Translations for character in French
Here are paragraphs from public domain books translated:
When they entered d'Artagnan's chamber, it was empty; the landlord, dreading the consequences of the encounter which was doubtless about to take place between the young man and the stranger, had, consistent with the character he had given himself, judged it prudent to decamp. | Lorsqu’ils entrèrent dans la chambre de d’Artagnan, la chambre était vide ; le propriétaire, craignant les suites de la rencontre qui allait sans doute avoir lieu entre le jeune homme et l’inconnu, avait, par suite de l’exposition qu’il avait faite lui-même de son caractère, jugé qu’il était prudent de décamper. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
At bottom the character of M. Bonacieux was one of profound selfishness mixed with sordid avarice, the whole seasoned with extreme cowardice. The love with which his young wife had inspired him was a secondary sentiment, and was not strong enough to contend with the primitive feelings we have just enumerated. Bonacieux indeed reflected on what had just been said to him. | Le fond du caractère de maître Bonacieux était un profond égoïsme mêlé à une avarice sordide, le tout assaisonné d’une poltronnerie extrême. L’amour que lui avait inspiré sa jeune femme étant un sentiment tout secondaire ne pouvait lutter avec les sentiments primitifs que nous venons d’énumérer. Bonacieux réfléchit en effet sur ce qu’on venait de lui dire. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
But, d'Artagnan was not of a character to allow a man to escape him thus who had the insolence to ridicule him. He drew his sword entirely from the scabbard, and followed him, crying, "Turn, turn, Master Joker, lest I strike you behind!" | Mais d’Artagnan n’était pas de caractère à lâcher ainsi un homme qui avait eu l’insolence de se moquer de lui. Il tira son épée entièrement du fourreau et se mit à sa poursuite en criant : — Tournez, tournez donc, monsieur le railleur, que je ne vous frappe point par derrière ! |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
"I wrote my articles, and thought little more of the matter until, some time later, I backed a bill for a friend, and had a writ served upon me for £25. I was at my wits' end where to get the money, but a sudden idea came to me. I begged a fortnight's grace from the creditor, asked for a holiday from my employers, and spent the time in begging in the city under my disguise. In ten days I had the money, and had paid the debt. "Well, you can imagine how hard it was to settle down to arduous work at £2 a week, when I knew that I could earn as much in a day by smearing my face with a little paint, laying my cap on the ground, and sitting still. It was a long fight between my pride and the money, but the dollars won at last, and I threw up reporting, and sat day after day in the corner which I had first chosen, inspiring pity by my ghastly face, and filling my pockets with coppers. Only one man knew my secret. He was the keeper of a low den in which I used to lodge in Swandam Lane, where I could every morning emerge as a squalid beggar, and in the evenings transform myself into a well-dressed man about town. This fellow, a Lascar, was well paid by me for his rooms, so that I knew that my secret was safe in his possession. "Well, very soon I found that I was saving considerable sums of money. I do not mean that any beggar in the streets of London could earn £700 a year—which is less than my average takings—but I had exceptional advantages in my power of making up, and also in a facility of repartee, which improved by practice, and made me quite a recognized character in the city. All day a stream of pennies, varied by silver, poured in upon me, and it was a very bad day in which I failed to take £2. | J’écrivis mes articles et je ne pensais guère plus à cette histoire jusqu’à ce que, ayant un jour donné ma signature à vue, pour obliger un ami, je fusse assigné pour une somme de vingt-cinq livres. Je ne savais où trouver cet argent, lorsque soudain il me vint une idée. Je demandai à mon créancier un délai de quinze jours, à mes chefs un congé, et je passai, déguisé en mendiant, mes journées à demander l’aumône dans la Cité. En dix jours j’avais recueilli de quoi payer ma dette. Vous pensez bien qu’il était dur de se mettre à un travail sérieux, aux appointements de deux livres par mois, lorsque je savais pouvoir en gagner tout autant dans un jour, sans bouger, en me barbouillant le visage d’un peu de peinture et en mettant ma casquette par terre à côté de moi. Il se livra un long combat entre ma vanité et l’amour de l’argent, mais les dollars eurent le dessus. Je renonçai au reportage et chaque jour je vins m’asseoir dans le coin que j’avais d’abord choisi et où j’inspirai pitié grâce à ma figure blafarde. Pendant ce temps ma poche se remplissait de sous. Un seul homme connaissait mon secret. C’était le propriétaire d’un antre de Swandam-Lane, dans lequel je logeais. Chaque matin, j’en sortais déguisé en mendiant sordide et chaque soir, transformé en homme comme il faut. Je payais largement mon loyer à cet homme, un certain Lascar, de sorte que je savais mon secret bien gardé. Je m’aperçus vite que je gagnais beaucoup. Ce n’est pas qu’un mendiant de Londres puisse se faire toujours sept cent livres par an, moins que ma moyenne ; mais j’avais en mon pouvoir un don exceptionnel d’imitation et aussi une facilité de repartie qui s’accrut encore par la pratique et fit de moi un personnage marquant dans la Cité. Toute la journée un flot de sous mêlés de pièces blanches tombait sur moi et il était bien rare que je ne recueillisse pas au moins deux livres. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
At the first outset, heavy, miry ground and a matted, marsh vegetation greatly delayed our progress, but by little and little the hill began to steepen and become stony under foot, and the wood to change its character and to grow in a more open order. It was, indeed, a most pleasant portion of the island that we were now approaching. A heavy-scented broom and many flowering shrubs had almost taken the place of grass. Thickets of green nutmeg-trees were dotted here and there with the red columns and the broad shadow of the pines, and the first mingled their spice with the aroma of the others. The air, besides, was fresh and stirring, and this, under the sheer sunbeams, was a wonderful refreshment to our senses. | Tout d’abord, le terrain gras et fangeux, et le fouillis des herbes marécageuses, entravèrent fortement nos progrès ; mais peu à peu la montagne devint plus abrupte et offrit à notre marche un sol rocailleux, tandis que le bois, changeant de caractère, nous offrait plus d’espace libre. C’était en vérité un coin de l’île des plus plaisants que celui où nous pénétrions. Un genêt au parfum entêtant et divers arbustes en fleurs y remplaçaient le gazon. Parmi les verts bouquets de muscadiers, des pins mettaient çà et là leurs fûts rougeâtres et leurs vastes ombrages, et le relent épicé des premiers se combinait à l’odeur aromatique des seconds. L’air, d’ailleurs, était vif et frais, ce qui, sous les rais d’un soleil vertical, nous était d’un merveilleux réconfort. |
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson | L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson |
Fairbank was a good-sized square house of white stone, standing back a little from the road. A double carriage-sweep, with a snow-clad lawn, stretched down in front to two large iron gates which closed the entrance. On the right side was a small wooden thicket, which led into a narrow path between two neat hedges stretching from the road to the kitchen door, and forming the tradesmen's entrance. On the left ran a lane which led to the stables, and was not itself within the grounds at all, being a public, though little used, thoroughfare. Holmes left us standing at the door, and walked slowly all round the house, across the front, down the tradesmen's path, and so round by the garden behind into the stable lane. So long was he that Mr. Holder and I went into the dining-room and waited by the fire until he should return. We were sitting there in silence when the door opened and a young lady came in. She was rather above the middle height, slim, with dark hair and eyes, which seemed the darker against the absolute pallor of her skin. I do not think that I have ever seen such deadly paleness in a woman's face. Her lips, too, were bloodless, but her eyes were flushed with crying. As she swept silently into the room she impressed me with a greater sense of grief than the banker had done in the morning, and it was the more striking in her as she was evidently a woman of strong character, with immense capacity for self-restraint. Disregarding my presence, she went straight to her uncle, and passed her hand over his head with a sweet womanly caress. | Fairbank était une maison carrée assez grande, en pierre blanche, située à quelque distance de la route. Une double allée carrossable, autour d’une pelouse toute blanche de neige conduisait à deux larges grilles de fer. À droite, était un petit guichet en bois, d’où un sentier étroit, bordé de haies, conduisait à la porte de la cuisine ; c’était l’entrée des fournisseurs. À gauche, une ruelle menant aux écuries ; mais cette ruelle était en dehors de la propriété, et publique, quoique peu fréquentée. Holmes nous quitta à la porte et fit lentement le tour de la maison, puis il gagna la rue, revint par le sentier des fournisseurs au jardin situé derrière la maison, et, par les écuries, arriva à la ruelle. Il resta si longtemps absent que M. Holder