Translations for young in French
Here are paragraphs from public domain books translated:
The constant sight of dissipation, precocious dissipation, in addition to her constant sickly state, had extinguished in her mind all the knowledge of good and evil that God had perhaps given her, but that no one had ever thought of developing. I shall always remember her, as she passed along the boulevards almost every day at the same hour, accompanied by her mother as assiduously as a real mother might have accompanied her daughter. I was very young then, and ready to accept for myself the easy morality of the age. I remember, however, the contempt and disgust which awoke in me at the sight of this scandalous chaperoning. Her face, too, was inexpressibly virginal in its expression of innocence and of melancholy suffering. She was like a figure of Resignation. | La vue continuelle de la débauche, une débauche précoce, alimentée par l'état continuellement maladif de cette fille, avait éteint en elle l'intelligence du mal et du bien que Dieu lui avait donnée peut-être, mais qu'il n'était venu à l'idée de personne de développer. Je me rappellerai toujours cette jeune fille, qui passait sur les boulevards presque tous les jours à la même heure. Sa mère l'accompagnait sans cesse, aussi assidûment qu'une vraie mère eût accompagné sa vraie fille. J'étais bien jeune alors, et prêt à accepter pour moi la facile morale de mon siècle. Je me souviens cependant que la vue de cette surveillance scandaleuse m'inspirait le mépris et le dégoût. Joignez à cela que jamais visage de vierge n'eut un pareil sentiment d'innocence, une pareille expression de souffrance mélancolique. On eût dit une figure de la Résignation. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
The constant sight of dissipation, precocious dissipation, in addition to her constant sickly state, had extinguished in her mind all the knowledge of good and evil that God had perhaps given her, but that no one had ever thought of developing. I shall always remember her, as she passed along the boulevards almost every day at the same hour, accompanied by her mother as assiduously as a real mother might have accompanied her daughter. I was very young then, and ready to accept for myself the easy morality of the age. I remember, however, the contempt and disgust which awoke in me at the sight of this scandalous chaperoning. Her face, too, was inexpressibly virginal in its expression of innocence and of melancholy suffering. She was like a figure of Resignation. | La vue continuelle de la débauche, une débauche précoce, alimentée par l'état continuellement maladif de cette fille, avait éteint en elle l'intelligence du mal et du bien que Dieu lui avait donnée peut-être, mais qu'il n'était venu à l'idée de personne de développer. Je me rappellerai toujours cette jeune fille, qui passait sur les boulevards presque tous les jours à la même heure. Sa mère l'accompagnait sans cesse, aussi assidûment qu'une vraie mère eût accompagné sa vraie fille. J'étais bien jeune alors, et prêt à accepter pour moi la facile morale de mon siècle. Je me souviens cependant que la vue de cette surveillance scandaleuse m'inspirait le mépris et le dégoût. Joignez à cela que jamais visage de vierge n'eut un pareil sentiment d'innocence, une pareille expression de souffrance mélancolique. On eût dit une figure de la Résignation. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Then, besides that,” continued Prudence; “admit that Marguerite loves you enough to give up the count or the duke, in case one of them were to discover your liaison and to tell her to choose between him and you, the sacrifice that she would make for you would be enormous, you can not deny it. What equal sacrifice could you make for her, on your part, and when you had got tired of her, what could you do to make up for what you had taken from her? Nothing. You would have cut her off from the world in which her fortune and her future were to be found; she would have given you her best years, and she would be forgotten. Either you would be an ordinary man, and, casting her past in her teeth, you would leave her, telling her that you were only doing like her other lovers, and you would abandon her to certain misery; or you would be an honest man, and, feeling bound to keep her by you, you would bring inevitable trouble upon yourself, for a liaison which is excusable in a young man, is no longer excusable in a man of middle age. It becomes an obstacle to every thing; it allows neither family nor ambition, man’s second and last loves. Believe me, then, my friend, take things for what they are worth, and do not give a kept woman the right to call herself your creditor, no matter