Translations for its in French

Here are paragraphs from public domain books translated:
The accent which I had given to my last word seemed to convince my adversary; he preferred to abandon a conflict which could only have resulted in making me pay ten times its price for the volume, and, bowing, he said very gracefully, though indeed a little late: Il paraît que l'accent donné à mon dernier mot avait convaincu mon antagoniste: il préféra donc abandonner un combat qui n'eût servi qu'à me faire payer ce volume dix fois sa valeur, et, s'inclinant, il me dit fort gracieusement, quoique un peu tard:
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
The constant sight of dissipation, precocious dissipation, in addition to her constant sickly state, had extinguished in her mind all the knowledge of good and evil that God had perhaps given her, but that no one had ever thought of developing. I shall always remember her, as she passed along the boulevards almost every day at the same hour, accompanied by her mother as assiduously as a real mother might have accompanied her daughter. I was very young then, and ready to accept for myself the easy morality of the age. I remember, however, the contempt and disgust which awoke in me at the sight of this scandalous chaperoning. Her face, too, was inexpressibly virginal in its expression of innocence and of melancholy suffering. She was like a figure of Resignation. La vue continuelle de la débauche, une débauche précoce, alimentée par l'état continuellement maladif de cette fille, avait éteint en elle l'intelligence du mal et du bien que Dieu lui avait donnée peut-être, mais qu'il n'était venu à l'idée de personne de développer. Je me rappellerai toujours cette jeune fille, qui passait sur les boulevards presque tous les jours à la même heure. Sa mère l'accompagnait sans cesse, aussi assidûment qu'une vraie mère eût accompagné sa vraie fille. J'étais bien jeune alors, et prêt à accepter pour moi la facile morale de mon siècle. Je me souviens cependant que la vue de cette surveillance scandaleuse m'inspirait le mépris et le dégoût. Joignez à cela que jamais visage de vierge n'eut un pareil sentiment d'innocence, une pareille expression de souffrance mélancolique. On eût dit une figure de la Résignation.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
I sauntered through the rooms, following the inquisitive ladies of distinction. They entered a room with Persian hangings, and I was just going to enter in turn, when they came out again almost immediately, smiling, and as if ashamed of their own curiosity. I was all the more eager to see the room. It was the dressing-room, laid out with all the articles of toilet, in which the dead woman’s extravagance seemed to be seen at its height. Je me promenai dans l'appartement et je suivis les nobles curieuses qui m'y avaient précédé. Elles entrèrent dans une chambre tendue d'étoffe perse, et j'allais y entrer aussi, quand elles en sortirent presque aussitôt en souriant et comme si elles eussent eu honte de cette nouvelle curiosité. Je n'en désirai que plus vivement pénétrer dans cette chambre. C'était le cabinet de toilette, revêtu de ses plus minutieux détails, dans lesquels paraissait s'être développée au plus haut point la prodigalité de la morte.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
It is to my own generation that I speak, to those for whom the theories of M. de Voltaire happily exist no longer, to those who, like myself, realize that humanity, for these last fifteen years, has been in one of its most audacious moments of expansion. The science of good and evil is acquired forever; faith is refashioned, respect for sacred things has returned to us, and if the world has not all at once become good, it has at least become better. The efforts of every intelligent man tend in the same direction, and every strong will is harnessed to the same principle: Be good, be young, be true! Evil is nothing but vanity, let us have the pride of good, and above all let us never despair. Do not let us despise the woman who is neither mother, sister, maid, nor wife. Do not let us limit esteem to the family nor indulgence to egoism. Since “there is more joy in heaven over one sinner that repenteth than over ninety and nine just persons that need no repentance,” let us give joy to heaven. Heaven will render it back to us with usury. Let us leave on our way the alms of pardon for those whom earthly desires have driven astray, whom a divine hope shall perhaps save, and, as old women say when they offer you some homely remedy of their own, if it does no good it will do no harm. C'est à ma génération que je m'adresse, à ceux pour qui les théories de M. de Voltaire n'existent heureusement plus, à ceux qui, comme moi, comprennent que l'humanité est depuis quinze ans dans un de ses plus audacieux élans. La science du bien et du mal est à jamais acquise; la foi se reconstruit, le respect des choses saintes