the spring-time of the year, that annual pardon, and shut off from the noise of the city, I could hide my love, and love without shame or fear. On a toujours associé la campagne à l'amour et l'on a bien fait: rien n'encadre la femme que l'on aime comme le ciel bleu, les senteurs, les fleurs, les brises, la solitude resplendissante des champs ou des bois. Si fort que l'on aime une femme, quelque confiance que l'on ait en elle, quelque certitude sur l'avenir que vous donne son passé, on est toujours plus ou moins jaloux. Si vous avez été amoureux, sérieusement amoureux, vous avez dû éprouver ce besoin d'isoler du monde l'être dans lequel vous vouliez vivre tout entier. Il semble que, si indifférente qu'elle soit à ce qui l'entoure, la femme aimée perde de son parfum et de son unité au contact des hommes et des choses. Moi, j'éprouvais cela bien plus que tout autre. Mon amour n'était pas un amour ordinaire; j'étais amoureux autant qu'une créature ordinaire peut l'être, mais de Marguerite Gautier, c'est-à-dire qu'à Paris, à chaque pas, je pouvais coudoyer un homme qui avait été l'amant de cette femme ou qui le serait le lendemain. Tandis qu'à la campagne, au milieu de gens que nous n'avions jamais vus et qui ne s'occupaient pas de nous, au sein d'une nature toute parée de son printemps, ce pardon annuel, et séparée du bruit de la ville, je pouvais cacher mon amour et aimer sans honte et sans crainte.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
“MY DEAR ARMAND:—I have received your letter. You are still good, and I thank God for it. Yes, my friend, I am ill, and with one of those diseases that never relent; but the interest you still take in me makes my suffering less. I shall not live long enough, I expect, to have the happiness of pressing the hand which has written the kind letter I have just received; the words of it would be enough to cure me, if anything could cure me. I shall not see you, for I am quite near death, and you are hundreds of leagues away. My poor friend! your Marguerite of old times is sadly changed. It is better perhaps for you not to see her again than to see her as she is. You ask if I forgive you; oh, with all my heart, friend, for the way you hurt me was only a way of proving the love you had for me. I have been in bed for a month, and I think so much of your esteem that I write every day the journal of my life, from the moment we left each other to the moment when I shall be able to write no longer. If the interest you take in me is real, Armand, when you come back go and see Julie Duprat. She will give you my journal. You will find in it the reason and the excuse for what has passed between us. Julie is very good to me; we often talk of you together. She was there when your letter came, and we both cried over it. «Mon cher Armand, j'ai reçu votre lettre, vous êtes resté bon et j'en remercie Dieu. Oui, mon ami, je suis malade, et d'une de ces maladies qui ne pardonnent pas; mais l'intérêt que vous voulez bien prendre encore à moi diminue beaucoup ce que je souffre. Je ne vivrai sans doute pas assez longtemps pour avoir le bonheur de serrer la main qui a écrit la bonne lettre que je viens de recevoir et dont les paroles me guériraient, si quelque chose pouvait me guérir. Je ne vous verrai pas, car je suis tout près de la mort, et des centaines de lieues vous séparent de moi. Pauvre ami! Votre Marguerite d'autrefois est bien changée, et il vaut peut-être mieux que vous ne la revoyiez plus que de la voir telle qu'elle est. Vous me demandez si je vous pardonne? Oh! de grand cœur, ami, car le mal que vous avez voulu me faire n'était qu'une preuve de l'amour que vous aviez pour moi. Il y a un mois que je suis au lit, et je tiens tant à votre estime que chaque jour j'écris le journal de ma vie, depuis le moment où nous nous sommes quittés jusqu'au moment où je n'aurai plus la force d'écrire. «Si l'intérêt que vous prenez à moi est réel, Armand, à votre retour, allez chez Julie Duprat. Elle vous remettra ce journal. Vous y trouverez la raison et l'excuse de ce qui s'est passé entre nous. Julie est bien bonne pour moi; nous causons souvent de vous ensemble. Elle était là quand votre lettre est arrivée, nous avons pleuré en la lisant.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
I tried to put in practice the theories of Prudence, and to be as gay as my two companions; but what was natural in them was on my part an effort, and the nervous laughter, whose source they did not detect, was nearer to tears than to mirth. J'essayai de mettre en pratique les théories de Prudence et d'être aussi gai que mes deux compagnes; mais ce qui chez elles était nature, chez moi était effort, et le rire nerveux que j'avais, et auquel elles se trompèrent, touchait de bien près aux larmes.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