in what.” | «Puis, outre cela, admettons, continua Prudence, que Marguerite vous aime assez pour renoncer au comte et au duc, dans le cas où celui-ci s'apercevrait de votre liaison et lui dirait de choisir entre vous et lui, le sacrifice qu'elle vous ferait serait énorme, c'est incontestable. Quel sacrifice égal pourriez-vous lui faire, vous? Quand la satiété serait venue, quand vous n'en voudriez plus enfin, que feriez-vous pour la dédommager de ce que vous lui auriez fait perdre? Rien. Vous l'auriez isolée du monde dans lequel étaient sa fortune et son avenir, elle vous aurait donné ses plus belles années, et elle serait oubliée. Ou vous seriez un homme ordinaire, alors, lui jetant son passé à la face, vous lui diriez qu'en la quittant vous ne faites qu'agir comme ses autres amants, et vous l'abandonneriez à une misère certaine; ou vous seriez un honnête homme, et, vous croyant forcé de la garder auprès de vous, vous vous livreriez vous-même à un malheur inévitable, car cette liaison, excusable chez le jeune homme, ne l'est plus chez l'homme mûr. Elle devient un obstacle à tout, elle ne permet ni la famille, ni l'ambition, ces secondes et dernières amours de l'homme. Croyez-m'en donc, mon ami, prenez les choses pour ce qu'elles valent, les femmes pour ce qu'elles sont, et ne donnez pas à une fille entretenue le droit de se dire votre créancière en quoi que ce soit. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Then, besides that,” continued Prudence; “admit that Marguerite loves you enough to give up the count or the duke, in case one of them were to discover your liaison and to tell her to choose between him and you, the sacrifice that she would make for you would be enormous, you can not deny it. What equal sacrifice could you make for her, on your part, and when you had got tired of her, what could you do to make up for what you had taken from her? Nothing. You would have cut her off from the world in which her fortune and her future were to be found; she would have given you her best years, and she would be forgotten. Either you would be an ordinary man, and, casting her past in her teeth, you would leave her, telling her that you were only doing like her other lovers, and you would abandon her to certain misery; or you would be an honest man, and, feeling bound to keep her by you, you would bring inevitable trouble upon yourself, for a liaison which is excusable in a young man, is no longer excusable in a man of middle age. It becomes an obstacle to every thing; it allows neither family nor ambition, man’s second and last loves. Believe me, then, my friend, take things for what they are worth, and do not give a kept woman the right to call herself your creditor, no matter in what.” | «Puis, outre cela, admettons, continua Prudence, que Marguerite vous aime assez pour renoncer au comte et au duc, dans le cas où celui-ci s'apercevrait de votre liaison et lui dirait de choisir entre vous et lui, le sacrifice qu'elle vous ferait serait énorme, c'est incontestable. Quel sacrifice égal pourriez-vous lui faire, vous? Quand la satiété serait venue, quand vous n'en voudriez plus enfin, que feriez-vous pour la dédommager de ce que vous lui auriez fait perdre? Rien. Vous l'auriez isolée du monde dans lequel étaient sa fortune et son avenir, elle vous aurait donné ses plus belles années, et elle serait oubliée. Ou vous seriez un homme ordinaire, alors, lui jetant son passé à la face, vous lui diriez qu'en la quittant vous ne faites qu'agir comme ses autres amants, et vous l'abandonneriez à une misère certaine; ou vous seriez un honnête homme, et, vous croyant forcé de la garder auprès de vous, vous vous livreriez vous-même à un malheur inévitable, car cette liaison, excusable chez le jeune homme, ne l'est plus chez l'homme mûr. Elle devient un obstacle à tout, elle ne permet ni la famille, ni l'ambition, ces secondes et dernières amours de l'homme. Croyez-m'en donc, mon ami, prenez les choses pour ce qu'elles valent, les femmes pour ce qu'elles sont, et ne donnez pas à une fille entretenue le droit de se dire votre créancière en quoi que ce soit. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Yes,” replied the young man in a dull voice. | —Oui, répondit sourdement le jeune homme. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
“Yes,” replied the young man in a dull voice. | —Oui, répondit sourdement le jeune homme. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