nous est rendu, et si le monde ne se fait pas tout à fait bon, il se fait du moins meilleur. Les efforts de tous les hommes intelligents tendent au même but, et toutes les grandes volontés s'attellent au même principe: soyons bons, soyons jeunes, soyons vrais! Le mal n'est qu'une vanité, ayons l'orgueil du bien, et surtout ne désespérons pas. Ne méprisons pas la femme qui n'est ni mère, ni sœur, ni fille, ni épouse. Ne réduisons pas l'estime à la famille, l'indulgence à l'égoïsme. Puisque le ciel est plus en joie pour le repentir d'un pécheur que pour cent justes qui n'ont jamais péché, essayons de réjouir le ciel. Il peut nous le rendre avec usure. Laissons sur notre chemin l'aumône de notre pardon à ceux que les désirs terrestres ont perdus, que sauvera peut-être une espérance divine, et, comme disent les bonnes vieilles femmes quand elles conseillent un remède de leur façon, si cela ne fait pas de bien, cela ne peut pas faire de mal.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
Perhaps you know the inn, which is a hotel on week days and a tea garden on Sundays. There is a magnificent view from the garden, which is at the height of an ordinary first floor. On the left the Aqueduct of Marly closes in the horizon, on the right one looks across bill after hill; the river, almost without current at that spot, unrolls itself like a large white watered ribbon between the plain of the Gabillons and the island of Croissy, lulled eternally by the trembling of its high poplars and the murmur of its willows. Beyond, distinct in the sunlight, rise little white houses, with red roofs, and manufactories, which, at that distance, put an admirable finish to the landscape. Beyond that, Paris in the mist! As Prudence had told us, it was the real country, and, I must add, it was a real lunch. Vous connaissez peut-être cette auberge, hôtel de semaine, guinguette le dimanche. Du jardin, qui est à la hauteur d'un premier étage ordinaire, on découvre une vue magnifique. À gauche, l'aqueduc de Marly ferme l'horizon, à droite la vue s'étend sur un infini de collines; la rivière, presque sans courant dans cet endroit, se déroule comme un large ruban blanc moiré, entre la plaine des Gabillons et l'île de Croissy, éternellement bercée par le frémissement de ses hauts peupliers et le murmure de ses saules. Au fond, dans un large rayon de soleil, s'élèvent de petites maisons blanches à toits rouges, et des manufactures qui, perdant par la distance leur caractère dur et commercial, complètent admirablement le paysage. Au fond, Paris dans la brume! Comme nous l'avait dit Prudence, c'était une vraie campagne, et, je dois le dire, ce fut un vrai déjeuner.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
Spring was profuse in its flowers, its leaves, its birds, its songs; and my friend’s window opened gaily upon his garden, from which a reviving breath of health seemed to come to him. The doctor had allowed him to get up, and we often sat talking at the open window, at the hour when the sun is at its height, from twelve to two. I was careful not to refer to Marguerite, fearing lest the name should awaken sad recollections hidden under the apparent calm of the invalid; but Armand, on the contrary, seemed to delight in speaking of her, not as formerly, with tears in his eyes, but with a sweet smile which reassured me as to the state of his mind. Le printemps avait semé à profusion ses fleurs, ses feuilles, ses oiseaux, ses chansons, et la fenêtre de mon ami s'ouvrait gaiement sur son jardin dont les saines exhalaisons montaient jusqu'à lui. Le médecin avait permis qu'il se levât, et nous restions souvent à causer, assis auprès de la fenêtre ouverte à l'heure où le soleil est le plus chaud, de midi à deux heures. Je me gardais bien de l'entretenir de Marguerite, craignant toujours que ce nom ne réveillât un triste souvenir endormi sous le calme apparent du malade; mais Armand, au contraire, semblait prendre plaisir à parler d'elle, non plus comme autrefois, avec des larmes dans les yeux, mais avec un doux sourire qui me rassurait sur l'état de son âme.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
I asked him to show me the grave, for there is no finding one’s way without a guide in this city of the dead, which has its streets like a city of the living. The keeper called over a gardener, to whom he gave the necessary instructions; the gardener interrupted him, saying: “I know, I know.—It is not difficult to find that grave,” he added, turning to me. Je le priai de me faire conduire à la tombe, car il n'y a pas moyen de se reconnaître, sans cicérone, dans cette ville des morts qui a ses rues comme la ville des vivants. Le gardien appela un jardinier à qui il donna les indications nécessaires et qui l'interrompit en disant: —Je sais, je sais... Oh! la tombe est bien facile à reconnaître, continua-t-il en se tournant vers moi.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
The courtesan disappeared little by little. I had by me a young and beautiful woman, whom I loved, and who loved me, and who was called Marguerite; the past had no more reality and the future no more clouds. The sun shone upon my mistress as it might have shone upon the purest bride. We walked together in those charming spots which seemed to have been made on purpose to recall the verses of Lamartine or to sing the melodies of Scudo. Marguerite was dressed in white, she leaned on my arm, saying over to me again under the starry sky the words she had said to me the day before, and far off the world went on its way, without darkening with its shadow the radiant picture of our youth and love. La courtisane y disparaissait peu à peu. J'avais auprès de moi une femme jeune, belle, que j'aimais, dont j'étais aimé et qui s'appelait Marguerite: le passé n'avait plus de formes, l'avenir plus de nuages. Le soleil éclairait ma maîtresse comme il eût éclairé la plus chaste fiancée. Nous nous promenions tous deux dans ces charmants endroits qui semblent faits exprès pour rappeler les vers de Lamartine ou chanter les mélodies de Scudo. Marguerite avait une robe blanche, elle se penchait à mon bras, elle me répétait le soir sous le ciel étoilé les mots qu'elle m'avait dits la veille, et le monde continuait au loin sa vie sans tacher de son ombre le riant tableau de notre jeunesse et de notre amour.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
The young man and young woman perceived they were watched, and redoubled their speed. D'Artagnan determined upon his course. He passed them, then returned so as to meet them exactly before the Samaritaine. Which was illuminated by a lamp which threw its light over all that part of the bridge. La jeune femme et le jeune homme s’étaient aperçus qu’ils étaient suivis, et ils avaient doublé le pas. D’Artagnan prit sa course, les dépassa, puis revint sur eux au moment où ils se trouvaient devant la Samaritaine, éclairée par un réverbère qui projetait sa lueur sur toute cette partie du pont.
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas
I had noticed that ever since his last visit to the cemetery, and the sight which had brought on so violent a crisis, sorrow seemed to have been overcome by sickness, and Marguerite’s death no longer appeared to him under its former aspect. A kind of consolation had sprung from the certainty of which he was now fully persuaded, and in order to banish the sombre picture which often presented itself to him, he returned upon the happy recollections of his liaison with Marguerite, and seemed resolved to think of nothing else. J'avais remarqué que, depuis sa dernière visite au cimetière, depuis le spectacle qui avait déterminé en lui cette crise violente, la mesure de la douleur morale semblait avoir été comblée par la maladie, et que la mort de Marguerite ne lui apparaissait plus sous l'aspect du passé. Une sorte de consolation était résultée de la certitude acquise, et pour chasser l'image sombre qui se représentait souvent à lui, il s'enfonçait dans les souvenirs heureux de sa liaison avec Marguerite, et ne semblait plus vouloir accepter que ceux-là.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
Here is Christianity with its marvellous parable of the Prodigal Son to teach us indulgence and pardon. Jesus was full of love for souls wounded by the passions of men; he loved to bind up their wounds and to find in those very wounds the balm which should heal them. Thus he said to the Magdalen: “Much shall be forgiven thee because thou hast loved much,” a sublimity of pardon which can only have called forth a sublime faith. Le christianisme est là avec sa merveilleuse parabole de l'enfant prodigue pour nous conseiller l'indulgence et le pardon. Jésus était plein d'amour pour ces âmes blessées par les passions des hommes, et dont il aimait à panser les plaies en tirant le baume qui devait les guérir des plaies elles-mêmes. Ainsi, il disait à Madeleine: «Il te sera beaucoup remis parce que tu as beaucoup aimé», sublime pardon qui devait éveiller une foi sublime.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
It was longer than the squire imagined ere we were ready for the sea, and none of our first plans—not even Doctor Livesey's, of keeping me beside him—could be carried out as we intended. The doctor had to go to London for a physician to take charge of his practice; the squire was hard at work at Bristol; and I lived on at the Hall under the charge of old Redruth, the gamekeeper, almost a prisoner, but full of sea-dreams and the most charming anticipations of strange islands and adventures. I brooded by the hour together over the map, all the details of which I well remembered. Sitting by the fire in the housekeeper's room, I approached that island, in my fancy, from every possible direction; I explored every acre of its surface; I climbed a thousand times to that tall hill they call the Spy-glass, and from the top enjoyed the most wonderful and changing prospects. Sometimes the isle was thick with savages, with whom we fought; sometimes full of dangerous animals that hunted us; but in all my fancies nothing occurred to me so strange and tragic as our actual adventures. Les préparatifs de notre appareillage furent plus longs que ne l’avait prévu le chevalier, et pas un de nos projets primitifs — pas même celui du docteur Livesey, de me garder avec lui — ne se réalisa selon nos intentions. Le docteur fut obligé d’aller à Londres pour trouver un médecin à qui confier sa clientèle, le chevalier était fort occupé à Bristol, et je restais au château, sous la surveillance du vieux Redruth, le garde-chasse. J’étais quasi prisonnier, mais la mer hantait mes songes, avec les plus séduisantes perspectives d’aventures en des îles inconnues. Des heures entières, je rêvais à la carte, dont je me rappelais nettement tous les détails. Assis au coin du feu dans la chambre de l’intendant, j’abordais cette île, en imagination, par tous les côtés possible ; je l’explorais dans toute sa superficie ; j’escaladais à mille reprises la montagne dite Longue-Vue, et découvrais de son sommet des paysages aussi merveilleux que divers. Tantôt l’île était peuplée de sauvages qu’il nous fallait combattre, tantôt pleine d’animaux féroces qui nous pourchassaient ; mais aucune de mes aventures imaginaires ne fut aussi étrange et dramatique que devait l’être pour nous la réalité.
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson
Every time the door opens her eyes brighten, and she thinks you are going to come in; then, when she sees that it is not you, her face resumes its sorrowful expression, a cold sweat breaks out over it, and her cheek-bones flush. «Chaque fois que l'on ouvre la porte, ses yeux s'éclairent, et elle croit toujours que vous allez entrer; puis, quand elle voit que ce n'est pas vous, son visage reprend son expression douloureuse, se mouille d'une sueur froide, et les pommettes deviennent pourpres.»
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
"Ax your pardon, sir," returned one of the men; "you're pretty free with some of the rules, maybe you'll kindly keep an eye upon the rest. This crew's dissatisfied; this crew don't vally bullying a marlinspike; this crew has its rights like other crews, I'll make so free as that, and by your own rules I take it we can talk together. I ax your pardon, sir, acknowledging you for to be capting at this present, but I claim my right and steps outside for a council." — Demande pardon, capitaine, répliqua l’un des hommes, tu en prends par trop à ton aise avec certaines de nos règles. Cet équipage est mécontent ; cet équipage n’aime pas l’intimidation plus que les coups d’épissoir ; cet équipage a ses droits comme tous les équipages, je prends la liberté de le dire ; et de tes propres règles, je retiens que nous pouvons causer ensemble. Je te demande pardon, reconnaissant que tu es mon capitaine en ce moment ; mais je réclame mon droit, et je sors pour aller tenir conseil.
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson
A young man--we can sketch his portrait at a dash. Imagine to yourself a Don Quixote of eighteen; a Don Quixote without his corselet, without his coat of mail, without his cuisses; a Don Quixote clothed in a woolen doublet, the blue color of which had faded into a nameless shade between lees of wine and a heavenly azure; face long and brown; high cheek bones, a sign of sagacity; the maxillary muscles enormously developed, an infallible sign by which a Gascon may always be detected, even without his cap--and our young man wore a cap set off with a sort of feather; the eye open and intelligent; the nose hooked, but finely chiseled. Too big for a youth, too small for a grown man, an experienced eye might have taken him for a farmer's son upon a journey had it not been for the long sword which, dangling from a leather baldric, hit against the calves of its owner as he walked, and against the rough side of his steed when he was on horseback. Un jeune homme… — traçons son portrait d’un seul trait de plume : — figurez-vous don Quichotte à dix-huit ans ; don Quichotte décorcelé, sans haubert et sans cuissard ; don Quichotte revêtu d’un pourpoint de laine, dont la couleur bleue s’était transformée en une nuance insaisissable de lie de vin et d’azur céleste. Visage long et brun ; la pommette des joues saillante, signe d’astuce ; les muscles maxillaires énormément développés, indice infaillible où l’on reconnaît le Gascon, même sans béret, et notre jeune homme portait un béret orné d’une espèce de plume ; l’œil ouvert et intelligent ; le nez crochu, mais finement dessiné ; trop grand pour un adolescent, trop petit pour un homme fait, et qu’un œil exercé eût pris pour un fils de fermier en voyage, sans la longue épée qui, pendue à un baudrier de peau, battait les mollets de son propriétaire, quand il était à pied, et le poil hérissé de sa monture quand il était à cheval.
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas
Anne of Austria was then twenty-six or twenty-seven years of age; that is to say, she was in the full splendor of her beauty. Her carriage was that of a queen or a goddess; her eyes, which cast the brilliancy of emeralds, were perfectly beautiful, and yet were at the same time full of sweetness and majesty. Her mouth was small and rosy; and although her underlip, like that of all princes of the House of Austria, protruded slightly beyond the other, it was eminently lovely in its smile, but as profoundly disdainful in its contempt. Her skin was admired for its velvety softness; her hands and arms were of surpassing beauty, all the poets of the time singing them as incomparable. Lastly, her hair, which, from being light in her youth, had become chestnut, and which she wore curled very plainly, and with much powder, admirably set off her face, in which the most rigid critic could only have desired a little less rouge, and the most fastidious sculptor a little more fineness in the nose. Anne d’Autriche avait alors vingt-six ou vingt-sept ans, c’est-à-dire qu’elle se trouvait dans tout l’éclat de sa beauté. Sa démarche était celle d’une reine ou d’une déesse ; ses yeux, qui jetaient des reflets d’émeraude, étaient parfaitement beaux, et tout à la fois pleins de douceur et de majesté. Sa bouche était petite et vermeille, et quoique sa lèvre inférieure, comme celle des princes de la maison d’Autriche, avançât légèrement sur l’autre, elle était éminemment gracieuse dans le sourire, mais aussi profondément dédaigneuse dans le mépris. Sa peau était citée pour sa douceur et son velouté, sa main et ses bras étaient d’une beauté surprenante, et tous les poètes du temps les chantaient comme incomparables. Enfin ses cheveux, qui, de blonds qu’ils étaient dans sa jeunesse, étaient devenus châtains, et qu’elle portait frisés très clair et avec beaucoup de poudre, encadraient admirablement son visage, auquel le censeur le plus rigide n’eût pu souhaiter qu’un peu moins de rouge, et le statuaire le plus exigeant qu’un peu plus de finesse dans le nez.
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas
"Scatter and find 'em! Rout the house out!" reiterated Pew, striking with his stick upon the road. Then there followed a great to-do through all our old inn, heavy feet pounding to and fro, furniture all thrown over, doors kicked in, until the very rocks reechoed, and the men came out again, one after another, on the road, and declared that we were nowhere to be found. And just then the same whistle that had alarmed my mother and myself over the dead captain's money was once more clearly audible through the night, but this time twice repeated. I had thought it to be the blind man's trumpet, so to speak, summoning his crew to the assault; but I now found that it was a signal from the hillside toward the hamlet, and from its effect upon the buccaneers, a signal to warn them of approaching danger. — Grouillez donc ! Chambardez la maison, mais trouvez-les-moi ! réitéra Pew, en battant la route de sa canne. Alors, du haut en bas de notre vieille auberge, il se fit un grand tohu-bohu de lourdes semelles courant çà et là, de meubles renversés et de portes enfoncées, à réveiller tous les échos du voisinage ; puis nos individus reparurent l’un après l’autre sur la route, déclarant que nous étions introuvables. Mais à cet instant le même sifflet qui nous avait inquiétés, ma mère et moi, alors que nous étions à compter l’argent du défunt capitaine, retentit dans la nuit, répété par deux fois. J’avais cru d’abord que c’était là un signal de l’aveugle pour lancer ses troupes à l’assaut ; mais je compris cette fois que le son provenait de la hauteur vers le hameau, et, à en juger par son effet sur les flibustiers, il les avertissait de l’approche du péril.
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson
Hardly knowing what she did, she picked up a little bit of stick, and held it out to the puppy; whereupon the puppy jumped into the air off all its feet at once, with a yelp of delight, and rushed at the stick, and made believe to worry it; then Alice dodged behind a great thistle, to keep herself from being run over; and the moment she appeared on the other side, the puppy made another rush at the stick, and tumbled head over heels in its hurry to get hold of it; then Alice, thinking it was very like having a game of play with a cart-horse, and expecting every moment to be trampled under its feet, ran round the thistle again; then the puppy began a series of short charges at the stick, running a very little way forwards each time and a long way back, and barking hoarsely all the while, till at last it sat down a good way off, panting, with its tongue hanging out of its mouth, and its great eyes half shut. Sans trop savoir ce qu’elle faisait, elle ramassa une petite baguette et la présenta au petit chien qui bondit des quatre pattes à la fois, aboyant de joie, et se jeta sur le bâton comme pour jouer avec. Alice passa de l’autre côté d’un gros chardon pour n’être pas foulée aux pieds. Sitôt qu’elle reparut, le petit chien se précipita de nouveau sur le bâton, et, dans son empressement de le saisir, butta et fit une cabriole. Mais Alice, trouvant que cela ressemblait beaucoup à une partie qu’elle ferait avec un cheval de charrette, et craignant à chaque instant d’être écrasée par le chien, se remit à tourner autour du chardon. Alors le petit chien fit une série de charges contre le bâton. Il avançait un peu chaque fois, puis reculait bien loin en faisant des aboiements rauques; puis enfin il se coucha à une grande distance de là, tout haletant, la langue pendante, et ses grands yeux à moitié fermés.
Alice’s Adventures in Wonderland, by Lewis Carroll Aventures d’Alice au Pays des Merveilles, par Lewis Carroll
“I won’t indeed!” said Alice, in a great hurry to change the subject of conversation. “Are you—are you fond—of—of dogs?” The Mouse did not answer, so Alice went on eagerly: “There is such a nice little dog near our house I should like to show you! A little bright-eyed terrier, you know, with oh, such long curly brown hair! And it’ll fetch things when you throw them, and it’ll sit up and beg for its dinner, and all sorts of things—I can’t remember half of them—and it belongs to a farmer, you know, and he says it’s so useful, it’s worth a hundred pounds! He says it kills all the rats and—oh dear!” cried Alice in a sorrowful tone, “I’m afraid I’ve offended it again!” For the Mouse was swimming away from her as hard as it could go, and making quite a commotion in the pool as it went. “Eh bien non,” dit Alice, qui avait hâte de changer la conversation. “Est-ce que—est-ce que vous aimez les chiens?” La Souris ne répondit pas, et Alice dit vivement: “Il y a tout près de chez nous un petit chien bien mignon que je voudrais vous montrer! C’est un petit terrier aux yeux vifs, avec de longs poils bruns frisés! Il rapporte très-bien; il se tient sur ses deux pattes de derrière, et fait le beau pour avoir à manger. Enfin il fait tant de tours que j’en oublie plus de la moitié! Il appartient à un fermier qui ne le donnerait pas pour mille francs, tant il lui est utile; il tue tous les rats et aussi—— Oh!” reprit Alice d’un ton chagrin, “voilà que je vous ai encore offensée!” En effet, la Souris s’éloignait en nageant de toutes ses forces, si bien que l’eau de la mare en était tout agitée.
Alice’s Adventures in Wonderland, by Lewis Carroll Aventures d’Alice au Pays des Merveilles, par Lewis Carroll
This speech caused a remarkable sensation among the party. Some of the birds hurried off at once: one old Magpie began wrapping itself up very carefully, remarking, “I really must be getting home; the night-air doesn’t suit my throat!” and a Canary called out in a trembling voice to its children, “Come away, my dears! It’s high time you were all in bed!” On various pretexts they all moved off, and Alice was soon left alone. Ces paroles produisirent un effet singulier sur l’assemblée. Quelques oiseaux s’enfuirent aussitôt; une vieille pie s’enveloppant avec soin murmura: “Il faut vraiment que je rentre chez moi, l’air du soir ne vaut rien pour ma gorge!” Et un canari cria à ses petits d’une voix tremblante: “Venez, mes enfants; il est grand temps que vous vous mettiez au lit!” Enfin, sous un prétexte ou sous un autre, chacun s’esquiva, et Alice se trouva bientôt seule.
Alice’s Adventures in Wonderland, by Lewis Carroll Aventures d’Alice au Pays des Merveilles, par Lewis Carroll
But the letter of Arsene Lupin that was published in the `Echo de France' (no once ever knew how the newspaper obtained it), that letter in which Baron Cahorn was impudently warned of the coming theft, caused considerable excitement. The most fabulous theories were advanced. Some recalled the existence of the famous subterranean tunnels, and that was the line of research pursued by the officers of the law, who searched the house from top to bottom, questioned every stone, studied the wainscoting and the chimneys, the window-frames and the girders in the ceilings. By the light of torches, they examined the immense cellars where the lords of Malaquis were wont to store their munitions and provisions. They sounded the rocky foundation to its very centre. But it was all in vain. They discovered no trace of a subterranean tunnel. No secret passage existed. Mais la lettre initiale d’Arsène Lupin, que publia l’ Écho de France (et nul ne sut jamais qui en avait communiqué le texte), cette lettre où le baron Cahorn était effrontément prévenu de ce qui le menaçait, causa une émotion considérable. Aussitôt des explications fabuleuses furent proposées. On rappela l’existence des fameux souterrains. Et le parquet influencé poussa ses recherches dans ce sens. On fouilla le château du haut en bas. On questionna chacune des pierres. On étudia les boiseries et les cheminées, les cadres des glaces et les poutres des plafonds. À la lueur des torches, on examina les caves immenses où les seigneurs du Malaquis entassaient jadis leurs munitions et leurs provisions. On sonda les entrailles du rocher. Ce fut vainement. On ne découvrit pas le moindre vestige de souterrain. Il n’existait point de passage secret.
The Extraordinary Adventures of Arsene Lupin, Gentleman Burglar, by Maurice Leblanc Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, de Maurice Leblanc
In those times panics were common, and few days passed without some city or other registering in its archives an event of this kind. There were nobles, who made war against each other; there was the king, who made war against the cardinal; there was Spain, which made war against the king. Then, in addition to these concealed or public, secret or open wars, there were robbers, mendicants, Huguenots, wolves, and scoundrels, who made war upon everybody. The citizens always took up arms readily against thieves, wolves or scoundrels, often against nobles or Huguenots, sometimes against the king, but never against cardinal or Spain. It resulted, then, from this habit that on the said first Monday of April, 1625, the citizens, on hearing the clamor, and seeing neither the red-and-yellow standard nor the livery of the Duc de Richelieu, rushed toward the hostel of the Jolly Miller. En ce temps-là les paniques étaient fréquentes, et peu de jours se passaient sans qu’une ville ou l’autre enregistrât sur ses archives quelque événement de ce genre. Il y avait les seigneurs qui guerroyaient entre eux ; il y avait le cardinal qui faisait la guerre au roi et aux seigneurs ; il y avait l’Espagnol qui faisait la guerre aux seigneurs, au cardinal et au roi. Puis, outre ces guerres sourdes ou publiques, secrètes ou patentes, il y avait encore les voleurs, les mendiants, les huguenots, les loups et les laquais, qui faisaient la guerre à tout le monde. Les bourgeois s’armaient toujours contre les voleurs, contre les loups, contre les laquais ; — souvent contre les seigneurs et les huguenots ; — quelquefois contre le roi ; — mais jamais contre le cardinal et l’Espagnol. Il résulta donc de ces habitudes prises, que ce susdit premier lundi du mois d’avril 1626, les bourgeois entendant du bruit, et ne voyant ni le guidon jaune et rouge, ni la livrée du duc de Richelieu, se précipitèrent du côté de l’hôtel du Franc-Meunier .
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas
"Execrable, as you say," said Lupin, after he had examined it, "but the subject itself is rather nice. That corner of an old courtyard, with its rotunda of Greek columns, its sun-dial and its fish-pond and that ruined well with the Renascence roof and those stone steps and stone benches: all very picturesque." — Abominable, en effet, dit Lupin, au bout d’un instant, mais le sujet lui-même ne manque pas de saveur… ce coin de vieille cour avec sa rotonde à colonnade grecque, son cadran solaire et son bassin, avec son puits délabré au toit Renaissance, avec ses marches et son banc de pierre, tout cela est pittoresque.
The Confessions of Arsene Lupin, by Maurice Leblanc Les Confidences d’Arsène Lupin, de Maurice Leblanc