et moi nous nous installâmes près du feu dans la salle à manger, pour attendre son retour. Nous étions là depuis un instant, quand la porte s’ouvrit, et une jeune fille entra. Elle était d’une taille plutôt au-dessus de la moyenne, mince, avec des yeux et des cheveux foncés, ressortant vivement sur son teint blanc et transparent. Je ne crois pas avoir jamais vu pareille pâleur chez aucune femme. Ses lèvres mêmes étaient blanches, et ses yeux étaient rougis par les larmes. En la voyant entrer silencieusement dans la pièce, elle me sembla porter la trace d’un chagrin encore plus intense que celui du banquier, cela frappait d’autant plus qu’elle semblait une femme de caractère, possédant une force d’âme peu commune. Sans s’inquiéter de ma présence, elle vint droit à son oncle et lui passa la main sur la tête, en une caresse bien féminine. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
If I had seen Marguerite unhappy, if, in revenging myself upon her, I could have come to her aid, I should perhaps have forgiven her, and certainly I should have never dreamt of doing her an injury. But I found her apparently happy, someone else had restored to her the luxury which I could not give her; her breaking with me seemed to assume a character of the basest self-interest; I was lowered in my own esteem as well as in my love. I resolved that she should pay for what I had suffered. | Si j'avais retrouvé Marguerite malheureuse, si, pour me venger d'elle, j'avais pu venir à son secours, je lui aurais peut-être pardonné, et n'aurais certainement pas songé à lui faire du mal; mais je la retrouvais heureuse, en apparence du moins; un autre lui avait rendu le luxe que je n'avais pu lui continuer; notre rupture, venue d'elle, prenait par conséquent le caractère du plus bas intérêt; j'étais humilié dans mon amour-propre comme dans mon amour, il fallait nécessairement qu'elle payât ce que j'avais souffert. |
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son | La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils |
"It is, unfortunately, more than possible; it is certain. Neither you nor your son knew the true character of this man when you admitted him into your family circle. He is one of the most dangerous men in England—a ruined gambler, an absolutely desperate villain, a man without heart or conscience. Your niece knew nothing of such men. When he breathed his vows to her, as he had done to a hundred before her, she flattered herself that she alone had touched his heart. The devil knows best what he said, but at least she became his tool, and was in the habit of seeing him nearly every evening." | — C’est malheureusement plus que possible : c’est certain. Ni vous, ni votre fils ne connaissiez le vrai caractère de cet homme que vous avez admis dans votre intimité. C’est l’un des hommes les plus dangereux d’Angleterre, un joueur ruiné, un misérable absolument désespéré, un homme sans cœur ni conscience. Votre nièce ne savait pas ce que sont de tels hommes. Quand il lui murmurait des paroles d’amour, les mêmes qu’il a murmurées à tant d’autres femmes avant elle, elle croyait avoir seule réussi à toucher son cœur. Satan inspirait ce misérable, à la fin la malheureuse devint un jouet entre ses mains ; elle avait chaque soir des rendez-vous avec lui. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
"Was it with that intention you followed me?" asked the young woman, with a coquettish smile, whose somewhat bantering character resumed its influence, and with whom all fear had disappeared from the moment in which she recognized a friend in one she had taken for an enemy. | — Était-ce dans cette intention que vous me suiviez ? demanda avec un sourire plein de coquetterie la jeune femme, dont le caractère un peu railleur reprenait le dessus, et chez laquelle toute crainte avait disparu du moment où elle avait reconnu un ami dans celui qu’elle avait pris pour un ennemi. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
The queen's paleness, if possible, increased; the king perceived it, and enjoyed it with that cold cruelty which was one of the worst sides of his character. | La pâleur de la reine augmenta encore, s’il était possible ; le roi s’en aperçut et en jouit avec cette froide cruauté qui était un des mauvais côtés de son caractère. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
"The family was at one time among the richest in England, and the estates extended over the borders into Berkshire in the north, and Hampshire in the west. In the last century, however, four successive heirs were of a dissolute and wasteful disposition, and the family ruin was eventually completed by a gambler in the days of the Regency. Nothing was left save a few acres of ground, and the two-hundred-year-old house, which is itself crushed under a heavy mortgage. The last squire dragged out his existence there, living the horrible life of an aristocratic pauper; but his only son, my step-father, seeing that he must adapt himself to the new conditions, obtained an advance from a relative, which enabled him to take a medical degree, and went out to Calcutta, where, by his professional skill and his force of character, he established a large practice. In a fit of anger, however, caused by some robberies which had been perpetrated in the house, he beat his native butler to death, and narrowly escaped a capital sentence. As it was, he suffered a long term of imprisonment, and afterwards returned to England a morose and disappointed man. | — Cette famille fut à un moment donné parmi les plus riches d’Angleterre, et ses possessions s’étendaient jusque dans le Berkshire au nord, et le Hampshire à l’ouest. Mais, au siècle dernier, se succédèrent quatre générations de prodigues et de débauchés, et la ruine de la maison fut consommée par un joueur sous la Régence. Il ne resta rien de leurs terres, sauf quelques ares de terrain et la maison, vieille de deux cents ans, qui est elle-même hypothéquée autant qu’elle peut l’être. Le dernier possesseur y traîna sa misérable existence de noble ruiné ; mais son fils unique, mon beau-père, se rendit compte qu’il fallait se tirer de là, obtint d’un parent une avance de fonds, pour faire des études médicales, et partit pour Calcutta, où, grâce à son habileté professionnelle et à sa force de caractère, il se créa une belle clientèle. Dans un mouvement de colère, causé par un vol qui avait été commis chez lui, il assomma son maître d’hôtel indien, et peu s’en fallut qu’il ne fût condamné à mort. Il fit plusieurs années de prison et revint en Angleterre, morose et aigri. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
As for Aramis, of whom we believe we have sufficiently explained the character--a character which, like that of his lackey was called Bazin. Thanks to the hopes which his master entertained of someday entering into orders, he was always clothed in black, as became the servant of a churchman. He was a Berrichon, thirty-five or forty years old, mild, peaceable, sleek, employing the leisure his master left him in the perusal of pious works, providing rigorously for two a dinner of few dishes, but excellent. For the rest, he was dumb, blind, and deaf, and of unimpeachable fidelity. | Quant à Aramis, dont nous croyons avoir suffisamment exposé le caractère, caractère du reste que, comme celui de ses compagnons, nous pourrons suivre dans son développement, son laquais s’appelait Bazin. Grâce à l’espérance qu’avait son maître d’entrer un jour dans les ordres, il était toujours vêtu de noir, comme doit l’être le serviteur d’un homme d’Église. C’était un Berrichon de trente-cinq à quarante ans, doux, paisible, grassouillet, occupant à lire de pieux ouvrages les loisirs que lui laissait son maître, faisant, à la rigueur pour deux un dîner de peu de plats, mais excellent. Au reste, muet, aveugle, sourd et d’une fidélité à toute épreuve. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
A man entered who could hardly have been less than six feet six inches in height, with the chest and limbs of a Hercules. His dress was rich with a richness which would, in England, be looked upon as akin to bad taste. Heavy bands of Astrakhan were slashed across the sleeves and fronts of his double-breasted coat, while the deep blue cloak which was thrown over his shoulders was lined with flame-colored silk, and secured at the neck with a brooch which consisted of a single flaming beryl. Boots which extended half-way up his calves, and which were trimmed at the tops with rich brown fur, completed the impression of barbaric opulence which was suggested by his whole appearance. He carried a broad-brimmed hat in his hand, while he wore across the upper part of his face, extending down past the cheek-bones, a black vizard mask, which he had apparently adjusted that very moment, for his hand was still raised to it as he entered. From the lower part of the face he appeared to be a man of strong character, with a thick, hanging lip, and a long, straight chin, suggestive of resolution pushed to the length of obstinacy. | C’était un homme d’au moins six pieds six pouces qui se présenta devant nous ; il était taillé en hercule, et vêtu avec une élégance qui touchait au mauvais goût. Son pardessus croisé sur la poitrine était bordé sur le devant et aux manches de larges bandes d’astrakan. Le grand manteau bleu jeté négligemment sur son épaule était doublé d’une soie couleur de feu, et fixé au cou par une broche qui consistait en un béryl étincelant. Des bottes à mi-jambes garnies de fourrure complétaient l’aspect d’opulence exotique que suggérait l’ensemble de sa personne. Il tenait à la main un chapeau à larges bords et son visage était caché jusqu’aux joues par un domino noir qu’il venait évidemment de mettre à l’instant même, car il le tenait encore lorsqu’il entra. À en juger par le bas de son visage, c’était un homme de beaucoup de volonté avec une grosse lèvre tombante, un menton long et droit, signe d’un caractère résolu jusqu’à l’obstination. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