One evening we had sat at the window later than usual; the weather had been superb, and the sun sank to sleep in a twilight dazzling with gold and azure. Though we were in Paris, the verdure which surrounded us seemed to shut us off from the world, and our conversation was only now and again disturbed by the sound of a passing vehicle. Un soir, nous étions restés à la fenêtre plus tard que de coutume; le temps avait été magnifique et le soleil s'endormait dans un crépuscule éclatant d'azur et d'or. Quoique nous fussions dans Paris, la verdure qui nous entourait semblait nous isoler du monde, et à peine si, de temps en temps, le bruit d'une voiture troublait notre conversation.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
“Oh, yes; more intelligence and perhaps a little more heart than most.” —Mon Dieu! oui, plus d'esprit et peut-être un peu plus de cœur que les autres.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
As for me, though my initials did not occur on any of Marguerite’s belongings, that instinctive indulgence, that natural pity that I have already confessed, set me thinking over her death, more perhaps than it was worth thinking over. I remembered having often met Marguerite in the Bois, where she went regularly every day in a little blue coupe drawn by two magnificent bays, and I had noticed in her a distinction quite apart from other women of her kind, a distinction which was enhanced by a really exceptional beauty. Quant à moi, quoique mon chiffre ne se retrouvât sur aucun des nécessaires de Marguerite, cette indulgence instinctive, cette pitié naturelle que je viens d'avouer tout à l'heure me faisaient songer à sa mort plus longtemps qu'elle ne méritait peut-être que j'y songeasse. Je me rappelais avoir rencontré Marguerite très souvent aux Champs-Elysées, où elle venait assidûment, tous les jours, dans un petit coupé bleu attelé de deux magnifiques chevaux bais, et avoir alors remarqué en elle une distinction peu commune à ses semblables, distinction que rehaussait encore une beauté vraiment exceptionnelle.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
It would be difficult to give you all the details of our new life. It was made up of a series of little childish events, charming for us but insignificant to anyone else. You know what it is to be in love with a woman, you know how it cuts short the days, and with what loving listlessness one drifts into the morrow. You know that forgetfulness of everything which comes of a violent confident, reciprocated love. Every being who is not the beloved one seems a useless being in creation. One regrets having cast scraps of one’s heart to other women, and one can not believe in the possibility of ever pressing another hand than that which one holds between one’s hands. The mind admits neither work nor remembrance; nothing, in short, which can distract it from the one thought in which it is ceaselessly absorbed. Every day one discovers in one’s mistress a new charm and unknown delights. Existence itself is but the unceasing accomplishment of an unchanging desire; the soul is but the vestal charged to feed the sacred fire of love. Vous donner des détails sur notre nouvelle vie serait chose difficile. Elle se composait d'une série d'enfantillages charmants pour nous, mais insignifiants pour ceux à qui je les raconterais. Vous savez ce que c'est que d'aimer une femme, vous savez comment s'abrègent les journées, et avec quelle amoureuse paresse on se laisse porter au lendemain. Vous n'ignorez pas cet oubli de toutes choses, qui naît d'un amour violent, confiant et partagé. Tout être qui n'est pas la femme aimée semble un être inutile dans la création. On regrette d'avoir déjà jeté des parcelles de son cœur à d'autres femmes, et l'on n'entrevoit pas la possibilité de presser jamais une autre main que celle que l'on tient dans les siennes. Le cerveau n'admet ni travail ni souvenir, rien enfin de ce qui pourrait le distraire de l'unique pensée qu'on lui offre sans cesse. Chaque jour on découvre dans sa maîtresse un charme nouveau, une volupté inconnue. L'existence n'est plus que l'accomplissement réitéré d'un désir continu, l'âme n'est plus que la vestale chargée d'entretenir le feu sacré de l'amour.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
That night, more than ever, I reproached myself for what I had done. I was alone, unable to sleep, devoured by restlessness and jealousy, when by simply letting things take their natural course I should have been with Marguerite, hearing the delicious words which I had heard only twice, and which made my ears burn in my solitude. Ce soir-là surtout je me repentis de ce que j'avais fait. J'étais seul chez moi, ne pouvant dormir, dévoré d'inquiétude et de jalousie quand, en laissant suivre aux choses leur véritable cours, j'aurais dû être auprès de Marguerite et m'entendre dire les mots charmants que je n'avais entendus que deux fois, et qui me brûlaient les oreilles dans ma solitude.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils