Translations for means in French

Here are paragraphs from public domain books translated:
“Well, my friend, you must either love me a little less or understand me a little better. Your letter gave me a great deal of pain. If I had been free, first of all I would not have seen the count the day before yesterday, or, if I had, I should have come and asked your forgiveness as you ask me now, and in future I should have had no other lover but you. I fancied for a moment that I might give myself that happiness for six months; you would not have it; you insisted on knowing the means. Well, good heavens, the means were easy enough to guess! In employing them I was making a greater sacrifice for you than you imagine. I might have said to you, ‘I want twenty thousand francs’; you were in love with me and you would have found them, at the risk of reproaching me for it later on. I preferred to owe you nothing; you did not understand the scruple, for such it was. Those of us who are like me, when we have any heart at all, we give a meaning and a development to words and things unknown to other women; I repeat, then, that on the part of Marguerite Gautier the means which she used to pay her debts without asking you for the money necessary for it, was a scruple by which you ought to profit, without saying anything. If you had only met me to-day, you would be too delighted with what I promised you, and you would not question me as to what I did the day before yesterday. We are sometimes obliged to buy the satisfaction of our souls at the expense of our bodies, and we suffer still more, when, afterward, that satisfaction is denied us.” —Eh bien, mon ami, il fallait m'aimer un peu moins ou me comprendre un peu mieux. Votre lettre m'a fait beaucoup de peine. Si j'avais été libre, d'abord je n'aurais pas reçu le comte avant-hier, ou, l'ayant reçu, je serais venue vous demander le pardon que vous me demandiez tout à l'heure, et je n'aurais pas à l'avenir d'autre amant que vous. J'ai cru un moment que je pourrais me donner ce bonheur-là pendant six mois; vous ne l'avez pas voulu; vous teniez à connaître les moyens, eh! mon Dieu, les moyens étaient bien faciles à deviner. C'était un sacrifice plus grand que vous ne croyez que je faisais en les employant. J'aurais pu vous dire: j'ai besoin de vingt mille francs; vous étiez amoureux de moi, vous les eussiez trouvés, au risque de me les reprocher plus tard. J'ai mieux aimé ne rien vous devoir; vous n'avez pas compris cette délicatesse, car c'en est une. Nous autres, quand nous avons encore un peu de cœur, nous donnons aux mots et aux choses une extension et un développement inconnus aux autres femmes; je vous répète donc que, de la part de Marguerite Gautier, le moyen qu'elle trouvait de payer ses dettes sans vous demander l'argent nécessaire pour cela était une délicatesse dont vous devriez profiter sans rien dire. Si vous ne m'aviez connue qu'aujourd'hui, vous seriez trop heureux de ce que je vous promettrais, et vous ne me demanderiez pas ce que j'ai fait avant-hier. Nous sommes quelquefois forcées d'acheter une satisfaction pour notre âme aux dépens de notre corps, et nous souffrons bien davantage quand, après, cette satisfaction nous échappe.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
I used every means to make her confess the real cause of her distress, but she persisted in giving me nothing but vague reasons, as I have told you. At last she fell asleep in my arms, but it was the sleep which tires rather than rests the body. From time to time she uttered a cry, started up, and, after assuring herself that I was beside her, made me swear that I would always love her. J'employai tous les moyens pour lui faire avouer la véritable cause de ce chagrin, mais elle s'obstina à me donner toujours les raisons vagues que je vous ai déjà dites. Elle finit par s'endormir dans mes bras, mais de ce sommeil qui brise le corps au lieu de le reposer; de temps en temps elle poussait un cri, se réveillait en sursaut, et après s'être assurée que j'étais bien auprès d'elle, elle me faisait lui jurer de l'aimer toujours.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
It was long ere I could close an eye, and heaven knows I had matter enough for thought, in the man whom I had slain that afternoon, in my own most perilous position, and, above all, in the remarkable game that I saw Silver now engaged upon—keeping the mutineers together with one hand, and grasping, with the other, after every means, possible and impossible, to make his peace and save his miserable life. He himself slept peacefully, and snored aloud; yet my heart was sore for him, wicked as he was, to think on the dark perils that environed, and the shameful gibbet that awaited him. Je fus longtemps sans pouvoir fermer l’œil, et Dieu sait si j’avais matière à réflexions : le meurtre que j’avais commis dans l’après-midi, l’extrême danger de ma position, et surtout le jeu peu ordinaire où je voyais Silver engagé… Silver qui maintenait d’une main les mutins, et de l’autre s’efforçait par tous les moyens possibles et impossibles d’obtenir la paix et de sauver sa misérable existence. Il dormait d’un sommeil tranquille, et ronflait bruyamment ; mais j’avais pitié de lui, malgré sa méchanceté, en songeant aux sinistres dangers qui l’environnaient et à l’infâme gibet qui l’attendait.
Treasure Island, by Robert Louis Stevenson L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson
But to be really loved by a courtesan: that is a victory of infinitely greater difficulty. With them the body has worn out the soul, the senses have burned up the heart, dissipation has blunted the feelings. They have long known the words that we say to them, the means we use; they have sold the love that they inspire. They love by profession, and not by instinct. They are guarded better by their calculations than a virgin by her mother and her convent; and they have invented the word caprice for that unbartered love which they allow themselves from time to time, for a rest, for an excuse, for a consolation, like usurers, who cheat a thousand, and think they have bought their own redemption by once lending a sovereign to a poor devil who is dying of hunger without asking for interest or a receipt. Mais être réellement aimé d'une courtisane, c'est une victoire bien autrement difficile. Chez elles, le corps a usé l'âme, les sens ont brûlé le cœur, la débauche a cuirassé les sentiments. Les mots qu'on leur dit, elles les savent depuis longtemps; les moyens que l'on emploie, elles les connaissent, l'amour même qu'elles inspirent, elles l'ont vendu. Elles aiment par métier et non par entraînement. Elles sont mieux gardées par leurs calculs qu'une vierge par sa mère et son couvent; aussi ont-elles inventé le mot caprice pour ces amours sans trafic qu'elles se donnent de temps en temps comme repos, comme excuse, ou comme consolation; semblables à ces usuriers qui rançonnent mille individus, et qui croient tout racheter en prêtant un jour vingt francs à quelque pauvre diable qui meurt de faim, sans exiger d'intérêt et sans lui demander de reçu.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
"The police know nothing about it, of course. They never think of lighting a candle and examining the walls. But if they had done so, they would have found on the white plaster a faint red spot, quite distinct, however, to trace in it the imprint of your thumb which you had pressed against the wall while it was wet with blood. Now, as you are well aware, under the Bertillon system, thumb-marks are one of the principal means of identification." — La justice, non, il ne pouvait venir à l’idée d’aucun de ces messieurs du parquet d’allumer une bougie et d’examiner les murs. Mais si on le faisait, on verrait sur le plâtre blanc une marque rouge très légère, assez nette cependant pour qu’on y retrouve l’empreinte de la face antérieure de votre pouce, de votre pouce tout humide de sang et que vous avez posé contre le mur. Or, vous n’ignorez pas qu’en anthropométrie, c’est là un des principaux moyens d’identification.
The Extraordinary Adventures of Arsene Lupin, Gentleman Burglar, by Maurice Leblanc Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, de Maurice Leblanc
"So those are the means employed? The Comte d'Origny, I presume? . . . I also saw that he locked you in . . . . But then the pneumatic letter? . . . Ah, through the window! How careless of you not to close it!" « C’est donc là les moyens que l’on emploie ? Le comte d’Origny, n’est-ce pas ? J’ai vu également qu’il vous avait emprisonnée… Mais alors, le pneumatique… Ah ! par cette fenêtre… Quelle imprudence de ne pas l’avoir refermée !
The Confessions of Arsene Lupin, by Maurice Leblanc Les Confidences d’Arsène Lupin, de Maurice Leblanc
Between the time of the sacrifice made for you and the time of your return a long while elapsed, during which I was obliged to have recourse to physical means in order not to go mad, and in order to be blinded and deafened in the whirl of life into which I flung myself. Prudence has told you (has she not?) how I went to all the fetes and balls and orgies. I had a sort of hope that I should kill myself by all these excesses, and I think it will not be long before this hope is realized. My health naturally got worse and worse, and when I sent Mme. Duvernoy to ask you for pity I was utterly worn out, body and soul. «Entre l'exécution du sacrifice que je vous avais fait et votre retour, un temps assez long s'était écoulé pendant lequel j'avais eu besoin d'avoir recours à des moyens physiques pour ne pas devenir folle et pour m'étourdir sur la vie dans laquelle je me rejetais. Prudence vous a dit, n'est-ce pas, que j'étais de toutes les fêtes, de tous les bals, de toutes les orgies? «J'avais comme l'espérance de me tuer rapidement, à force d'excès, et, je crois, cette espérance ne tardera pas à se réaliser. Ma santé s'altéra nécessairement de plus en plus, et le jour où j'envoyai madame Duvernoy vous demander grâce, j'étais épuisée de corps et d'âme.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
“A fine thing that will be to do; you will fall out with your father, cripple your resources, and one doesn’t find thirty thousand francs from one day to another. Believe me, my dear Armand, I know women better than you do; do not commit this folly; you will be sorry for it one day. Be reasonable. I don’t advise you to leave Marguerite, but live with her as you did at the beginning. Let her find the means to get out of this difficulty. The duke will come back in a little while. The Comte de N., if she would take him, he told me yesterday even, would pay all her debts, and give her four or five thousand francs a month. He has two hundred thousand a year. It would be a position for her, while you will certainly be obliged to leave her. Don’t wait till you are ruined, especially as the Comte de N. is a fool, and nothing would prevent your still being Marguerite’s lover. She would cry a little at the beginning, but she would come to accustom herself to it, and you would thank me one day for what you had done. Imagine that Marguerite is married, and deceive the husband; that is all. I have already told you all this once, only at that time it was merely advice, and now it is almost a necessity.” —Vous allez faire là une belle chose; vous brouiller avec votre père, entraver vos ressources, et l'on ne trouve pas ainsi trente mille francs du jour au lendemain. Croyez-moi, mon cher Armand, je connais mieux les femmes que vous; ne faites pas cette folie, dont vous vous repentiriez un jour. Soyez raisonnable. Je ne vous dis pas de quitter Marguerite, mais vivez avec elle comme vous viviez au commencement de l'été. Laissez-lui trouver les moyens de sortir d'embarras. Le duc reviendra peu à peu à elle. Le comte de N..., si elle le prend, il me le disait encore hier, lui payera toutes ses dettes, et lui donnera quatre ou cinq mille francs par mois. Il a deux cent mille livres de rente. Ce sera une position pour elle, tandis que vous, il faudra toujours que vous la quittiez; n'attendez pas pour cela que vous soyez ruiné, d'autant plus que ce comte de N... est un imbécile, et que rien ne vous empêchera d'être l'amant de Marguerite. Elle pleurera un peu au commencement, mais elle finira par s'y habituer, et vous remerciera un jour de ce que vous aurez fait. Supposez que Marguerite est mariée, et trompez le mari, voilà tout. «Je vous ai déjà dit tout cela une fois; seulement à cette époque, ce n'était encore qu'un conseil, et aujourd'hui, c'est presque une nécessité.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
Making one last effort, she returned to Lupin and gasped his neck with her stiff fingers. But Lupin, who was watching her pallid face, received a very dear sensation that she would not have the courage to kill him. To her he was becoming something sacred, invulnerable. A mysterious power was protecting him against every attack, a power which had already saved him three times by inexplicable means and which would find other means to protect him against the wiles of death. Dans un effort suprême, elle retourna près de Lupin et lui entoura le cou de ses doigts raidis. Mais Lupin, qui scrutait son visage blême, avait la sensation très nette qu’elle n’aurait pas la force de le tuer. Pour elle, il devenait sacré, intangible. Une puissance mystérieuse le protégeait contre toutes les attaques, une puissance qui l’avait déjà sauvé trois fois par des moyens inexplicables, et qui trouverait d’autres moyens pour écarter de lui les embûches de la mort.
The Confessions of Arsene Lupin, by Maurice Leblanc Les Confidences d’Arsène Lupin, de Maurice Leblanc
“Permit me to tell you, father, that those who have given you information about me have been ill-informed. I am the lover of Mlle. Gautier; I live with her; it is the most natural thing in the world. I do not give Mlle. Gautier the name you have given me; I spend on her account what my means allow me to spend; I have no debts; and, in short, I am not in a position which authorizes a father to say to his son what you have just said to me.” —Permettez-moi de vous dire, mon père, que ceux qui vous ont ainsi renseigné sur mon compte étaient mal informés. Je suis l'amant de mademoiselle Gautier, je vis avec elle, c'est la chose du monde la plus simple. Je ne donne pas à mademoiselle Gautier le nom que j'ai reçu de vous, je dépense pour elle ce que mes moyens me permettent de dépenser, je n'ai pas fait une dette, et je ne me suis trouvé enfin dans aucune de ces positions qui autorisent un père à dire à son fils ce que vous venez de me dire.
The Lady with the Camellias, by Alexandre Dumas son La Dame aux Camélias, de Alexandre Dumas fils
“Four years ago, that is to say, in the eleventh year of my voluntary exile, when I settled in the extreme south of Algeria, I made the acquaintance, in the course of a hunting-expedition arranged by a big Arab chief, of a man whose geniality, whose charm of manner, whose consummate prowess, whose indomitable pluck, whose combined humour and depth of mind fascinated me in the highest degree. The Comte d'Andrésy spent six weeks as my guest. After he left, we kept up a correspondence at regular intervals. I also often saw his name in the papers, in the society and sporting columns. He was to come back and I was preparing to receive him, three months ago, when, one evening as I was out riding, my two Arab attendants flung themselves upon me, bound me, blindfolded me and took me, travelling day and night, for a week, along deserted roads, to a bay on the coast, where five men awaited them. I was at once carried on board a small steam-yacht, which weighed anchor without delay. There was nothing to tell me who the men were nor what their object was in kidnapping me. They had locked me into a narrow cabin, secured by a massive door and lighted by a port-hole protected by two iron cross-bars. Every morning, a hand was inserted through a hatch between the next cabin and my own and placed on my bunk two or three pounds of bread, a good helping of food and a flagon of wine and removed the remains of yesterday's meals, which I put there for the purpose. From time to time, at night, the yacht stopped and I heard the sound of the boat rowing to some harbour and then returning, doubtless with provisions. Then we set out once more, without hurrying, as though on a cruise of people of our class, who travel for pleasure and are not pressed for time. Sometimes, standing on a chair, I would see the coastline, through my port-hole, too indistinctly, however, to locate it. And this lasted for weeks. One morning, in the ninth week, I perceived that the hatch had been left unfastened and I pushed it open. The cabin was empty at the time. With an effort, I was able to take a nail-file from a dressing-table. Two weeks after that, by dint of patient perseverance, I had succeeded in filing through the bars of my port-hole and I could have escaped that way, only, though I am a good swimmer, I soon grow tired. I had therefore to choose a moment when the yacht was not too far from the land. It was not until yesterday that, perched on my chair, I caught sight of the coast; and, in the evening, at sunset, I recognized, to my astonishment, the outlines of the Château de Sarzeau, with its pointed turrets and its square keep. I wondered if this was the goal of my mysterious voyage. All night long, we cruised in the offing. The same all day yesterday. At last, this morning, we put in at a distance which I considered favourable, all the more so as we were steaming through rocks under cover of which I could swim unobserved. But, just as I was about to make my escape, I noticed that the shutter of the hatch, which they thought they had closed, had once more opened of itself and was flapping against the partition. I again pushed it ajar from curiosity. Within arm's length was a little cupboard which I managed to open and in which my hand, groping at random, laid hold of a bundle of papers. This consisted of letters, letters containing instructions addressed to the pirates who held me prisoner. An hour later, when I wriggled through the port-hole and