"It seems to me that I have done you full justice in the matter," I remarked, with some coldness, for I was repelled by the egotism which I had more than once observed to be a strong factor in my friend's singular character. | — Il me semble que je vous ai rendu pleine justice à ce sujet, répondis-je un peu froidement, car j’étais choqué par le sentiment de personnalité qui tenait une si large place dans le caractère singulier de mon ami. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
Now, we must have badly painted the character of our adventure seeker, or our readers must have already perceived that d'Artagnan was not an ordinary man; therefore, while repeating to himself that his death was inevitable, he did not make up his mind to die quietly, as one less courageous and less restrained might have done in his place. He reflected upon the different characters of men he had to fight with, and began to view his situation more clearly. He hoped, by means of loyal excuses, to make a friend of Athos, whose lordly air and austere bearing pleased him much. He flattered himself he should be able to frighten Porthos with the adventure of the baldric, which he might, if not killed upon the spot, relate to everybody a recital which, well managed, would cover Porthos with ridicule. As to the astute Aramis, he did not entertain much dread of him; and supposing he should be able to get so far, he determined to dispatch him in good style or at least, by hitting him in the face, as Caesar recommended his soldiers do to those of Pompey, to damage forever the beauty of which he was so proud. | Au reste, ou nous avons mal exposé le caractère de notre chercheur d’aventures, ou notre lecteur a déjà dû remarquer que d’Artagnan n’était point un homme ordinaire. Aussi, tout en se répétant à lui-même que sa mort était inévitable, il ne se résigna point à mourir tout doucettement comme un autre moins courageux et moins modéré que lui eût fait à sa place. Il réfléchit aux différents caractères de ceux avec lesquels il allait se battre, et commença à voir plus clair dans sa situation. Il espérait, grâce aux excuses loyales qu’il lui réservait, se faire un ami d’Athos, dont l’air grand seigneur et la mine austère lui agréaient fort. Il se flattait de faire peur à Porthos avec l’aventure du baudrier, qu’il pouvait, s’il n’était pas tué sur le coup, raconter à tout le monde, récit qui, poussé adroitement à l’effet, devait couvrir Porthos de ridicule ; enfin, quant au sournois Aramis, il n’en avait pas très grand-peur, et en supposant qu’il arrivât jusqu’à lui, il se chargeait de l’expédier bel et bien, ou du moins en le frappant au visage, comme César avait recommandé de faire aux soldats de Pompée, d’endommager à tout jamais cette beauté dont il était si fier. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
"Oh! no one will ever know that it was Arsene Lupin who was discharged. It is to my own interest to surround myself with mystery, and therefore I shall permit my escape to retain its almost miraculous character. So, have no fear on that score, my dear friend. I shall say nothing. And now, good-bye. I am going out to dinner this evening, and have only sufficient time to dress." | — Oh ! personne ne saura jamais que c’est Arsène Lupin qui a été relâché. J’ai trop d’intérêt à accumuler autour de moi les ténèbres les plus mystérieuses, pour ne pas laisser à cette évasion son caractère presque miraculeux. Aussi, ne craignez rien, mon bon ami, et adieu. Je dîne en ville ce soir, et je n’ai que le temps de m’habiller. |
The Extraordinary Adventures of Arsene Lupin, Gentleman Burglar, by Maurice Leblanc | Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, de Maurice Leblanc |
Porthos, as we have seen, had a character exactly opposite to that of Athos. He not only talked much, but he talked loudly, little caring, we must render him that justice, whether anybody listened to him or not. He talked for the pleasure of talking and for the pleasure of hearing himself talk. He spoke upon all subjects except the sciences, alleging in this respect the inveterate hatred he had borne to scholars from his childhood. He had not so noble an air as Athos, and the commencement of their intimacy often rendered him unjust toward that gentleman, whom he endeavored to eclipse by his splendid dress. But with his simple Musketeer's uniform and nothing but the manner in which he threw back his head and advanced his foot, Athos instantly took the place which was his due and consigned the ostentatious Porthos to the second rank. Porthos consoled himself by filling the antechamber of M. de Treville and the guardroom of the Louvre with the accounts of his love scrapes, after having passed from professional ladies to military ladies, from the lawyer's dame to the baroness, there was question of nothing less with Porthos than a foreign princess, who was enormously fond of him. | Porthos, comme on a pu le voir, avait un caractère tout opposé à celui d’Athos : non seulement il parlait beaucoup, mais il parlait haut ; peu lui importait au reste, il faut lui rendre cette justice, qu’on l’écoutât ou non : il parlait pour le plaisir de parler et pour le plaisir de s’entendre ; il parlait de toutes choses, excepté de sciences, excipant à cet endroit de la haine invétérée que depuis son enfance il portait, disait-il, aux savants. Il avait moins grand air qu’Athos, et le sentiment de son infériorité à ce sujet l’avait, dans le commencement de leur liaison, rendu souvent injuste pour ce gentilhomme, qu’il s’était alors efforcé de dépasser par ses splendides toilettes. Mais, avec sa simple casaque de mousquetaire et rien que par la façon dont il rejetait la tête en arrière et avançait le pied, Athos prenait à l’instant même la place qui lui était due et reléguait le fastueux Porthos au second rang. Porthos s’en consolait en remplissant l’antichambre de M. de Tréville du bruit de ses bonnes fortunes, dont Athos ne parlait jamais, et pour le moment, après avoir passé de la noblesse de robe à la noblesse d’épée, de la robine à la baronne, il n’était question de rien de moins pour Porthos que d’une princesse étrangère qui lui voulait un bien énorme. |
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas | Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas |
The public anger and disgust were increased by the pity which Edith's pale face aroused. The guests of the night before gave their version of what had happened, omitting none of the impressive details; and a legend formed straightway around the fair-haired Englishwoman, a legend that assumed a really tragic character, owing to the popular story of the swan-necked heroine. | La colère, la révolte publique, s’aggravaient de toute la pitié qu’inspirait la pâle figure d’Édith. Les invités de la veille parlèrent. On sut les détails impressionnants de la soirée, et aussitôt une légende se forma autour de la blonde Anglaise, légende qui empruntait un caractère vraiment tragique à l’aventure populaire de la reine au Cou-de-Cygne. |
The Confessions of Arsene Lupin, by Maurice Leblanc | Les Confidences d’Arsène Lupin, de Maurice Leblanc |
"My dear Watson, you as a medical man are continually gaining light as to the tendencies of a child by the study of the parents. Don't you see that the converse is equally valid. I have frequently gained my first real insight into the character of parents by studying their children. This child's disposition is abnormally cruel, merely for cruelty's sake, and whether he derives this from his smiling father, as I should suspect, or from his mother, it bodes evil for the poor girl who is in their power." | — Mon cher Watson, vous êtes médecin, et vous avez appris à découvrir les dispositions d’un enfant en étudiant ses parents. Ne voyez-vous pas que la réciproque est vraie ? J’ai souvent eu un premier indice sur le caractère d’un père en étudiant ses enfants. La nature de celui qui nous occupe est cruelle à un point anormal, il torture par pur amour de la cruauté, et soit qu’il tienne ce vice de son père, toujours souriant, ou de sa mère, c’est un triste présage pour la pauvre fille qui est entre leurs mains. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
My friend was an enthusiastic musician, being himself not only a very capable performer, but a composer of no ordinary merit. All the afternoon he sat in the stalls wrapped in the most perfect happiness, gently waving his long, thin fingers in time to the music, while his gently smiling face and his languid, dreamy eyes were as unlike those of Holmes, the sleuth-hound, Holmes the relentless, keen-witted, ready-handed criminal agent, as it was possible to conceive. In his singular character the dual nature alternately asserted itself, and his extreme exactness and astuteness represented, as I have often thought, the reaction against the poetic and contemplative mood which occasionally predominated in him. The swing of his nature took him from extreme languor to devouring energy; and, as I knew well, he was never so truly formidable as when, for days on end, he had been lounging in his arm-chair amid his improvisations and his black-letter editions. Then it was that the lust of the chase would suddenly come upon him, and that his brilliant reasoning power would rise to the level of intuition, until those who were unacquainted with his methods would look askance at him as on a man whose knowledge was not that of other mortals. When I saw him that afternoon so enwrapped in the music at St. James's Hall I felt that an evil time might be coming upon those whom he had set himself to hunt down. | Mon ami Sherlock Holmes n’était pas seulement un musicien enthousiaste, mais aussi un habile exécutant et un compositeur émérite. Il passa tout l’après-midi dans sa stalle, battant doucement la mesure de ses doigts longs et effilés et jouissant du bonheur le plus complet. Son visage s’épanouissait en un sourire béat et ses yeux devenaient langoureux et rêveurs ; il ne restait plus rien de Holmes le fin limier, de Holmes l’implacable agent criminel que son esprit vif et perçant plaçait au premier rang parmi les policiers. La dualité de nature de ce singulier personnage s’affirmait tour à tour. À mon avis, l’extrême exactitude de Holmes et son astuce n’étaient que la réaction contre cet état d’âme poétique et contemplatif qui tendait à le dominer ; mais, grâce à l’élasticité de sa nature, il passait rapidement d’une langueur extrême à une énergie dévorante. J’avais remarqué qu’il n’était jamais plus vraiment redoutable que lorsqu’il était resté plusieurs jours étendu dans son fauteuil, au milieu de ses improvisations et de ses éditions gothiques. Tout à coup la passion de la chasse le saisissait, et, telle était alors la puissance de son raisonnement que le public ignorant de sa méthode prenait pour des intuitions ce qui n’était que de simples déductions, se demandant où cet homme avait pu puiser une science si supérieure à celle de ses semblables. En le voyant, cet après-midi, absorbé par la musique à Saint-James’Hall, je prévoyais que les gens qu’il allait traquer passeraient un mauvais quart d’heure. |
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle | Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle |
I have said—or perhaps I have not said, for my memory plays me sad tricks these days—that I glowed with pride when three such men as my comrades thanked me for having saved, or at least greatly helped, the situation. As the youngster of the party, not merely in years, but in experience, character, knowledge, and all that goes to make a man, I had been overshadowed from the first. And now I was coming into my own. I warmed at the thought. Alas! for the pride which goes before a fall! That little glow of self-satisfaction, that added measure of self-confidence, were to lead me on that very night to the most dreadful experience of my life, ending with a shock which turns my heart sick when I think of it. | J’ai dit – ou, peut-être j’ai oublié de dire, car ma mémoire me joue actuellement de ces tours, – que je rayonnais de fierté en entendant trois hommes aussi considérables me remercier d’avoir, sinon sauvé, du moins beaucoup amélioré la situation. Étant le plus jeune de la bande, et non pas seulement par les années, mais par l’expérience, le caractère, le savoir, par tout ce qui fait un homme, j’étais resté jusque là fort éclipsé. Et voilà que j’entrais dans la lumière ! Je m’échauffais à cette pensée. Orgueil fatal, précurseur de la chute ! Il n’augmentait ma confiance en moi-même que pour m’entraîner, pas plus tard que cette nuit, à une effroyable aventure. Je ne puis encore songer à la façon dont elle se dénoua sans que mon cœur se retourne. |
The Lost World, by Arthur Conan Doyle | Le Monde perdu, de Arthur Conan Doyle |
"It is the voice of sanity!" said Summerlee with conviction. "We have had adventures enough and they are neither suitable to our character or our position. I hold you to your word, Challenger. From now onwards you devote your energies to getting us out of this horrible country and back once more to civilization." | — C’est la voix de la raison, dit Summerlee, convaincu. Nous avons eu comme cela suffisamment d’aventures, et peu en rapport avec notre caractère et notre état. Challenger, je vous rappelle votre promesse. À partir de ce moment, vous consacrez toutes vos énergies à nous tirer de cet horrible pays, pour nous ramener vers la civilisation. |
The Lost World, by Arthur Conan Doyle | Le Monde perdu, de Arthur Conan Doyle |
"Lord John's observations are frequently exceedingly fanciful, and he is capable of attributing the most absurd reasons to the respect which is always shown by the most undeveloped races to dignity and character. You follow my meaning?" | — Lord John a souvent de ces remarques fantaisistes ; et rien ne lui ressemble autant que d’attribuer les plus absurdes raisons au respect que les races les plus arriérées manifestent en toute occasion pour la dignité et le caractère. Vous saisissez ? |
The Lost World, by Arthur Conan Doyle | Le Monde perdu, de Arthur Conan Doyle |