It was a bird's-eye view of creation, as interpreted by science, which, in
language always clear and sometimes picturesque, he unfolded before us. He told
us of the globe, a huge mass of flaming gas, flaring through the heavens. Then
he pictured the solidification, the cooling, the wrinkling which formed the
mountains, the steam which turned to water, the slow preparation of the stage
upon which was to be played the inexplicable drama of life. On the origin of
life itself he was discreetly vague. That the germs of it could hardly have
survived the original roasting was, he declared, fairly certain. Therefore it
had come later. Had it built itself out of the cooling, inorganic elements of
the globe? Very likely. Had the germs of it arrived from outside upon a meteor?
It was hardly conceivable. On the whole, the wisest man was the least dogmatic
upon the point. We could not—or at least we had not succeeded up to date in
making organic life in our laboratories out of inorganic materials. The gulf
between the dead and the living was something which our chemistry could not as
yet bridge. But there was a higher and subtler chemistry of Nature, which,
working with great forces over long epochs, might well produce results which
were impossible for us. There the matter must be left.
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Dans son langage toujours clair, quelquefois pittoresque, il développa
devant nous, à grands traits, l’hypothèse scientifique de la création. Il
nous dit le globe roulant d’abord à travers l’espace sa masse énorme de
gaz enflammés ; puis, la solidification, le refroidissement, le
plissement de la croûte terrestre, la formation des montagnes, la vapeur
condensée en eau, la lente préparation du théâtre où allait se jouer
l’inexplicable drame de la vie. Sur l’origine même de la vie, il garda une
prudente réserve. On pouvait admettre que les germes n’en auraient pas
facilement survécus à la combustion primitive ; donc, elle avait dû
venir plus tard. Avait-elle pris naissance d’elle-même dans les éléments
inorganiques en train de se refroidir ? C’était très vraisemblable.
Que les germes en fussent au contraire venus de l’extérieur sur un
météore, cela se concevait mal. Tout compte fait, l’homme le plus sage
était le moins dogmatique sur ce point. Il n’existait pas encore de
laboratoire qui fabriquât de la vie organique avec de la matière inorganique.
Sur l’abîme qui sépare la vie de la mort, notre chimie n’avait pas encore
jeté le pont. Mais il y avait une chimie de la Nature, plus haute et plus
subtile, qui, travaillant avec de grandes forces sur de longues périodes,
obtenait peut-être des résultats auxquels nous aspirions en vain. C’était,
là-dessus, le plus que l’on pouvait dire.
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