slipped into the sea, I knew all: the reasons for my abduction, the means employed, the object in view and the infamous scheme plotted during the last three months against the Duc de Sarzeau-Vendôme and his daughter. Unfortunately, it was too late. I was obliged, in order not to be seen from the yacht, to crouch in the cleft of a rock and did not reach land until mid-day. By the time that I had been to a fisherman's cabin, exchanged my clothes for his and come on here, it was three o'clock. On my arrival. I learnt that Angélique's marriage was celebrated this morning.” « Vous vous rappelez, mon oncle, que j’ai quitté la France depuis quinze ans, après le refus qu’Angélique opposa à ma demande en mariage. Or, il y a quatre ans, c’est-à-dire la onzième année de mon exil volontaire et de mon établissement dans l’extrême-Sud de l’Algérie, je fis la connaissance, au cours d’une partie de chasse organisée par un grand chef arabe, d’un individu dont la bonne humeur, le charme, l’adresse inouïe, le courage indomptable, l’esprit à la fois ironique et profond, me séduisirent au plus haut point. « Le comte d’Andrésy passa six semaines chez moi. Quand il fut parti, nous correspondîmes l’un avec l’autre de façon régulière. En outre, je lisais souvent son nom dans les journaux, aux rubriques mondaines ou sportives. Il devait revenir et je me préparais à le recevoir, il y a trois mois, lorsqu’un soir, comme je me promenais à cheval, les deux serviteurs arabes qui m’accompagnaient se jetèrent sur moi, m’attachèrent, me bandèrent les yeux, et me conduisirent, en sept nuits et sept jours, par des chemins déserts, jusqu’à une baie de la côte, où cinq hommes les attendaient. Aussitôt, je fus embarqué sur un petit yacht à vapeur qui leva l’ancre sans plus tarder. « Qui étaient ces hommes ? Quel était leur but en m’enlevant. Aucun indice ne put me renseigner. Ils m’avaient enfermé dans une cabine étroite percée d’un hublot que traversaient deux barres de fer en croix. Chaque matin, par un guichet qui s’ouvrait entre la cabine voisine et la mienne, on plaçait sur ma couchette deux ou trois livres de pain, une gamelle abondante et un flacon de vin, et on reprenait les restes de la veille que j’y avais disposés. « De temps à autre, la nuit, le yacht stoppait, et j’entendais le bruit du canot qui s’en allait vers quelque havre, puis qui revenait, chargé de provisions sans doute. Et l’on repartait, sans se presser, comme pour une croisière de gens du monde qui flânent et n’ont pas hâte d’arriver. Quelquefois, monté sur une chaise, j’apercevais par mon hublot la ligne des côtes, mais si indistincte que je ne pouvais rien préciser. « Et cela dura des semaines. Un des matins de la neuvième, m’étant avisé que le guichet de communication n’avait pas été refermé, je le poussai. La cabine était vide à ce moment. Avec un effort, je réussis à prendre une lime à ongles sur une toilette. « Deux semaines après, à force de patience, j’avais limé les barres de mon hublot, et j’aurais pu m’évader par là ; mais, si je suis bon nageur, je me fatigue assez vite. Il me fallait donc choisir un moment où le yacht ne serait pas trop éloigné de la terre. C’est seulement avant-hier que, juché à mon poste, je discernai les côtes, et que, le soir, au coucher du soleil, je reconnus, à ma stupéfaction, la silhouette du château de Sarzeau, avec ses tourelles pointues et la masse de son donjon. Était-ce donc là le terme de mon voyage mystérieux ? « Toute la nuit, nous croisâmes au large. Et toute la journée d’hier également. Enfin ce matin, on se rapprocha à une distance que je jugeai propice, d’autant plus que nous naviguions entre des roches derrière lesquelles je pouvais nager en toute sécurité. Mais, à la minute même, où j’allais m’enfuir, je m’avisai que, une fois encore, le guichet de communication que l’on avait cru fermer, s’était rouvert de lui-même, et qu’il battait contre la cloison. Je l’entre-bâillai de nouveau par curiosité. À portée de mon bras, il y avait une petite armoire que je pus ouvrir, et où ma main, à tâtons, au hasard, saisit une liasse de papiers. « C’était des lettres, des lettres qui contenaient les instructions adressées aux bandits dont j’étais prisonnier. Une heure après, lorsque j’enjambai le hublot et que je me laissai glisser dans la mer, je savais tout, les raisons de mon enlèvement, les moyens employés, le but poursuivi, et la machination abominable ourdie, depuis trois mois, contre le duc de Sarzeau-Vendôme et contre sa fille. Malheureusement, il était trop tard. Obligé, pour n’être pas vu du bateau, de me blottir dans le creux d’un récif, je n’abordai la côte qu’à midi. Le temps de gagner la cabane d’un pêcheur, de troquer mes vêtements contre les siens, de venir ici. Il était trois heures. En arrivant j’appris que le mariage avait été célébré le matin même. »