D'Artagnan found his advice prudent. He took to his heels, and was soon at M. de Treville's; but instead of going into the saloon with the rest of the crowd, he asked to be introduced to M. de Treville's office. As d'Artagnan so constantly frequented the hotel, no difficulty was made in complying with his request, and a servant went to inform M. de Treville that his young compatriot, having something important to communicate, solicited a private audience. Five minutes after, M. de Treville was asking d'Artagnan what he could do to serve him, and what caused his visit at so late an hour. | D’Artagnan trouva le conseil prudent ; il prit ses jambes à son cou, et arriva chez M. de Tréville ; mais au lieu de passer au salon avec tout le monde, il demanda à entrer dans son cabinet. Comme d’Artagnan était un des habitués de l’hôtel, on ne fit aucune difficulté d’accéder à sa demande, et l’on alla prévenir M. de Tréville que son jeune compatriote, ayant quelque chose d’important à lui dire, sollicitait une audience particulière. Cinq minutes après, M. de Tréville demandait à d’Artagnan ce qu’il pouvait faire pour son service, et ce qui lui valait sa visite à une heure si avancée. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
D'Artagnan found his advice prudent. He took to his heels, and was soon at M. de Treville's; but instead of going into the saloon with the rest of the crowd, he asked to be introduced to M. de Treville's office. As d'Artagnan so constantly frequented the hotel, no difficulty was made in complying with his request, and a servant went to inform M. de Treville that his young compatriot, having something important to communicate, solicited a private audience. Five minutes after, M. de Treville was asking d'Artagnan what he could do to serve him, and what caused his visit at so late an hour. | D’Artagnan trouva le conseil prudent ; il prit ses jambes à son cou, et arriva chez M. de Tréville ; mais au lieu de passer au salon avec tout le monde, il demanda à entrer dans son cabinet. Comme d’Artagnan était un des habitués de l’hôtel, on ne fit aucune difficulté d’accéder à sa demande, et l’on alla prévenir M. de Tréville que son jeune compatriote, ayant quelque chose d’important à lui dire, sollicitait une audience particulière. Cinq minutes après, M. de Tréville demandait à d’Artagnan ce qu’il pouvait faire pour son service, et ce qui lui valait sa visite à une heure si avancée. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
Then the young woman confided in him the terrible secret of which chance had already communicated to him a part in front of the Samaritaine. This was their mutual declaration of love. | Alors la jeune femme lui confia le terrible secret dont le hasard lui avait déjà révélé une partie en face de la Samaritaine. Ce fut leur mutuelle déclaration d’amour. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
Then the young woman confided in him the terrible secret of which chance had already communicated to him a part in front of the Samaritaine. This was their mutual declaration of love. | Alors la jeune femme lui confia le terrible secret dont le hasard lui avait déjà révélé une partie en face de la Samaritaine. Ce fut leur mutuelle déclaration d’amour. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
This is what I was told on the subject. In the spring of 1847 Marguerite was so ill that the doctors ordered her to take the waters, and she went to Bagneres. Among the invalids was the daughter of this duke; she was not only suffering from the same complaint, but she was so like Marguerite in appearance that they might have been taken for sisters; the young duchess was in the last stage of consumption, and a few days after Marguerite’s arrival she died. One morning, the duke, who had remained at Bagneres to be near the soil that had buried a part of his heart, caught sight of Marguerite at a turn of the road. He seemed to see the shadow of his child, and going up to her, he took her hands, embraced and wept over her, and without even asking her who she was, begged her to let him love in her the living image of his dead child. Marguerite, alone at Bagneres with her maid, and not being in any fear of compromising herself, granted the duke’s request. Some people who knew her, happening to be at Bagneres, took upon themselves to explain Mademoiselle Gautier’s true position to the duke. It was a blow to the old man, for the resemblance with his daughter was ended in one direction, but it was too late. She had become a necessity to his heart, his only pretext, his only excuse, for living. He made no reproaches, he had indeed no right to do so, but he asked her if she felt herself capable of changing her mode of life, offering her in return for the sacrifice every compensation that she could desire. She consented. | Voici ce qu'on m'a raconté à ce sujet. Au printemps de 1842, Marguerite était si faible, si changée que les médecins lui ordonnèrent les eaux, et qu'elle partit pour Bagnères. Là, parmi