The Confessions of Arsene Lupin, by Maurice Leblanc Les Confidences d’Arsène Lupin, de Maurice Leblanc
"There is nothing more deceptive than an obvious fact," he answered, laughing. "Besides, we may chance to hit upon some other obvious facts which may have been by no means obvious to Mr. Lestrade. You know me too well to think that I am boasting when I say that I shall either confirm or destroy his theory by means which he is quite incapable of employing, or even of understanding. To take the first example to hand, I very clearly perceive that in your bedroom the window is upon the right-hand side, and yet I question whether Mr. Lestrade would have noted even so self-evident a thing as that." — Je vous le répète, il n’y a rien de plus trompeur qu’un fait très simple à première vue, répondit-il en riant. J’ajouterai que nous serons peut-être assez heureux pour découvrir d’autres détails qui peuvent avoir échappé à M. Lestrade. Vous me connaissez et vous savez que je ne me vante pas en disant que j’emploierai, soit pour renforcer son opinion, soit pour la combattre, des moyens qu’il est incapable d’employer ou même de comprendre. Un simple exemple au hasard : je m’aperçois parfaitement que dans votre chambre la fenêtre est à droite, et je doute que M. Lestrade ait observé une chose aussi évidente que celle-là.
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle
"In French, EN AVANT. It is the password. He will give you a horse all saddled, and will point out to you the road you ought to take. You will find, in the same way, four relays on your route. If you will give at each of these relays your address in Paris, the four horses will follow you thither. You already know two of them, and you appeared to appreciate them like a judge. They were those we rode on; and you may rely upon me for the others not being inferior to them. These horses are equipped for the field. However proud you may be, you will not refuse to accept one of them, and to request your three companions to accept the others--that is, in order to make war against us. Besides, the end justified the means, as you Frenchmen say, does it not?" — En avant : c’est le mot d’ordre. Il vous donnera un cheval tout sellé et vous indiquera le chemin que vous devez suivre ; vous trouverez ainsi quatre relais sur votre route. Si vous voulez, à chacun d’eux, donner votre adresse à Paris, les quatre chevaux vous y suivront ; vous en connaissez déjà deux, et vous m’avez paru les apprécier en amateur : ce sont ceux que nous montions ; rapportez-vous-en à moi, les autres ne leur sont point inférieurs. Ces quatre chevaux sont équipés pour la campagne. Si fier que vous soyez, vous ne refuserez pas d’en accepter un et de faire accepter les trois autres à vos compagnons ; c’est pour nous faire la guerre, d’ailleurs. La fin excuse les moyens, comme vous dites, vous autres Français, n’est-ce pas ?
The Three Musketeers, by Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, de Alexandre Dumas
Ganimard enjoyed a great reputation even at that time. But this capture, so quickly effected, by such very simple means, and at once made public by the police, won him a sudden celebrity. Prévailles was forthwith saddled with all the murders that had remained unpunished; and the newspapers vied with one another in extolling Ganimard's prowess. Ganimard, à cette époque, jouissait déjà d’une grande réputation. Cette capture opérée si brusquement, et par des moyens très simples que la police se hâta de divulguer, lui valut une célébrité soudaine. On chargea aussitôt Prévailles de tous les crimes demeurés impunis, et les journaux exaltèrent les prouesses de Ganimard.
The Confessions of Arsene Lupin, by Maurice Leblanc Les Confidences d’Arsène Lupin, de Maurice Leblanc
"Do not think of revenge, or anything of the sort, at present. I think that we may gain that by means of the law; but we have our web to weave, while theirs is already woven. The first consideration is to remove the pressing danger which threatens you. The second is to clear up the mystery and to punish the guilty parties." — Pour le moment, ne pensez ni à la vengeance ni à autre chose de semblable. Nous y arriverons par les moyens légaux ; nous avons à tendre notre filet tandis que le leur est tout prêt. La première chose à faire est d’écarter le danger qui vous menace ; ensuite nous éclaircirons le mystère, en punissant les coupables.
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle
"Only, I swear to Heaven that the arrest shall be effected by my own means, without my employing a single one of the clues with which that villain has supplied me. Ah, no! Ah, no! ..." « Seulement, je jure devant Dieu que l’arrestation se fera par mes propres moyens, et sans que j’emploie un seul des renseignements que m’a fournis ce misérable. Ah ! non, alors… »
The Confessions of Arsene Lupin, by Maurice Leblanc Les Confidences d’Arsène Lupin, de Maurice Leblanc
"I see—her ladyship's waiting-maid. Well, the temptation of sudden wealth so easily acquired was too much for you, as it has been for better men before you; but you were not very scrupulous in the means you used. It seems to me, Ryder, that there is the making of a very pretty villain in you. You knew that this man Horner, the plumber, had been concerned in some such matter before, and that suspicion would rest the more readily upon him. What did you do, then? You made some small job in my lady's room—you and your confederate Cusack—and you managed that he should be the man sent for. Then, when he had left, you rifled the jewel-case, raised the alarm, and had this unfortunate man arrested. You then—" — Je comprends, la femme de chambre de la comtesse. Alors vous n’avez pas su résister à la tentation de faire fortune d’un seul coup et si facilement ; vous avez cela de commun, du reste, avec beaucoup de gens qui valent mieux que vous. Mais vous n’avez pas été très scrupuleux dans les moyens que vous avez employés. Il me semble, Ryder, qu’il y a en vous l’étoffe d’un parfait coquin. Vous saviez que ce plombier, Horner, avait été compromis déjà dans une affaire de ce genre et que les soupçons se porteraient plus facilement sur lui. Qu’avez-vous fait, alors ? Vous avez détérioré quelque chose dans la chambre de la dame, vous et votre complice Cusack, et vous vous êtes arrangés pour qu’on envoyât chercher précisément cet homme. Puis, lorsqu’il a été parti, vous avez dévalisé la boîte à bijoux ; vous avez ensuite donné l’éveil et fait arrêter ce malheureux. Alors… vous avez…
The Adventures of Sherlock Holmes, by Arthur Conan Doyle Les Aventures de Sherlock Holmes, de Arthur Conan Doyle
On the second day thereafter, the `Echo de France,' which had apparently become the official reporter of the exploits of Arsene Lupin, it was said that he was one of its principal shareholders— published a most complete account of this attempted escape. The exact wording of the messages exchanged between the prisoner and his mysterious friend, the means by which correspondence was constructed, the complicity of the police, the promenade on the Boulevard Saint Michel, the incident at the cafe Soufflot, everything was disclosed. It was known that the search of the restaurant and its waiters by Inspector Dieuzy had been fruitless. And the public also learned an extraordinary thing which demonstrated the infinite variety of resources that Lupin possessed: the prison-van, in which he was being carried, was prepared for the occasion and substituted by his accomplices for one of the six vans which did service at the prison. Le surlendemain, l’ Écho de France , qui décidément devenait le moniteur officiel des exploits d’Arsène Lupin — on disait qu’il en était un des principaux commanditaires — l’ Écho de France publiait les détails les plus complets sur cette tentative d’évasion. Le texte même des billets échangés entre le détenu et sa mystérieuse amie, les moyens employés pour cette correspondance, la complicité de la police, la promenade du boulevard Saint-Michel, l’incident du café Soufflot, tout était dévoilé. On savait que les recherches de l’inspecteur Dieuzy auprès des garçons du restaurant n’avaient donné aucun résultat. Et l’on apprenait en outre cette chose stupéfiante, qui montrait l’infinie variété des ressources dont cet homme disposait : la voiture pénitentiaire dans laquelle on l’avait transporté était une voiture entièrement truquée, que sa bande avait substituée à l’une des six voitures habituelles qui composent le service des prisons.
The Extraordinary Adventures of Arsene Lupin, Gentleman Burglar, by Maurice Leblanc Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, de Maurice Leblanc
"I need not say," said our leader, "that on the occasion of my last visit I exhausted every means of climbing the cliff, and where I failed I do not think that anyone else is likely to succeed, for I am something of a mountaineer. I had none of the appliances of a rock-climber with me, but I have taken the precaution to bring them now. With their aid I am positive I could climb that detached pinnacle to the summit; but so long as the main cliff overhangs, it is vain to attempt ascending that. I was hurried upon my last visit by the approach of the rainy season and by the exhaustion of my supplies. These considerations limited my time, and I can only claim that I have surveyed about six miles of the cliff to the east of us, finding no possible way up. What, then, shall we now do?" — Je n’ai pas besoin de vous dire, expliquait Challenger, que j’ai naguère tenté par tous les moyens de gravir la falaise. Où je n’ai pas réussi malgré la pratique que j’ai de la montagne, je doute que personne eût été plus heureux que moi. Je n’avais alors aucun instrument d’escalade ; j’ai eu soin cette fois de m’en munir, et cela me donne toujours la certitude d’arriver au sommet de l’aiguille. Quant à la falaise, aussi loin qu’elle présente cette bordure en saillie, elle est infranchissable. Pressé, lors de ma première visite, par l’approche de la saison humide et la crainte de voir finir mes provisions, je ne pus la reconnaître que sur une longueur de six milles et n’arrivai pas à y découvrir une voie d’accès vers le plateau. Que faire ?
The Lost World, by Arthur Conan Doyle Le Monde perdu, de Arthur Conan Doyle
"No, it is part of my plan that each in turn shall descend as in a parachute, and the balloon be drawn back by means which I shall have no difficulty in perfecting. If it will support the weight of one and let him gently down, it will have done all that is required of it. I will now show you its capacity in that direction." — Non. Mon idée, c’est que nous descendions l’un après l’autre, comme dans un parachute, et que chaque fois, le ballon soit ramené de ce côté par des moyens dont je m’aviserai sans peine. Qu’il enlève à tour de rôle chacun de nous et le laisse doucement redescendre, c’est tout ce qu’on lui demande. Passons à ma démonstration.
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It needed a robust faith in the end to justify such tragic means. As we advanced together through the woods we found the ape-men lying thick, transfixed with spears or arrows. Here and there a little group of shattered Indians marked where one of the anthropoids had turned to bay, and sold his life dearly. Always in front of us we heard the yelling and roaring which showed the direction of the pursuit. The ape-men had been driven back to their city, they had made a last stand there, once again they had been broken, and now we were in time to see the final fearful scene of all. Some eighty or a hundred males, the last survivors, had been driven across that same little clearing which led to the edge of the cliff, the scene of our own exploit two days before. As we arrived the Indians, a semicircle of spearmen, had closed in on them, and in a minute it was over, Thirty or forty died where they stood. The others, screaming and clawing, were thrust over the precipice, and went hurtling down, as their prisoners had of old, on to the sharp bamboos six hundred feet below. It was as Challenger had said, and the reign of man was assured forever in Maple White Land. The males were exterminated, Ape Town was destroyed, the females and young were driven away to live in bondage, and the long rivalry of untold centuries had reached its bloody end. Il fallait une foi robuste dans la fin pour justifier de si tragiques moyens. À mesure que nous avancions, nous découvrions, couchés par tas, les cadavres des hommes-singes abattus à coup de flèches ou de lances. De loin en loin, un petit groupe d’Indiens, littéralement fracassés, montrait la place où l’un des anthropoïdes aux abois avait fait volte-face et vendu chèrement sa vie. Des cris, des rugissements, devant nous, continuaient d’indiquer la direction de la poursuite. Ramenés jusqu’à leur « ville », les hommes-singes avaient fait là une dernière résistance, que le vainqueur avait brisée ; et nos yeux allaient connaître l’horreur de la scène finale. Quatre-vingts ou cent mâles, seuls survivants, avaient été conduits dans cette même clairière au bord de la falaise qui, deux jours auparavant avait été le théâtre de nos exploits. Comme nous arrivions, un cercle d’Indiens, armés de lances, venait de se fermer sur eux. Tout s’accomplit en une minute. Trente ou quarante périrent sur place. Les autres, vociférant et griffant, furent lancés par-dessus le précipice ; et s’entrechoquant dans leur chute, ils allèrent, comme naguère leurs prisonniers, s’empaler, à six cents pieds de profondeur, sur les tiges effilées des bambous. Ainsi que l’avait dit Challenger, l’homme assurait pour jamais sa domination sur la Terre de Maple White : il extermina les mâles, détruisit la Cité des Singes, emmena les femelles et les petits en esclavage ; une immémoriale querelle se terminait dans le sang.
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