les malades, se trouvait la fille de ce duc, laquelle avait non seulement la même maladie, mais encore le même visage que Marguerite, au point qu'on eût pu les prendre pour les deux sœurs. Seulement la jeune duchesse était au troisième degré de la phtisie, et peu de jours après l'arrivée de Marguerite elle succombait. Un matin, le duc, resté à Bagnères comme on reste sur le sol qui ensevelit une partie du cœur, aperçut Marguerite au détour d'une allée. Il lui sembla voir passer l'ombre de son enfant et, marchant vers elle, il lui prit les mains, l'embrassa en pleurant, et, sans lui demander qui elle était, implora la permission de la voir et d'aimer en elle l'image vivante de sa fille morte. Marguerite, seule à Bagnères avec sa femme de chambre, et d'ailleurs n'ayant aucune crainte de se compromettre, accorda au duc ce qu'il lui demandait. Il se trouvait à Bagnères des gens qui la connaissaient, et qui vinrent officiellement avertir le duc de la véritable position de mademoiselle Gautier. Ce fut un coup pour le vieillard, car là cessait la ressemblance avec sa fille; mais il était trop tard. La jeune femme était devenue un besoin de son cœur et son seul prétexte, sa seule excuse de vivre encore. Il ne lui fit aucun reproche, il n'avait pas le droit de lui en faire, mais il lui demanda si elle se sentait capable de changer sa vie, lui offrant en échange de ce sacrifice toutes les compensations qu'elle pourrait désirer. Elle promit. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
This is what I was told on the subject. In the spring of 1847 Marguerite was so ill that the doctors ordered her to take the waters, and she went to Bagneres. Among the invalids was the daughter of this duke; she was not only suffering from the same complaint, but she was so like Marguerite in appearance that they might have been taken for sisters; the young duchess was in the last stage of consumption, and a few days after Marguerite’s arrival she died. One morning, the duke, who had remained at Bagneres to be near the soil that had buried a part of his heart, caught sight of Marguerite at a turn of the road. He seemed to see the shadow of his child, and going up to her, he took her hands, embraced and wept over her, and without even asking her who she was, begged her to let him love in her the living image of his dead child. Marguerite, alone at Bagneres with her maid, and not being in any fear of compromising herself, granted the duke’s request. Some people who knew her, happening to be at Bagneres, took upon themselves to explain Mademoiselle Gautier’s true position to the duke. It was a blow to the old man, for the resemblance with his daughter was ended in one direction, but it was too late. She had become a necessity to his heart, his only pretext, his only excuse, for living. He made no reproaches, he had indeed no right to do so, but he asked her if she felt herself capable of changing her mode of life, offering her in return for the sacrifice every compensation that she could desire. She consented. | Voici ce qu'on m'a raconté à ce sujet. Au printemps de 1842, Marguerite était si faible, si changée que les médecins lui ordonnèrent les eaux, et qu'elle partit pour Bagnères. Là, parmi les malades, se trouvait la fille de ce duc, laquelle avait non seulement la même maladie, mais encore le même visage que Marguerite, au point qu'on eût pu les prendre pour les deux sœurs. Seulement la jeune duchesse était au troisième degré de la phtisie, et peu de jours après l'arrivée de Marguerite elle succombait. Un matin, le duc, resté à Bagnères comme on reste sur le sol qui ensevelit une partie du cœur, aperçut Marguerite au détour d'une allée. Il lui sembla voir passer l'ombre de son enfant et, marchant vers elle, il lui prit les mains, l'embrassa en pleurant, et, sans lui demander qui elle était, implora la permission de la voir et d'aimer en elle l'image vivante de sa fille morte. Marguerite, seule à Bagnères avec sa femme de chambre, et d'ailleurs n'ayant aucune crainte de se compromettre, accorda au duc ce qu'il lui demandait. Il se trouvait à Bagnères des gens qui la connaissaient, et qui vinrent officiellement avertir le duc de la véritable position de mademoiselle Gautier. Ce fut un coup pour le vieillard, car là cessait la ressemblance avec sa fille; mais il était trop tard. La jeune femme était devenue un besoin de son cœur et son seul prétexte, sa seule excuse de vivre encore. Il ne lui fit aucun reproche, il n'avait pas le droit de lui en faire, mais il lui demanda si elle se sentait capable de changer sa vie, lui offrant en échange de ce sacrifice toutes les compensations qu'elle pourrait désirer. Elle promit. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |